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Le triomphe de la vérité

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Assemblée nationale: La proposition de loi portant égalité d’accès aux fonctions entre homme et femme ajournée sine die


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Réunis en séance plénière hier mardi 19 février au palais des Gouverneurs à Porto-Novo, les députés  ont décidé d’ajourner sine die la proposition de loi portant égalité d’accès aux fonctions entre homme et femme. C’était sous la direction du président Mathurin Coffi Nago en présence de deux représentants du gouvernement, en l’occurrence les ministres Safiatou Bassabi en charge des relations avec les institutions et Fatoumata Amadou Djibril de la famille. Lire les interventions de quelques députés lors du débat général.

61 voix pour, 05 contre et 1 abstention. C’est par ce vote que les parlementaires ont ajourné sine die la proposition de loi portant égalité d’accès aux fonctions entre homme et femme. Au cours du débat général ayant suivi la lecture du rapport de la commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme qui a examiné cette proposition de loi, les députés ont, dans leur grande majorité, décrié cette loi qui, selon eux, est en contradiction avec les us et coutumes béninois et africains. Seules les députées Rosine Vyeira Soglo, Sofiath Schanou, Hélène Aholou Kèkè l’ont défendue comme elles peuvent, mettant en exergue son bien fondé tout en fustigeant le comportement de leurs collègues hommes. Quant à Françis Loko, Eric Houndété et quelques autres, ils ont soutenu la position de leurs collègues femmes et ont souhaité que cette loi soit examinée quitte à permettre aux députés d’y apporter des amendements. Malheureusement, les députés initiateurs de cette proposition de loi, par la voix de Djibril Mama Débourou, ont proposé l’ajournement de son examen sine die.  La proposition d’ajournement a été donc acceptée par une majorité écrasante des parlementaires.

He Lucien Houngnibo

Je voudrais accompagner les femmes parce que cette loi est la bienvenue. Mais, c’est un piège pour elles.  Ceci parce que la femme a beaucoup de rôles à jouer ; des rôles qu’elle n’a même pas fini de jouer et vous lui en confiez  d’autres. Si on fait un sondage au niveau de toutes les femmes de ce pays, je pense que c’est le non qui va l’emporter. Le non va l’emporter  parce que la femme est dans le ménage, au champ,  au marigot, dans les bureaux. Est – ce qu’en votant cette loi, vous pensez aider vraiment les femmes ? Je pense que c’est pour les insulter.  Nous ne pensons pas que cette loi peut leur apporter vraiment bonheur.  Nous demandons son retrait, simplement.

He  Dagnon

 Je prends la parole au nom du groupe parlementaire « Refondation – Progrès ». Ainsi, je constate qu’on ne peut parler aujourd’hui d’épanouissement véritable sans considération du genre. C’est évident, la femme est la vie. Le groupe parlementaire respecte la constitution béninoise et s’inscrit dans la logique de création de conditions favorables à la prise en  compte du genre dans la vie  socio-économique pour le développement harmonieux de notre pays. Cependant, nous sommes convaincus  que ce sont les réalités existentielles qui inspirent la prise des lois et en déterminent leur nature. Après une large concertation, les membres du groupe parlementaire pensent qu’il faut encore du temps d’analyse  pour un vote conséquent.

He Djibril Débourou

Trois raisons motivent cette proposition de loi. La première est que je n’ai jamais douté de l’intelligence des femmes, de leur bon sens, de leur rigueur, de leur ouverture d’esprit. Toutes ces qualités caractérisent un leader. Donc, je me dis que si toutes ces qualités se trouvent réunies en une femme, c’est qu’elle ne manque pas d’être leader tout autant que les hommes. La 2ème raison est subjective.  J’ai quatre enfants, rien que des garçons. Alors, M. le président, on porte un double désir à ce qu’on n’a pas. Donc, je souhaitais avoir une fille que je n’ai pas. Mais, je me dis que j’ai le devoir d’aider les filles. La 3ème raison est une question de principe. Vous ouvrez n’importe quel  document, on y prône la  discrimination politique des femmes. Et c’est le système éducatif qui a été le précurseur de cette discrimination.  Que ce soit le gouvernement, que ce soient les partenaires au développement, il y a un coup de pouce qui est donné à la gent féminine dans le secteur de l’éducation.

Hugues E. Patinvoh

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