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La 7èmesession du Comité National de Lutte Contre le VIH/SIDA (CNLS) s’est tenue hier mardi au Palais des congrès de Cotonou. Présidée par le Chef de l’Etat, Président, Dr Boni Yayi, cette session a pour objectif de lutter contre la pandémie du Sida afin d’atteindre zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida et zéro discrimination d’ici 2015. C’était en présence d’une pléthore de partenaires financiers et techniques internationaux et les différents membres des Unités Focales de Lutte Contre le Sida (UFLS).
Réduire davantage le taux d’infection, le taux de décès et de discriminations liés au VIH/SIDA était les objectifs majeurs du CNLS en sa 7ème session. Pour la représentante des PTF, Mme Nardos Békélé, la lutte contre le VIH/SIDA doit passer par la disponibilité permanente des Antirétroviraux (ARV) sur les sites de prise en charge. Elle interpelle le Chef de l’Etat sur une rencontre trimestrielle pour discuter des questions liées au VIH/ SIDA afin de trouver des solutions adéquates.
Elle souhaite que des actions concrètes et nécessaires soient menées dans le domaine afin d’atteindre effectivement l’objectif visé. Cette vision qui s’inscrit bien dans la stratégie universelle de l’ONU/SIDA, à savoir, « parvenir à zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida, zéro discrimination à l’Horizon 2015 ». Selon le rapport d’activité 2011, le Bénin comme les autres pays s’est engagé à réduire l’impact de l’infection par le VIH conformément au 6ème Objectif du Millénaire pour le Développement ’’d’ici à 2015, les pays doivent avoir stoppé la propagation du VIH/SIDA et avoir commencé à inverser la tendance actuelle’’.
Le Directeur Régional de l’ONU/SIDA, Mamadou P. Diallo, pour sa part, loue le leadership de Chef de l’Etat par rapport à ses efforts et actions menées pour la lutte contre le VIH/SIDA au Bénin. Car les statistiques, montrent que le taux de prévalence du VIH/SIDA passe de 4% à 1,2% au Bénin. Le Ministre de la santé, Dorothée A. K. Gazard dans sa communication, a fait un bref historique de la détection du SIDA au Bénin avant de passer aux conséquences directes de cette maladie sur l’individu et son environnement. « Le SIDA empêche le développement d’un pays », a-t-elle martelé.
Pour elle, les couches les plus vulnérables, ce sont les femmes enceintes et les jeunes de 15 à 24ans, les travailleuses du sexe et leurs clients. Il faille donc revisiter les structures après un audit, procéder au renforcement du système de santé. Car, cette occasion doit permettre de mener des réflexions sur la situation épidémiologique du VIH/SIDA. Elle n’a pas oublié de remercier très sincèrement les différents partenaires.
Le Chef de l’Etat, Président du CNLS a lui-même témoigné sa gratitude aux différents partenaires. Il a marqué cette session par trois piliers nécessaires à savoir, la mobilisation financière au niveau international, l’accès aux ARV et la gouvernance avant de prendre l’engagement d’aider véritablement les malades séropositifs. A cet égard, plus de 40 milliards pour 39 à 55% de besoins de financement du plan stratégique du Bénin sont prévus pour les 3 ans à venir.
Plusieurs autres interventions ont suivi celle du chef de l’Etat. Plus de dix communications ont été données dont l’implication des UFLS des ministères dans la réponse au VIH ; perspectives d’engagement du FM dans la riposte nationale du VIH/SIDA au Bénin pour les trois années à venir.
Soulignons que deux porteurs du VIH /SIDA sont venus témoigner leur gratitude aux différents partenaires et au Chef de l’Etat et ont plaidé afin que des mesures idoines soient prises en leur faveur. Au regard des résultats mentionnés lors du rapport, il est à noter que d’importants efforts ont été faits par différents acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la réponse au VIH/SIDA en 2011.
Odile A. DJEGUI (Coll)
