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Le triomphe de la vérité

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Protection de certaines espèces végétales rares:Le Jardin des Plantes et de la Nature se dote du projet Zoungbotché


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Repeupler le Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) de Porto-Novo en espèces végétales en voie de disparition et lui redonner sa place de conservateur par excellence de la biodiversité des espèces naturelles. C’est le but du projet « Zoungbotché » lancé depuis octobre dernier par le conservateur du JPN grâce au soutien financier de l’EDF.

Le Jardin des Plantes et de la Nature (JPN), autrefois forêt sacrée du Roi de Porto-Novo, devenu depuis 1960 un Musée naturel de conservation de différentes espèces de plantes est aujourd’hui confronté à de sérieuses difficultés. En effet, depuis son ouverture au grand public, cet espace naturel situé dans le quartier administratif de la ville, capitale du Bénin subit des actes de vandalisme et est exposé à des attaques de micro-organismes comme l’altise ou puce de terre ainsi qu’à celles des insectes dont les termites, qui perforent les feuilles des plantes et les détruisent.

 Ainsi, on assiste à la disparition totale ou partielle de certaines espèces végétales, donc à un appauvrissement des collections du JPN. Tenez, de 630 espèces végétales en 1905, le JPN en compte aujourd’hui moins de 300. Mieux, les espèces végétales essentielles telles que les plantes alimentaires et ornementales de plusieurs pays et surtout les plantes médicinales qui autrefois faisaient la fierté du JPN disparaissent peu à peu. Le cas des plantes comme le Khaya senegalensis plus connu sous le nom de caïlcédrat, la Jatrophacurcas ou pigeon d’inde, le CarciaPapaya ou papayer, l’Ocimumgratissimum ou plante moustique, le Ceibapentandra ou kapokier blanc, le Xylopiaaethiopica ou poivrier de guinée pour ne citer que celles-là sont assez préoccupants et méritent que des mesures hardies soient prises afin d’éviter la saignée.

 A cet effet, trois grands combats doivent obligatoirement être menés pour assurer la pérennité de ce grenier de richesses biologiques que constitue le JPN. Il s’agit de la lutte contre l’altise, la lutte contre les termites et enfin la lutte contre le prélèvement sauvage des espèces rares, d’où le projet « Zoungbotché »

« Zoungbotché », un appel à la conservation et à la promotion du JPN

Initié par le conservateur du JPN, Franck Ogou sous la bénédiction du directeur de l’Ecole du Patrimoine Africain, Baba Kéïta et grâce au soutien financier de la Fondation EDF, « Zoungbotché » en langue Fon ou « Ma grande forêt » en français est un projet qui vise non seulement à repeupler le jardin des Plantes et de la Nature, mais également accroître, pérenniser et diffuser le rôle de conservateur de la biodiversité des espèces naturelles du JPN en y introduisant les espèces végétales disparues ou en voie de disparition.

 Au total, 330 espèces de plantes dont des plantes médicinales, des plantes coloniales et surtout les espèces rares telles que le Cinnamomumcamphora ou camphier, le Copaiferaofficinalis ou copahu à raison de 110 plantes par an sur trois ans sont prévues pour être réintroduites au JPN. Il s’agira également de conserver et de renouveler les 300 espèces vieillissantes du Jardin. Mieux, ledit projet permettra de créer des rencontres d’échanges entre associations de tradithérapeutes, de guérisseurs et de pharmaciens pour le partage et la découverte de l’utilisation des plantes et de leur culture.

 Au plan scientifique, le projet « Zoungbotché » servira de creuset à la mise en place d’un parcours pédagogique sur le monde végétal au profit des chercheurs, universitaires, étudiants et écoliers. Les responsables du projet n’ont pas d’ailleurs lésiné sur les moyens pour pouvoir atteindre les objectifs fixés. Ils ont réussi à associer la communauté scientifique à l’initiative, à travers le directeur de l’herbier national de l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Akpovi Akoégninou ainsi que toute son équipe. Ces derniers ont un regard de spécialistes sur le déroulement du projet et prennent une part active dans sa mise en œuvre.

 A ce sujet, il est à signaler que plusieurs séances de travail et de mise au point des objectifs ont déjà été réalisées. Au regard de tout ce qui précède, il est attendu que la réalisation minutieuse et rigoureuse de ce projet entraine un flux de visiteurs au JPN, environ 3000 visiteurs par an soit 9000 visiteurs sur les 3 ans. Toute chose qui permettrait d’accroitre les revenus du Jardin de 20% chaque année, soit 60% pour les 3 ans.

Hugues E. PATINVOH

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