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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Parfait Amoussou à propos de l’éducation sexuelle des enfants:« Trouver des formules adéquates pour discuter du sexe avec les enfants »


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Bien-être

Les personnes seules vivent moins longtemps

Le sentiment de solitude augmenterait le risque d’incapacité et de mort prématurée, avancent deux nouvelles études.

La solitude peut-elle être mortelle? Deux études publiées dans les Archives of Internal Medicine mettent en avant les dangers pour la santé de vivre seul et de se sentir seul.

La première étude réalisée par des chercheurs de la Harvard Medical school a suivi pendant quatre ans l’état de santé de 45 000 personnes qui avaient eu une maladie cardiovasculaire ou risquaient d’en avoir une. Il est apparu que ceux qui vivaient seuls avaient plus de chances de mourir d’une crise cardiaque, d’un AVC ou de problèmes cardiaques que ceux qui ne vivaient pas seuls.

L’incidence était plus marquée chez les plus jeunes participants, âgés de 45 à 65 ans. Cette tranche d’âge était la plus à risque avec 24 % de risque de mort prématurée en plus. Chez les 66-80 ans, la vie en solo n’augmentait le risque de mortalité que de 12%. Chez les plus de 80 ans, aucune relation entre la solitude et la mortalité n’a été observée.

Pourquoi cette différence selon les âges ? Entre 45 et 64 ans, il est moins courant de vivre seul. Du coup cette solitude serait plus mal vécue, selon les chercheurs et s’accompagnerait de troubles sociaux comme la dépression, un stress professionnel ou relationnel. A contrario, vivre seul à un âge avancé serait un signe d’autonomie, d’indépendance et de force mentale.

La deuxième étude menée par le Dr Perissinotto, chercheur à l’University of California à San Francisco s’est intéressée au sentiment de solitude et d’isolement social. 1 604 personnes âgées en moyenne de 71 ans ont été interrogées sur leur sentiment de solitude et le manque de compagnie. Leur faculté à réaliser des tâches de la vie quotidienne a été évaluée pendant six ans. Résultat, les participants qui se sentaient seuls avaient 59 % de risques en plus de perdre leur autonomie dans la vie quotidienne. Ils avaient un risque de mortalité 45 % plus élevé que ceux qui ne se sentaient pas seuls.

Ces études montrent l’importance d’évaluer le bien-être psychologique d’une personne autant que le bien-être physique pour comprendre son état de santé. «Nous sommes formés à interroger un patient sur son environnement physique mais pas à les questionner sur leur sentiment de solitude», corrobore le Dr Perissinotto.

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Psycho

Pourquoi fait-on toujours les mêmes erreurs?

En amour comme au travail, il y a ceux à qui tout réussit, et ceux pour qui tout va sans cesse de travers. Nos conseils pour voir la vie sous un autre angle et faire enfin échec à l’échec !

1. Pour ne plus se tromper: À nous de changer le scénario!

Vous tombez systématiquement amoureuse du même type d’homme? Au travail, vous rencontrez toujours les mêmes conflits? Vous quittez vos partenaires successifs pour des raisons identiques? Dans la vie, vous avez le sentiment d’être abonnée aux mêmes erreurs et de visionner sans cesse le même film. Vous vivez ce que le Dr Jean Cottraux, psychiatre et responsable du traitement de l’anxiété au CHU de Lyon, appelle un « scénario de répétition».

« Telle une vidéo qui tourne en boucle, certaines personnes vivent toujours les mêmes histoires, que ce soit dans leur vie sentimentale ou professionnelle. Elles en arrivent à avoir le sentiment d’être prisonnières d’une situation toute tracée dont il leur est impossible de changer la fin », explique-t-il. Nulle destinée, fatalité ou malchance : le scénariste de ces histoires est votre personnalité.

« Une vie qui tourne en circuit fermé résulte d’erreurs d’interprétation et de choix catastrophiques en rapport avec un style de personnalité », poursuit le psychiatre. Par exemple, quelqu’un de renfermé adopte en toutes circonstances une attitude de retrait afin de ne jamais s’affirmer. Une personnalité colérique perdra systématiquement son sang-froid.

C’est aussi le cas de perfectionnistes qui vont échouer professionnellement. « Au lieu de se sentir mises en valeur par une promotion, elles vont être submergées d’anxiété, persuadées de ne pas y arriver. Ne s’estimant pas à la hauteur, elles ne parviendront pas à y faire face… Après un ratage de ce genre, comment ne pas tomber dans une spirale de l’échec », précise notre spécialiste.

2. Rien n’est figé définitivement

Ainsi figé dans votre personnage, vous réagissez sans cesse de la même manière face à des situations différentes : un comportement à l’origine des scénarios de répétition. La solution ? Mettre en place une vraie stratégie du changement. «Il faut déconstruire le scénario vécu et en reconstruire un autre, plus avenant et plus libérateur », assure le Dr Cottraux. Si vous n’y parvenez pas seule, la thérapie comportementale et cognitive peut vous aider.

Elle a pour but de modifier les comportements dont nous voudrions nous débarrasser, mais qui se répètent malgré nous. Par des questionnements, la pratique de jeux de rôles et des exercices concrets, le thérapeute vous proposera d’affronter ce qui pose problème. Comptez entre six mois et un an de thérapie.

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Entretien avec Parfait Amoussou à propos de l’éducation sexuelle des enfants

« Trouver des formules adéquates pour discuter du sexe avec les enfants »

Le sexe tant considéré autrefois comme un tabou est devenu aujourd’hui un sujet de discussion qu’aucun parent ne peut raisonnablement mettre à l’écart pour éduquer ses enfants au risque de les laisser mener une vie de débauche. Parfait Amoussou, enseignant à SOS Calavi, marié et père de deux garçons se prononce.

L’Evénement Précis : Vu le contexte actuel avec le développement exponentiel des technologies de l’information et de la communication, comment peut-on éduquer sexuellement les enfants ?

Parfait Amoussou : Pour éduquer sexuellement un enfant, il faut d’abord tenir compte de son âge et de son milieu de vie. On peut commencer par parler du sexe à l’enfant déjà à l’âge de 9 ou 10 ans. En classe de CM1 où on étudie la reproduction des végétaux. Même à 3 ou 4 ans, si l’enfant est curieux et pose des questions allant dans ce sens, il faut lui répondre intelligemment et avec un style pouvant l’aider à comprendre, ne surtout pas le refouler.

Est-ce à-dire que cette éducation doit être donnée uniquement à l’enfant qui fréquente une école?

Je ne dirai pas oui ni non. Mais, c’est que les enfants qui fréquentent ont souvent tendance à expérimenter ce qu’ils voient, ce qu’ils entendent. On constate souvent que dans les zones reculées où les petites filles tombent vite enceinte, ce sont les élèves garçons qui sont souvent à la base de ces grossesses.

Que dire aux parents qui continuent de considérer l’éducation sexuelle comme un tabou ?

Je dirai plutôt que ces parents n’ont pas encore compris le bien fondé de l’éducation sexuelle des enfants. L’enfant apprendra correctement ailleurs tout ce que vous lui cachez. Cet apprentissage passe mieux que ce qui est donné à la maison. Il faut désacraliser le sexe devant les enfants, leur montrer que le sexe n’est qu’une partie de leur corps comme tout autre organe du corps.

Essayer de leur montrer que ce soit à la fille ou au garçon, par des exemples concrets, qu’ils pourront faire usage du sexe autant qu’ils voudront au moment opportun. Les parents doivent expliquer tout cela aux enfants de façon décontractée tout en insistant sur la question du temps. C’est-à-dire que chaque chose à son temps. Ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

L’éducation sexuelle a-t-elle des répercutions sur les enfants ?

Non, je ne pense pas puisque l’homme sans éducation sexuelle n’est pas équilibré. Il faut éduquer, rappeler tôt cela aux enfants, trouver des formules adéquates pour le leur expliquer. Sans quoi, ils seront vite récupérés par la rue. Et je dirai que la meilleure rue, c’est dans notre maison, c’est-à-dire la télévision qui montre des films pas possibles et les enfants après avoir regardé ont tendance à expérimenter, imiter.

Il faut apprendre à l’enfant que l’acte sexuel, c’est un acte de procréation et que s’il n’est pas prêt à procréer, de ne pas essayer. Comme cela, il se méfie et psychologiquement, il arrive à se dominer. Cela ne veut pas dire que l’acte sexuel est mauvais. Mais, il faut un temps pour ça. Ce faisant, l’enfant est bien informé et pourra même amener certains de ses camarades à changer de comportement.

Quelques conseils pratiques

Quand l’enfant, face à la télévision voit des hommes et des femmes s’embrasser dans les télénouvelas, il faut éviter d’éteindre la télévision, sinon l’ enfant tique et il est curieux de comprendre ce comportement de la part de ses parents. Il faut le laisser finir de regarder et après l’enseigner, lui dire que ces personnes sont des acteurs qui gagnent de l’argent à travers les rôles qu’ils jouent dans ces films.

C’est le métier et non des modèles à suivre. Comme cela, l’enfant ne se fera plus des idées quel que soit les conseils de ses amis et apprendra à se maitriser devant des situations données.

Propos recueillis par

Odile A. Djêgui

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