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Le triomphe de la vérité

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Examen et présentation de la loi des finances 2013:Le Chef de l’Etat innove et signe un budget volontariste


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Un budget de 1 044,494 milliards de FCFA contre 1 016,549 milliards en 2012 (en hausse de 2,7%) qui table sur une croissance économique de 4,5% pour une inflation de moins de 3%. Voilà, en substance, les prévisions du gouvernement pour la loi des finances 2013. Les ressources intérieures prévues sont de 796 milliards de FCFA et donc 248 milliards à rechercher, soit un déficit budgétaire de 3,4% (contre 4,1% en 2012 et 3,6% en 2011) qui oblige l’Etat à recourir à l’endettement extérieur et aux emprunts obligataires.

Toutes ces données ont été présentées par les ministres en charge des finances, Jonas Aliou Gbian et celui en charge du développement, Marcel de Souza samedi au cours d’une émission spéciale présentée à la télévision nationale. Interrogés par le directeur de la télévision nationale, Stéphane Todomè, les deux ministres ont présenté les grandes lignes du budget de l’année prochaine. Selon le ministre des finances, quatre grands axes gouvernent le budget 2013.

Il s’agit du renforcement de l’initiative privée et de l’entrepreneuriat privé, du développement des infrastructures de soutien à l’économie (routes, rails, télécommunications, énergie, etc.), du développement local, du développement et de la modernisation de l’agriculture à travers les réformes en cours. Selon le ministre Marcel de Souza, la croissance économique projetée de 4,5% sera portée essentiellement par la production cotonnière, d’autant que pour la saison 2012-2013 en cours, le gouvernement s’attend à 400 000 tonnes de récolte.

Un point remarquable sur l’agriculture

11,72% du budget 2013 seront consacrés au secteur agricole, selon le ministre en charge du développement. A l’en croire, ceci tient compte des engagements de Maputo (Mozambique) obligeant chaque Etat à consacrer au moins 10% des recettes fiscales des Etats à l’agriculture. Ainsi, on assiste à une évolution remarquable dans l’investissement agricole par rapport aux années antérieures.

Il est prévu la multiplication des aménagements hydro-agricoles à travers l’exploitation des vallées, la diversification des filières agricoles. De plus, « 2013 sera l’année de la réforme du secteur du coton », a laissé entendre le ministre des finances. Selon les ministres, trois Agences verront le jour : celle de la mécanisation agricole, celle de la diversification agricole et celle de l’aménagement des périmètres irrigués.

Assainissement du porte-feuille de l’Etat

Le budget 2013 sera un budget de restriction, selon le ministre Marcel de Souza qui prévoit la baisse du train de vie de l’Etat. A partir de l’année prochaine, tous les ministères et institutions recevront directement leurs dotations en électricité, en eau et en téléphone, dotations qu’ils auront toute la latitude de gérer, sans s’endetter auprès des sociétés de fourniture. Ce qui implique une gestion plus rigoureuse et plus conséquente. De même, sur les 414 projets en cours actuellement, 313 seront maintenus.

L’Etat prévoit également la création d’une Agence des grands travaux pour superviser les grands chantiers en cours et à lancer. Malgré toutes ces mesures d’assainissement du porte-feuille de l’Etat, la loi des finances 2013 prévoit l’accroissement des dépenses équivalent à 2,75%, avec une masse salariale pesant 46% des recettes fiscales, contrairement aux normes communautaires qui exigent au maximum 35%. « Il revient maintenant aux fonctionnaires de travailler pour montrer qu’ils méritent les augmentations octroyées », a souhaité Marcel de Souza.

Un forum économique consacré au secteur privé

Au lieu de la conférence économique proposée par certains experts, le gouvernement a choisi de convoquer en 2013 un forum économique consacré au secteur. Selon le ministre des finances, Jonas Aliou Gbian, c’est le secteur privé qui crée la richesse ». C’est pourquoi, le forum économique proposé sera consacré au cadre de mise en œuvre du partenariat public-privé sur le plan fiscal et juridique. Il s’agit donc de contribuer à l’amélioration du climat des affaires.

Enfin, les ministres ont souligné le souci de Boni Yayi de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des Béninois en vue d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). C’est pourquoi, diverses exonérations fiscales ont été octroyées sur les activités agricoles, le gaz domestique et les locations d’immeubles nus à usage d’habitation. C’est dire qu’il met le budget 2013 sous le signe de la relance économique. Il s’agit d’un budget volontariste, a indiqué le ministre des finances.

Olivier ALLOCHEME

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2 thoughts on “Examen et présentation de la loi des finances 2013:Le Chef de l’Etat innove et signe un budget volontariste

  1. kass

    Yayi est volontariste mais il évolue dans un pays où les menteurs empoisonnent l’atmosphère. Vous pouvez etre le meilleur joueur au monde. Si on vous place parmi ceux qui ne peuvent pas vous placer de bonne balle pour scorer, vous serz méconnaissable. Cè le cas de YAYI. Ce Mr a fait rentrer d’argent au pays; il a recruté des milliers de fonctionnaires surtout les enseignants. Il a amélioré les salaires de tous les fonctionnaires. Son obsession est de rendre heureux les Béninois. Pour ça, il ne ménage aucun effort; il travaille comme un turbo et ne touche mème pas de salaire; pendant ce temps, les gens tournent les pouces et sont prêts à réclamer des augmentations de salaires.

  2. VODOUNON-DJEGNI René

    La politique agricole du Bénin n’est pas facile à suivre. D’une agriculture administrée, l’Etat a opté depuis les années 90, pour une agriculture libéralisée. Mais, qu’est-ce qui garantit la sécurisation des investissements privés dans le secteur agricole de nos jours ? Les investissements envisagés par le budget 2013 sont-ils en adéquation avec la place qui devrait être celle de l’Etat dans une agriculture libéralisée ou bien revient-on à une agriculture administrée ? Avec l’entrée en vigueur de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives du 15 décembre 2010, les coopératives régies par la loi 61-27 seront considérées comme n’ayant jamais été constituées si avant mai 2013, leurs statuts ne sont mis en harmonie avec les dispositions de l’acte uniforme de décembre 2010. Le budget de 2013 a-t-il pris en compte le processus d’harmonisation des statuts des coopérations dont la tutelle a été assurée jusque-là par l’Etat ? Comme le Mali, le Sénégal et certainement bien d’autres Etats de l’Afrique de l’ouest, pourquoi le Bénin ne se préoccupe-t-il pas de doter le secteur agricole d’une loi d’orientation agricole ? A-t-on fait une étude de faisabilité sur le zonage dans le sous secteur coton ? Quelle est la place des interprofessions dans la gestion des filières agricoles au regard du rôle joué par l’Etat ces derniers temps dans le sous secteur coton ? Je souhaite vivement que les mois à venir permettront d’avoir une bonne visibilité de l’agriculture béninoise.

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