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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Emile Enansouan, Coach de l’Aspac FC : «La non qualification de certains joueurs nous a pénalisé»


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Emile Enassouan, entraineur de l'Aspac

Emile Enassouan, entraineur de l’Aspac

Engagée pour les éliminatoires de la ligue africaine des clubs champions, l’équipe du port autonome de Cotonou a été éliminée dimanche dernier.  Aux prises à son homologue de l’Asfa Yennenga du Burkina Faso, les portuaires n’ont pas pu réaliser l’exploit d’il y a deux ans. Après un nul deux buts partout enregistré sur l’ensemble des deux matches, c’est aux tirs au but qu’ils ont perdu. L’entraineur de cette formation de l’Aspac, Emile Enansouan, de retour au pays, nous livre les détails de cette expédition.

L’Aspac a été éliminée de la ligue africaine des champions aux tirs au but, il y a une semaine. Avez-vous des regrets ?

Nous avons des regrets dans la mesure où nous avons raté notre match à Cotonou. Parce que dans ces éliminatoires, c’est à domicile que chaque équipe tente de prendre l’avantage. Ce que nous avons manqué de faire. Au match aller, nous avons eu droit à un adversaire qu’on ne connaissait pas, mais qui nous connaissait, grâce à ses émissaires qui sont venus voir comment nous jouons. Alors, elle a refusé de jouer en fermant le jeu dans sa base. De là, nous n’avons pas eu de l’espace pour bien nous exprimer. Mais, malgré cela, nous avons réussi à marquer un but qu’on devait préserver qui a été égalisé faute de concentration dans les dernières minutes du jeu. Aussi, les deux joueurs d’appoint sur lesquels nous misions n’avaient pas été qualifiés. Mais au retour, nous avons pensé qu’ils allaient être qualifiés et nous les avons embarqués pour Ouagadougou. C’est arrivé là-bas, à quelques heures du match qu’on nous a appris qu’ils n’étaient toujours pas qualifiés. Du coup, notre  effectif s’est réduit à 16 puisqu’on était parti de Cotonou avec 18 joueurs.

Pensiez-vous que vous pouviez remporter le match retour ?

Oui. C’est d’ailleurs ce pourquoi nous avons demandé avec insistance que le cas des deux joueurs Junior Ellessa et Johnson Frédric soit vite réglé. Et c’est là où je condamne un peu les dirigeants. On aurait pris d’autres joueurs si on ne m’avait pas assuré que ces deux joueurs seront qualifiés pour le match.

Cela a-t-il joué sur le jeu, puisque vous êtes allés jusqu’aux tirs au but ?

Je ne sais pas si c’est cela qui a joué sur les joueurs. Ce qui est sûr, la non qualification de ces deux éléments ne nous a pas facilité la tâche. Surtout en première partie où nous avons manqué d’engament, d’agressivité, d’enthousiasme, d’envie de gagner. Les joueurs étaient lents, mous et se donnaient à peine dans le jeu. Ils n’étaient pas prêts à aller au combat. Je dirai qu’ils avaient certainement oublié l’enjeu qui était de décrocher une qualification pour le second tour. Franchement, pendant ces premières minutes, j’ai méconnu mes joueurs. Je me suis même demandé si c’est la pression du public ou l’incertitude du résultat ou encore cette nouvelle de non qualification de ces joueurs qui a crée un déséquilibre dans leur jeu.

Malgré toutes ces questions que vous vous posiez sur le comportement de vos joueurs en première partie, la deuxième partie a été à leur avantage.  Quelles explications avez-vous à cela?

J’ai dû les repositionner. A la mi temps, je leur ai parlé. Surtout aux défenseurs. Je leur ai demandé de calmer le jeu, de prendre ce match comme un match de notre championnat, de se libérer, d’être solidaires et de jouer simple tout en communiquant. Ce qu’ils ont fait. Et là, nous avons revu l’équipe d’Aspac avec son jeu de conservation de la balle. Nous sommes revenus au score et même passés à côté de l’aggravation. Aussi, il faut signaler la complicité de l’arbitre qui n’a pas su sanctionner un joueur burkinabè qui volontairement à donner un coup de tête à Gérard Yolou à la 12mn. Il a fallu qu’on émette une réserve technique à la mi temps pour que l’arbitre se ressaisisse mais pas pour autant. Il a laissé passer certaines fautes et sifflé d’autres en notre défaveur.

Il y a quelques semaines, votre chaise était menacée. L’est-elle encore après cette compétition africaine de laquelle votre équipe vient d’être éliminée par l’Asfa Yennega ?

L’équipe est rentrée il y a 3 jours. Les responsables eux sont restés pour un séminaire. C’est à leur retour qu’ils pourront nous dire le comportement à adopter prochainement. Donc, moi j’attends leur décision. Mais pour le moment je suis encore l’entraineur principal de l’Aspac football club.

Eliminée de la ligue africaine des champions, quels sont désormais vos ambitions ?

Nos ambitions n’ont pas changé. C’est vrai que nous sommes éliminés de la coupe africaine mais au pays nous allons tout faire pour conserver notre titre de champion. Ensuite on verra pour les autres compétitions.

Un mot à propos de vos joueurs qui sont sélectionnés pour animer les équipes nationales junior et senior de football ?

D’abord, c’est une joie pour moi. Quand vous êtes entraineur et que vos joueurs sont appelés en équipe nationale, c’est une fierté. Alors, je leur souhaite bon vent, du courage et beaucoup de réussite. Ils sont effectivement les meilleurs sur le terrain et je crois qu’il est de bon ton qu’ils soient appelés par les sélectionneurs. J’en profite pour demander à nos supporters de se mettre au pas pour les soutenir tant en équipes nationales qu’en club. Nous avons toujours besoin d’eux surtout  pour la phase retour du championnat qui va démarrer bientôt.

Propos recueillis par Anselme HOUENOUKPO (Coll.)

 

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