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Le triomphe de la vérité

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Serge Maurice SOGBOSSI:« 95% des défaillances sur les chantiers ne dépendent pas des entrepreneurs »


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Serge Maurice SOGBOSSI, « Sous l’Arbre à Palabres » de l’Evénement Précis

Serge Maurice SOGBOSSI, « Sous l’Arbre à Palabres » de l’Evénement Précis

« Sous l’Arbre à Palabres »  reçoit pour vous aujourd’hui Serge Maurice SOGBOSSI, Président de l’Association nationale des entreprises de construction, des travaux publics et des activités connexes (ANECA), Directeur général de la Société SIGMA 2 SA et l’un des porte-paroles du Collège des associations et groupements professionnels des opérateurs économiques de la Chambre de commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB).  Face aux journalistes de L’Evénement Précis, notre soixante quatrième invité livre ses impressions sur les défis du secteur des BTP au Bénin ainsi que sur  la crise des élections consulaires  à la CCIB. Les opérateurs économiques absents des voyages du Président de la République

Nous le déplorons ! C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes engagés dans cette lutte. Nous disons que ce que nous perdons pour ce pays est énorme. Lorsque vous avez des opérateurs économiques limités, qui ne peuvent pas tenir dans les discussions avec leurs homologues d’autres pays, mais qui font partie des délégations officielles, votre pays n’est pas considéré. Le chef de l’Etat a bien raison jusqu’à présent. Et nous pouvons le rassurer que si les textes sont appliqués et que de vrais opérateurs économiques sont élus, il aura l’embarras de choix lorsqu’il va vouloir voyager parce qu’il y aura un président de la chambre de commerce capable de tenir de grands débats, d’analyser et de discuter valablement avec tous ceux qui sont dans le fichier économique de ces pays-là. Ce n’est plus le Chef de l’Etat qui sera obligé de courir à la recherche des investisseurs. C’est le président de la Chambre de commerce accompagné des vrais opérateurs économiques qui sera chargé de valoriser les atouts de son pays. La CCIB pourra ainsi servir de catalyseur pour l’installation de ces investisseurs en négociant des conditions avec le gouvernement.

Opérateurs économiques défaillants

Là, vous touchez à un problème qui concerne ma corporation, l’Association nationale des entreprises de construction des travaux publics et des activités connexes (ANECA), dont je suis le président. J’ai toujours demandé à ceux qui disent que les entrepreneurs béninois ont toujours abandonné les chantiers, de venir discuter avec nous sur un plateau, face à face. Parce que lorsque vous trouvez un chantier abandonné vous ne pouvez pas vous imaginer tout ce qui se trouve derrière. C’est vrai, on va à la télé pour dénoncer des choses. Mais pourquoi on ne les amène jamais devant la justice ? Oui, parce que le Code des marchés publics dit que lorsqu’un entrepreneur abandonne un marché, il faut résilier le contrat et l’assigner en justice.

 95% des cas de défaillances ne dépendent pas des entrepreneurs. Lorsque les clauses d’un marché disent par exemple qu’il faut payer un entrepreneur en 60 jours et que vous mettez un an pour le payer, est-ce que vous pouvez porter plainte ? Vous ne pouvez pas car il y a les clauses du marché qui sont là. En plus de cela , il y a ceux qui créent des entreprise prête- nom parce qu’ils sont à une position où ils ont la possibilité de faire gagner un marché. Ils abandonnent le chantier après avoir perçu l’avance de démarrage. Ça c’est du détournement déguisé de deniers publics. Ce qui salit notre corporation. Et c’est l’une des causes d’abandon de chantier.

Deuxièmement, l’entrepreneur n’a pas avancé et on trouve qu’il a pris une avance de 70% et qu’il a exécuté les travaux à hauteur de 15%. Normalement, dans ce cas, on doit arrêter tous ceux qui sont impliqués. Simplement parce que le Code des marchés publics prévoit que l’entrepreneur ne dépasse jamais ce qu’il a fait. On lui paie toujours moins que le travail fait, ce qu’il a fait ou en dessous. Comment se fait-il qu’il a fait 15% et qu’on lui donne 70% ? Voilà les causes des abandons de chantier et vous comprenez qu’un vrai entrepreneur ne peut se risquer à ce jeu.

L’éléphant blanc du siège de l’Assemblée nationale

Vous avez suivi ce qui a été dit autour. Lorsque le milieu politique et le milieu des affaires se mélangent, on ne parle plus de technique. Pour ce cas, on ne nous a pas demandé le point de vue de l’ANECA, sinon on aurait appelé l’entrepreneur et on vous aurait détaillé ce qui s’est passé. Mais pour le moment comme c’est un imbroglio politico-économico-juridique, nous ne voulons pas éveiller des susceptibilités. Nous préférons vous dire que si vous voulez, vous pouvez inviter l’entrepreneur et nous analyserons ensemble les détails de ce dossier.

L’arrivée massive des entreprises chinoises

Serge Maurice SOGBOSSI, « Sous l’Arbre à Palabres »

Serge Maurice SOGBOSSI, « Sous l’Arbre à Palabres »

Cela inquiète tous les pays, ce n’est pas le Bénin seul qui est concerné. Aujourd’hui, la dette de l’Europe a été rachetée par la Chine. Cette dernière est en train de prendre le pas sur les Etats-Unis. Donc, nous ne pouvons pas être en marge de ce processus. Tout ce que nous voulons, c’est que ces Chinois soient soumis aux mêmes règles que nous sur le marché. Nous allons lutter si jamais on se rend compte que les règles des marchés publics sont violées pour que les Chinois aient un marché à notre place. Mais si nous commençons à chasser les Chinois alors que les textes ont été respectés, les Américains, les Canadiens et autres ne voudront pas investir chez nous. Pour nous, qu’on nous permette d’aller à cette concurrence avec les mêmes armes. Par exemple, lorsqu’une entreprise Chinoise prend un marché et reçoit 70% d’avance, il ne peut que finir avant le délai, le Béninois fera peut-être mieux. Le Chinois supplante le Béninois à cause de certaines inégalités dans les avantages. Ce sont ces genres de pratiques que nous condamnons. Un autre exemple, ce n’est pas parce qu’un Chinois vient investir chez nous qu’on doit lui accorder des facilités d’importation au-delà des quantités nécessaires pour exécuter un marché. Et pour cause, le Chinois vous dit qu’il vous finance sur plusieurs années. Si vous êtes président de la république et qu’on vous propose de construire une infrastructure sur crédit remboursable à très long terme, vous n’allez pas refuser. Mais lorsqu’ils veulent faire le travail et puisqu’ils financent eux-mêmes, ils montent exagérément le prix. En plus, ils ont des clauses qui leur permettent d’importer des matériaux de chez eux sans certaines taxes. A partir de là, lorsque les techniciens ne sont pas très vigilants, ils importent cinq fois les matériaux nécessaires pour le chantier, et le tout sans taxe. Ils utilisent donc une petite partie pour le marché et l’autre partie est, soit revendue sur le terrain, soit ils attendent un autre appel d’offre où la concurrence est inévitable maintenant et baissent les prix parce qu’ils ont déjà les matériaux à bas prix.

 

Et tout ça se passe ici au Bénin?

C’est leur principe et ça se passe ici. Des fois, certains pays font du « dumping ». Mais nous nous devons d’être vigilants afin que pour un chantier de 2.000 tonnes de ciment, on ne leur permette pas d’en importer 10.000 tonnes. Et nous demandons à nos autorités, à nos techniciens dans les ministères d’être très vigilants sur cela. Et à partir de là, si nous sommes dans les mêmes conditions, on ne sera pas plus cher que des Chinois qui ont quitté des milliers de kilomètres.

Vous vous investissez aussi dans le social

Je sais de quoi vous parlez mais laissez-moi vous dire que je suis d’Abomey mais je suis avant tout Béninois. D’abord l’entrepreneur ne gagne pas énormément tel qu’on le pense généralement.

Pour moi, si je dois faire quelque chose, c’est autour de moi, là où je vis. Et là où je vis, les gens qui m’entourent ou ceux avec qui je vis le savent. Si vous connaissez les milieux que je fréquente, vous verrez que je fais assez d’œuvres philanthropiques. Ce n’est pas forcément avec des caméras que l’on fait de l’humanitaire. Surtout si vous le faites pour aider ceux qui en ont réellement besoin. La charité est une vertu fortement recommandée par Dieu. Le peu que je trouve en travaillant, je le redistribue autour de moi parce que nul n’est heureux tout seul. Et si vous voulez être heureux, il faut l’être dans votre milieu, autour de vous. Mais dans les affaires, je suis direct et dur. Quand je veux faire du bénévolat, je le fais mais quand il s’agit de faire les affaires, je discute même un franc. Mais quand on sort de là où on a discuté le franc, si vous avez un problème sérieux de 1.000 f et que j’en dispose, je vous les donne car il existe une loi universelle, ‘’ la loi du donner et du recevoir’’.

L’opérateur économique peut-il gagner des marchés sans corrompre ?

Bien sûr. Moi j’ai gagné des marchés sans corrompre. Mais pour cela, il faut être à jour. Pour corrompre, il faut que votre dossier ait un problème. Lorsque vous faites un dossier en béton, vous vous évaluez déjà. Moi, j’ai eu des recours ici parce qu’on ne m’a pas donné des marchés. Mais je vous dis que j’ai porté des recours devant l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, contre des autorités de haut niveau et j’ai gagné. Que l’on le veuille ou non, lorsque vous vous accrochez aux textes et que vous avez raison, vous finissez par être écouté. Si vous êtes sûr de vous-même, vous pouvez gagner des marchés sans corrompre. Vous savez par où la corruption commence, c’est quand vous-même vous avez laissé un petit truc que les gens ont remarqué. Dans ce cas certains peuvent négocier, ce qui amène à la corruption. Peut-être que connaissant ma position, il est difficile de m’en parler.

Et les pots-de-vin ?

Les pots de vins sont appelés tels lorsqu’ils constituent un moyen de coercition sur la personne qui les reçoit dans le but d’avoir une faveur. Si c’est cela, je n’en donne jamais. Par contre à la fin d’un chantier, après la réception, il m’est arrivé d’offrir des cadeaux à ceux avec qui j’ai travaillé pour réussir le chantier. Cela prend la forme de cadeaux de fin d’année ou à une occasion donnée. C’est une œuvre de partage. Et il est permis par les règles de gestion d’utiliser une partie du Chiffre d’affaire pour des dons.

Difficultés de l’ANECA

Au niveau de notre association l’ANECA, nous avons entrepris un certain nombre de luttes. Nous sommes en train de lutter pour qu’on uniformise certaines choses. Par exemple, il faut qu’on ait l’avance de démarrage d’un chantier avant qu’on ne commence par compter le délai. Sinon, ce qui se fait actuellement, c’est qu’on fait la remise du site et on commence par compter le délai. Quand vous avez un délai de six mois, c’est lorsque vous avez épuisé quatre mois qu’on vous donne l’avance de démarrage. Je ne crois pas qu’en deux mois vous puissiez finir un chantier prévu pour six mois, à moins que vous soyez un magicien. Là, on parle d’échec du chantier alors que la cause est là, bien connue. Donc, il faut que ce problème soit réglé pour uniformiser cela. Nous avons aussi ce qui concerne les délais de paiement qui ne sont pas respectés. Il est prévu dans le code des marchés publics qu’il y ait des intérêts moratoires. Mais, quand vous dépassez le délai, on vous pénalise. Il y a donc pénalité de retard. Mais quand c’est l’administration qui n’a pas payé à temps, il y a les intérêts moratoires et quand vous regardez les pénalités de retard, elles font 36 fois les intérêts moratoires. Ce n’est pas juste. Lorsque l’entrepreneur n’est pas payé et qu’il va voir la banque pour faire un prêt, le prêt est fait à un taux commercial pour exécuter le travail. Il faut, au moins, que l’intérêt moratoire soit au même taux que le prêt bancaire. Nous voulons que les intérêts moratoires soient au même taux que les banques commerciales. Aujourd’hui, il est appliqué le taux de la BCEAO alors que les prêts sont au taux commercial. Conséquence, lorsque le paiement intervient après plusieurs mois de retard, les agios et frais bancaires ont déjà tout consommé. Donc, il y a ces problèmes à ce niveau. Il y a aussi d’autres problèmes qui font que nous sommes objet de persécution sur nos routes par les policiers. Il y a quelque chose qu’on appelle carte de transporteur. Il faut être transporteur avant de l’avoir en réalité. Or l’Entrepreneur qui transporte ses propres marchandises pour son utilisation au chantier n’est pas un transporteur. La loi est claire dessus, mais les forces de l’ordre refusent de l’appliquer. Nous avons été à la Direction générale des transports terrestres (Dgtt) discuter de cela. Nous avons les décrets et arrêtés. Je ne peux pas usurper la carte de transporteur parce que je ne suis par transporteur mais entrepreneur de BTP. Un autre de nos problèmes concerne les taxes qu’on paie sur les bénéfices. L’impôt est classé suivant la catégorie et les secteurs d’activités. C’est la Chambre de commerce et d’industrie qui régule et fait le classement selon chaque secteur. La Chambre de commerce a classé et dans tous les pays, c’est comme ça, le BTP dans les industries. Donc nous sommes des industriels mais du BTP parce que nous prenons des matières premières que nous transformons pour avoir le produit fini. Pour avoir un bâtiment, nous prenons du gravier, du sable, du ciment et tout le reste qu’on met dans une machine qu’on appelle bétonnière pour avoir du béton afin de construire. Donc nous sommes des industriels. Or, dans la loi fiscale, l’industriel doit payer 25% d’impôt sur le bénéfice. Mais les agents des impôts refusent de le reconnaitre en nous faisant payer 30% comme les commerçants. On nous fait des redressements lorsque nous payons les 25%.

Voilà quelques problèmes que nous avons dans notre secteur et que j’ai bien voulu souligner.

 

Porte-parole des opérateurs économiques de la CCIB ?

Il y a un certain nombre de groupements professionnels, une dizaine environ, qui se sont regroupés pour créer un creuset dans lequel nous défendons nos intérêts. C’est cela que nous appelons le Collège des groupements et associations professionnels de la Chambre de Commerce et d’Industrie (Ccib). Ce groupe est dirigé par le doyen Raffet Loko, ancien président de la Chambre de commerce, dont je suis l’un des porte-parole. Mon collègue Jean-Baptiste Adjovi en est le deuxième. C’est évident, dans un groupe où il y a plusieurs centaines de personnes, lorsque vous êtes désigné pour parler au nom de tous, vous en êtes fiers et vous n’avez pas droit à l’erreur. C’est une lourde mission et vous êtes obligé de vous documenter. Il est question d’essayer de comprendre mieux ce qui se passe afin d’être en mesure de mieux expliquer aux autres qui ne sont pas impliqués dans ce que vous faites.

Composition du collège

Il y a un certain nombre de groupements par secteur d’activité. L’ANECA qui est l’Association Nationale des Entreprises de construction, des Travaux Publics et des Activités Connexes, dont je suis le Président, fait partie des associations professionnelles de la CCIB. Vu le danger qui guette notre Chambre, une dizaine d’associations nous ont demandé de nous joindre à elles pour imprimer une certaine orthodoxie à la gestion de notre économie. Nous avons accepté et nous sommes dans ce collège qui est dirigé par un ancien président de la Chambre qui est pour nous une bibliothèque. Il a en tête tout ce qui s’est passé depuis plus d’une dizaine d’années et essaye de nous canaliser. Nous nous réunissons souvent et nous respectons les textes puisque nous sommes dans un Etat de droit. Nous lutterons jusqu’au bout pour cela et nous invitons toutes les autres associations qui veulent lutter pour le respect des textes et le redressement de la gestion à la chambre, à nous rejoindre.

 Toujours des crises à la veille des élections à la Ccib 

Vous savez que lorsque des hommes se rencontrent quelque part pour faire quelque chose, il y a toujours des intérêts. La Chambre de commerce et d’industrie du Bénin est un creuset dans lequel tous les opérateurs économiques qui brassent l’économie du pays, se rassemblent. Et quand on regarde ça on peut dire que tout le secteur privé est dans cet ensemble-là. Et donc quand il faut désigner des responsables, eh bien, cela pose des problèmes divers. Alors, à chaque fois que ça doit arriver, il y a du côté politique, économique et social, des ramifications qui créent des soutiens pour tel ou tel autre. Alors quel est l’intérêt que notre collège vise ? Je dois reconnaitre qu’auparavant, les vrais opérateurs économiques travaillaient en marge de la Chambre et ne s’y intéressaient pas du tout parce qu’il y avait trop d’intrigues. Ils ont tourné le dos à la chambre. Ces dernières années, nous avons réalisé que cet état de fait doit cesser. C’est à partir de là qu’on s’est dit qu’il faut réagir car cela y va de l’intérêt de l’ensemble des opérateurs économiques, de la vitalité du secteur privé et subséquemment, du Bénin notre cher pays. Si ceux qui travaillent de façon honnête et tissent l’économie de ce pays, restent en dehors de la chambre pour laisser des profanes la diriger, nous faisons du mal à notre pays et par ricochet, à nous-mêmes. C’est ainsi qu’on a pris notre bâton de pèlerin pour saisir chacun des grands opérateurs économiques du Bénin. On leur a expliqué que le gouvernement a trouvé qu’il faut reprendre les choses, qu’il faut qu’ils soient tous unis pour qu’on barre la route à ceux-là qui veulent faire de notre Chambre, ce qu’elle ne devrait pas être. Le Chef de l’Etat même s’est plaint, en disant qu’il n’a pas une vraie représentativité des opérateurs économiques avec lui quand il voyage à l’extérieur du pays. Et dès lors, il veut des opérateurs économiques capables d’assumer des responsabilités, des opérateurs économiques qui puissent mener une discussion constructive, des personnes qui ont des idées pour faire développer ce pays.

C’est dans ce cadre que notre collège est né pour participer à notre manière à la refondation prônée par le Chef de l’Etat en luttant pour l’éthique et les valeurs morales dans l’organisation des élections et la gestion de la chambre.

La crise des élections consulaires de 2012 

la séance

la séance

Lorsque le mandat du bureau sortant fut terminé, il fallait procéder à son renouvellement. A partir de ce moment, il a été constaté que la fraude avait commencé comme cela se faisait auparavant. Mais cette fois-ci, ils ont été confrontés à la volonté politique du Chef de l’état qui tient à engager des réformes dans les secteurs vitaux de l’économie Béninoise. Une merveilleuse occasion à saisir pour insuffler du dynamisme à notre Chambre de commerce. A partir de là, il nous a suffi de montrer à l’Autorité les maux qui empêchent la chambre de remplir pleinement son rôle pour que le gouvernement décide de faire une grande réforme à la CCIB. Les réformes ont donc conduit à ce que la chambre soit dotée de textes valables qui puissent garantir la transparence dans les élections, avec des objectifs clairs. Un président élu qui a des objectifs clairs avec un programme bien défini, accompagné par une équipe dynamique afin de redorer le blason de la chambre avec une meilleure orthodoxie dans la gestion. Ainsi, les nouveaux textes limitent de façon drastique les possibilités de malversations dans la gestion de la chambre. Nous avons lutté et obtenu cela pour que le gouvernement ait un regard pour comprendre ce qui se passe au niveau de la Chambre. Les intérêts devenant divergents, deux camps se font face : Il y a d’un côté les légalistes qui prônent l’application des textes, dont notre collège fait partie, et de l’autre ceux qui préfèrent l’ancien système caractérisé par l’opacité et la tricherie.

 

Le contenu des nouveaux textes

 Pour être électeur à la chambre, il faut remplir certaines conditions qui sont :

– être opérateur économique et exercer ses activités depuis au moins deux ans

– être détenteur de la carte professionnelle de commerçant, d’importateur et de profession libérale

– être en règle vis-à-vis de la CCIB

– être à jour de ses cotisations fiscales

– fournir un casier judiciaire datant de moins de 3 mois ;

 Il faut donc être en règle vis-à-vis des impôts car, pour que notre pays se développe, il faut des ressources. L’économie de notre pays est essentiellement fiscale. Par conséquent, les opérateurs économiques doivent payer leurs impôts. Cette condition a été posée afin que l’informel ne puisse pas trouver de place la Chambre au niveau des élus consulaires.

Ensuite il a été inscrit qu’il faut être quelqu’un d’irréprochable et de représentatif. Il faut avoir un casier judiciaire vierge pour être à la Chambre de commerce. Donc il faut jouir d’un certain nombre de droits civiques pour prétendre participer à la gestion de la Chambre.

 La seconde partie de la réforme concerne les candidats qui en plus de tout ce qui précède, doivent justifier

–       avoir déclaré au moins 5 employés pendant les trois dernières années

–       avoir un chiffre d’affaire d’au moins 20 000 000 de f cfa durant les trois dernières années.

 Pour être Président du Bureau exécutif, il faut un Chiffre d’Affaire de 100 Millions et 20 salariés sur chacune des cinq (5) dernières années.

 Nous avons un taux de chômage des jeunes qui est très élevé. Donc tout candidat à l’Assemblée consulaire doit prouver ses capacités à gérer du personnel et à participer à la résorption du chômage dans notre pays. Pour cela, il faut déclarer 5 employés pour être élu consulaire et 20 employés pour présider le bureau exécutif. C’est l’un des volets sociaux de la réforme. Il a aussi été question de l’orthodoxie financière dans la gestion de la chambre. En effet, il est prévu un comptable public qui sera nommé pour désormais contrôler toutes les dépenses de la Chambre de commerce. C’est très important. Et notre collège lutte pour que les opérateurs économiques puissent travailler dans ce milieu assaini.

Mise à l’écart de l’informel

 Je vous remercie pour cette question très importante. Il y a ceux qui sont en face de nous qui disent qu’on ne doit pas écarter l’informel. Mais s’il vous plait, nous sommes au Bénin quand même, un pays démocratique, un Etat de droit. Et avant de dire qu’on est opérateur économique, il faut être prêt à participer à la gestion de son pays. Les 80% d’informels sur lesquels l’Etat n’a aucune emprise, ne peuvent pas dicter leur loi à ceux qui s’échinent à payer leurs impôts. Ils risquent de contaminer les 20% qui sont déjà en règle. Et cela est inacceptable pour un citoyen digne du nom.

Ensuite, au niveau de la fiscalité, qu’est ce qui se passe ? Les 20% qui sont réguliers payent leurs impôts. Si l’Etat a besoin de 100.000.000 de francs Cfa d’impôt sur une période donnée, cela repose sur les 20% des opérateurs économiques formels qui se plaignent du fait que le fisc les harcèle. Alors que si on élargissait l’assiette fiscale, et que c’est plutôt la tendance inversée avec les 80% qui payent les impôts, vous vous imaginez l’incidence financière que l’Etat peut obtenir ! L’informel, on le sait, tue l’économie. Lorsqu’on aura la possibilité d’imprimer l’esprit de prospérité partagée à ces opérateurs économiques, on pourra tout faire pour transformer l’informel en formel.

De nouvelles conditions pour être électeur

Selon le consensus obtenu suite à l’intervention avec le chef de l’Etat, les principes sont toujours restés les mêmes. Il faut avoir exercé au moins pendant deux ans et payer ses impôts pendant ces deux ans. Il faut être à jour au niveau des cotisations à la CCIB, et avoir un casier judicaire propre. Il faut être détenteur de la carte professionnelle de commerçant, d’industriel ou de profession libérales. Voilà les conditions à remplir pour être électeur.

Désignation des membres de la commission électorale consulaire

 Il a été démontré qu’il y a eu violation de l’article 71 des statuts en ce qui concerne la désignation des représentants des opérateurs économiques dans la commission électorale consulaire. Le rapport des experts dirigé par Mr Gnonlonfoun disait qu’en l’absence de Bureau exécutif, il aurait été plus judicieux pour la transparence de convoquer les opérateurs économiques pour élire leur représentants dans la CEC comme l’ont fait des organisations des consommateurs. Et c’est exactement ce que nous n’avons cessé de demander dès le début de ce processus.

Ensuite, les experts ont aussi dénoncé la violation des articles 4 et 62 des statuts en ce qui concerne la suppression des deux conditions relatives aux impôts et au casier judiciaire.

 Comment s’organisait la fraude ? Les candidats achetaient des cartes d’opérateur économique (carte de la CCIB) avec 20.000 ou 30.000 FCFA en fonction des lieux. Ainsi, le jour du vote, vous avez une personne qui se présente dans le bureau avec une procuration sur laquelle il y a dix personnes et avec dix cartes, elle vote dix fois. Ainsi, le plus riche achetait le plus de cartes possibles et était élu. C’est ce que nous condamnons.

Mais à l’avènement des nouveaux textes, et que derrière ces cartes, il y a les impôts à payer, le casier judiciaire et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ces candidats se sont trouvés bloqués, car leurs électeurs sont, soit fictifs, soit ne sont pas en règle. C’était trop dispendieux de payer tout cela juste pour un vote. Lorsque les gens ont été bloqués par les statuts signés par le Président de la République, la Commission électorale consulaire, après avoir lancé les opérations de recensement qui devaient durer 5 jours, a sorti un communiqué le soir du 4ème jour pour supprimer ces conditions qui empêchaient les fraudes. Le lendemain matin, on est passé, comme par enchantement, de 300 à 3.401 électeurs.

Vous comprenez dès lors pourquoi j’affirme que cette commission favorisait visiblement la fraude. C’est une manière de braver l’autorité du Chef de l’Etat, qui a signé les statuts que de se mettre à les modifier unilatéralement !

La main invisible qui manipule

On ne veut sortir pour le moment aucun nom. Vous êtes des journalistes et vous en savez mieux que moi. Vous savez également ceux qui se proclament déjà Président de la Ccib. Vous les connaissez. Les élections n’ont pas encore eu lieu, rien n’est encore fait, et déjà les gens sont sûrs de gagner et ont même sablé le champagne lorsque la liste des 3.401 électeurs a été publiée par la commission électorale.

Les fruits de la dernière rencontre avec le Chef de l’Etat 

Lorsque nous avons rencontré le Chef de l’Etat, il y avait trois points à l’ordre du jour. Le Président de la République avec son style de leadership et de management qu’on lui connait, a encore surpris parce que les deux camps étaient vraiment dos à dos. Mais sans vouloir écorcher les uns et les autres, il a utilisé son sens d’unificateur pour qu’à l’issue de la rencontre, nous puissions avoir un consensus. Vous savez, quand il y a un problème entre deux enfants et que le père de la famille demande de venir pour qu’on en parle, tout le monde y va, on discute pour sortir un résultat. Donc, quand nous sommes allés à la rencontre avec le Chef de l’Etat, trois préoccupations ont été soulevées.

–       La première était par rapport à la commission électorale consulaire. Le consensus retenu est que les opérateurs économiques devront désigner d’autres représentants dans la commission électorale consulaire en remplacement des trois illégalement désignés.

–        Le second point était par rapport au secrétaire général de la CCIB qui est en même temps le premier rapporteur de la commission. C’est là que tout se fait. Nous avons contesté son parti pris et la manière dont il a travaillé. Le travail qu’il a fait a montré des limites comme nous l’avons démontré. A partir de là, le Président de la République a dit : « Celui-là est nommé. Vous voudriez bien laisser le conseil des ministres aviser ».

–       Et notre troisième point, c’est la liste électorale elle-même. On demandait que cette liste soit complètement annulée et qu’elle soit reprise parce qu’il y a trop de problèmes sur cette liste. Le Président de la République a estimé qu’on pouvait l’apurer par rapport aux textes. C’est-à-dire mettre de côté tous les dossiers qui ne répondent pas aux critères des statuts et les éliminer. Cela veut dire que nous devons aller aux élections avec une liste qui sera revue mais pas dans son entièreté. Il a encore ajouté que cet apurement sera fait par un comité d’experts neutres.

Sur ces différents points, nous nous sommes entendus et il y a eu un consensus qui a été dégagé que nous sommes en train d’exécuter actuellement.

Les trois représentants des opérateurs économiques

Oui. Notre ministre de tutelle nous avait demandé de produire sous 10 jours nos trois représentants. C’est le lundi 8 avril dernier que nous avons déposé la liste des trois opérateurs économiques. Mais nous nous sommes organisés de sorte que chaque tendance puisse désigner son représentant, parce que nous ne voulons pas faire ce que nous refusons aux autres. Donc, nous avons convoqué toutes les tendances et chacune d’elles a désigné son représentant.

Retour au calme

Le calme est revenu sur le consensus auquel le Président de la République a bien voulu nous soumettre et qui a été accepté de tous.

Maintenant, nous voulons tous qu’on organise le plus vite possible les élections. Il y a des petits freins que nous sommes en train de discuter avec madame le ministre de tutelle et nous espérons bien qu’elle ira dans le bon sens pour que nous allions vite aux élections. Mais, il y a encore de petits problèmes qu’on ne sait comment régler. De toute façon, comme nous sommes dans le consensus, nous allons chercher des solutions. Pour l’apurement de la liste, je peux vous dire que nous sommes bloqués sur une question. Le désordre dans lequel la liste a été confectionnée a fait que les gens n’ont pas bien lu les statuts. Nous avons 7 circonscriptions électorales. Nous avons 6 régions, c’est-à-dire les anciens départements nationaux administratifs. Nous avons également les groupements et associations professionnels qu’ils ont appelés Niveau National. Mais n’ayant pas bien compris, les agents recenseurs qui ont été recrutés à la hâte ont voulu que chaque électeur s’inscrive dans une région. Si bien que la circonscription électorale qui est réservée aux groupements et associations professionnels n’a aucun électeur. Et il s’agit de 54 sièges sur les 99. Alors, comment faut-il faire pour avoir des électeurs pour ceux-là ? Il y a une grande question à ce niveau. Et c’est cette question qui nous donne un peu d’insomnie ces derniers temps dans la mesure où nous ne savons pas vraiment si nous pouvons trouver une solution rapide à cette question.

Profil du prochain président de la Ccib

Le prochain président doit être quelqu’un qui a un leadership prouvé, qui a démontré sa capacité de gestion et qui est reconnu de façon nationale et internationale dans ce sens-là. Nous pensons qu’il faut avoir une équipe aux commandes, dirigée par un manager. Nous ne sommes pas dans le schéma où le président est déconnecté des autres élus et se croit plus intelligent que tous. Ce faisant, le chef de l’Etat sera fier de sa chambre de commerce et d’industrie. Car, le président de la Ccib est le premier conseiller du Chef de l’Etat en matière d’économie et de commerce. C’est sur lui que le Président de la République doit se baser pour que les investisseurs étrangers qui vont amener les projets dans notre pays puissent s’installer en toute tranquillité.

Place des femmes dans cette lutte

Vous savez, l’économie de notre pays, en grande partie, repose sur les femmes. Donc, nous ne trouvons pas d’inconvénients à ce qu’une femme se présente pour diriger la chambre. Pourvu qu’elle respecte tout ce qui a été dit dans notre statut. La promotion de la femme est une question d’actualité et nous ne trouvons aucun inconvénient à la candidature d’une femme à ce poste.

Retrait de plainte à la Cour suprême

Effectivement, lors de notre rencontre avec le Président de la République, il nous a été demandé d’aller retirer notre plainte pour être conforme au consensus. Juste après cette rencontre, madame le ministre a fait son point de presse dans lequel, elle a dit que nous allons d’abord désigner les opérateurs économiques qui vont être membres de la commission. Ensuite, nous allons apurer la liste et que la dernière étape sera le retrait de la plainte. Actuellement, nous ne sommes que sur le premier point que nous n’avons pas fini d’évacuer. Nous attendons d’élargir la désignation des membres aux démembrements de cette commission électorale consulaire. Toutefois, le Ministre de commerce nous a appris que, avec le consensus toute décision de justice peut ne pas être appliquée.

Appel aux opérateurs économiques

Je voudrais demander à tous les opérateurs économiques de se soumettre aux textes que nous avons tous pris ensemble et que dans le consensus, nous avons pris avec le Chef de l’Etat que je remercie au passage. Remerciement parce qu’il m’a souvent épaté. La rigueur avec laquelle il a dirigé la réunion ce jour-là m’a édifié. J’ai l’habitude de dire que ceux qui viennent d’une institution internationale ont une autre manière de gérer et il ne m’a jamais déçu sur ce point-là jusqu’à présent. Si ce n’est que certains dans son entourage lui bloquent le chemin. Il faut qu’on lui laisse la main libre. Je voudrais lui dire de foncer et que quand on veut bien faire, on a des ennemis partout. Donc il n’a qu’à foncer. Je me rappelle qu’il a dit un jour devant les étudiants qu’il ne craint pas la mort pour ce pays et je pense que s’il est vraiment comme ça, il n’a qu’à aller jusqu’au bout. Donc, je voudrais que les gens prennent cet exemple-là. Car moi, c’est cet exemple que je prends et je pense que la parcelle de pouvoir que je peux acquérir dans le milieu que j’ai choisi, que je puisse l’acquérir et le gérer de toutes mes forces pour mon pays. Je me battrai jusqu’au bout et je demande à tous les opérateurs économiques de se battre pour que nous puissions avoir à la fin une Chambre dynamique qui puisse être au service de notre économie.

Serge Maurice SOGBOSSI, signant le livre d'or du journal l'événement précis

Serge Maurice SOGBOSSI, signant le livre d’or du journal l’événement précis

CARTE D’IDENTITE : Dans la cour des grands

C’est un combattant. Il n’y a pas de terme plus indiqué pour désigner cet Aboméen né le 27 Janvier 1967 d’un père magistrat et d’une mère secrétaire de direction devenue opératrice économique. Alors qu’il était président du tribunal de première instance de Porto-Novo, son père Joseph Sogbossi démissionne avec fracas pour devenir un simple professeur de collège à cause des intrigues et de la corruption en cours dans les milieux judiciaires. Le petit garçon passe donc son enfance au gré des affectations de son père, à Djougou, Allada et même Abomey-Calavi. C’est dans cette ville qu’il décroche son premier Diplôme, le CEP. Après le BAC (série C) décroché en 1987 au CEG Sainte-Rita, il passera le concours de l’Ecole polytechnique de Thiès au Sénégal et suit une formation d’ingénieur de conception en génie civil. C’était de 1987 à 1992. La formation de Thiès est couplée avec une formation militaire, donnant droit au rang d’officier de réserve. « J’avais le choix entre le génie militaire et le génie civil. J’ai choisi d’aller dans le civil », se rappelle-t-il encore. Alors que tous ses promotionnaires lui répétaient qu’il n’y avait pas de travail au Bénin, il décide pourtant de retourner au pays. Et la chance lui sourit. Trois mois après sa sortie, il est embauché en 1992 par Colas, société française de BTP implantée au Bénin. « J’ai donc commencé le travail dans un milieu de ressortissants français, parce que dans le temps, il y avait très peu de responsables béninois dans l’entreprise. Nous avons tout fait pour que les Français constatent que des Béninois étaient capables de faire aussi bien qu’eux », confie l’ingénieur. Rapidement promu directeur de chantier grâce à ses compétences, le jeune ingénieur a la chance de diriger plusieurs chantiers de bitumage de route pour Colas. C’est dans ce cadre qu’il a construit des routes dans plusieurs pays africains. C’est un privilège rare pour des Africains dans une société comme celle-là. Douze ans plus tard, l’histoire bégaie, c’est le clash. Serge-Maurice SOGBOSSI s’en va et crée SIGMA 2-SA, une entreprise naturellement consacrée aux BTP. Mais les débuts ont été plutôt durs. Aux jeunes qui veulent tenter l’expérience de l’entrepreneuriat, il lance cet avertissement : « Je leur dis de ne pas le faire s’ils n’ont pas une ferme volonté. Lorsque l’on s’y donne, on réussit toujours. Je vous dis que des entreprises me proposaient un salaire de 1,5 million par mois, mais j’ai dit non, alors que je mangeais à peine. » Et de raconter sa traversée de désert qui a duré deux à trois ans avant qu’il ne comprenne un peu « comment fonctionne le système ». Les succès se sont enchainés depuis lors. Alors que son tout premier marché est évalué à environ 8 millions de FCFA, aujourd’hui, il exécute des marchés de 3 à 5 milliards de francs CFA. Travaux de mise au gabarit pour bitumage de la route Aplahoué-Atomè-Agondogoun, traitement de Point à temps Bitume en grandes masses de la route Parakou-Djougou, chantier de piste rurale dans le parc de la Pendjari, etc. Ce sont autant de chantiers de plusieurs milliards réalisés avec brio par SIGMA 2-SA. Tant et si bien que l’entreprise a été reconnue et souvent félicitée par la plupart des acteurs du secteur routier, de même que les Partenaires techniques et Financiers du Bénin. Distingué en 2006 par la Jeune Chambre Internationale parmi les dix meilleurs jeunes du Bénin pour sa gestion, Serge-Maurice SOGBOSSI est aussitôt remarqué pour son leadership. Ses collègues entrepreneurs lui font appel et le hissent à la présidence de leur association, l’ANECA. Il ne cesse de vanter le mérite des entrepreneurs béninois car, dit-il, « il y en a bien d’autres qui sont des exemples. Le doyen Adéoti [patron de la société ADEOTI Sarl, NDRL] est en train d’égaler les plus grandes entreprises de BTP, au Bénin en tout cas ». Tout en priant pour qu’il y ait plusieurs autres ADEOTI Sarl au Bénin, Serge-Maurice SOGBOSSI estime que c’est la solution pour que le président de la république constate que c’était inutile d’aller chercher d’autres entreprises ailleurs.

 

INTIMITE

Marié et père de plusieurs enfants, le Président de l’ANECA est un « bon Aboméen ». Il apprécie la sauce légume (man tindjan) accompagnée de la pâte noire ou de lio. « Je préfère consommer béninois, dit-il. Ça me coûte moins cher et c’est encore plus succulent ». Mais, tout entrepreneur qu’il est, il n’aime pas du tout l’alcool. « Depuis toujours, j’ai choisi de ne pas prendre de l’alcool», indique Serge Maurice Sogbossi. L’eau minérale est la seule boisson qu’il consomme.

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