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Les vieux démons sont de retour. Dans le camp des convoyeurs, certains acteurs ne sont préoccupés que par le tout profit. Malgré toutes les réunions qui ont été tenues avec le point focal du Hadj 2012 logé au Ministère des Affaires étrangères, en la présence régulière des représentants des convoyeurs, il est difficile de comprendre pourquoi certains veulent créer une situation de blocage en ne libérant pas les fonds destinés au pèlerinage.

Dans le compte spécial hadj ouvert dans une banque de la place, à peine un millier ont payé, à la date de 06 octobre, tous les frais liés à l’opération Hadj. Pourtant, avec Ethiopian Airline, le contrat stipule qu’il faut 2580 pèlerins inscrits. Visiblement, tous les acteurs ne jouent pas franc jeu. Toutes les parties prenantes avaient pourtant signé un cahier des charges. Malheureusement, les victimes collatérales sont les pèlerins ayant choisi de voyager par les compagnies aériennes autres que celle choisie par l’Etat béninois, sans s’assurer au départ que le quota du gouvernement a été atteint.

Dans un contexte où trois Béninois ont été appréhendés il y a deux mois par les autorités saoudiennes pour transport de produits interdits en Arabie saoudite, l’image du Bénin n’est pas des plus reluisantes. Le contrôle des Béninois sera plus strict à partir de cette année. C’est pourquoi, pour maintenir les bonnes relations avec le pays qui abrite les lieux saints de l’islam, les autorités béninoises veillent à créer un cadre de facilitation et de meilleure organisation du pèlerinage.

C’est ce qui explique les nouvelles mesures prises cette année et qui oblige tous les candidats au pèlerinage à passer par l’aéroport de Cotonou. En effet, évoquant les obligations du gouvernement, le cahier des charges signé par tous les acteurs précise que « le gouvernement est le premier responsable du Hadj, compte tenu de l’importance numérique des pèlerins au Bénin ». Le gouvernement a donc pris ses responsabilités. Aux convoyeurs de prendre les leurs.

Wandji A.