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Le bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) était le week-end écoulé au cabinet du Garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme. Conduite par son président, Michel Adjaka la délégation de l’Unamab a échangé avec Me Marie-Elise Gbèdo au sujet de la crise qui secoue le secteur de la Justice depuis plusieurs mois et qui entravent le bon fonctionnement des juridictions sur toute l’étendue du territoire national.

 A en croire certaines indiscrétions, la délégation des magistrats s’est évertuée à rassurer la ministre de tutelle quant au caractère objectif de leurs actions. Elles visent, selon Michel Adjaka et les siens, non pas à nuire à la personne de Me Gbèdo, mais plutôt à voir leurs doléances prises en compte par le gouvernement.

Il s’agit ainsi, selon les responsables de l’Unamab, du paiement de leurs primes, de la correction des affectations ainsi que l’annulation du Décret n°2012-143 du 7 juin 2012 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police. Ils ont réitéré à l’occasion leur confiance au Chef de l’Etat qui s’est engagé, au cours de leurs différents échanges, à œuvrer pour la satisfaction de leurs doléances dans les plus brefs délais.

Il en sera ainsi, ont-ils fait observer, jusqu’à la rentrée judiciaire prévue pour le 15 octobre prochain avant d’évaluer les efforts déployés par le gouvernement et renouer, au besoin, avec leurs actions en vue de la prise en compte de leurs revendications.

Pour sa part, la ministre Marie-Elise Gbèdo s’est félicitée du retour du dialogue avec les magistrats qui pose les jalons, à ses yeux, d’un fonctionnement optimal du système judiciaire. Prenant acte de leurs attentes vis-à-vis d’elle, Marie-Elise Gbèdo s’est part ailleurs engagée à œuvrer pour une fin définitive au malaise que traverse la justice béninoise.

Jean-Claude D. DOSSA