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Le triomphe de la vérité

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Avalanche de réactions de la Mouvance présidentielle suite à la tension politique: Les yayistes font barrage autour de leur idole


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Les répliques à l’entretien du 1er août se suivent mais ne se ressemblent pas. Aux vertes critiques de l’opposition et des syndicats, répond le barrage de feu des purs et durs du pouvoir qui font bloc autour du chef de l’Etat. Malgré ce que l’homme de la rue voit comme une dérive verbale inqualifiable de la part du Président de la République, les membres de la majorité présidentielle plurielle ont affiché une belle unanimité.

Il y a ceux qui, embouchant la même trompette que le Président de la République, accusent l’opposition de chercher à semer le vent de l’insurrection au Bénin. C’est le cas du MeSB de François Abiola, le ministre de l’enseignement supérieur. Hier encore à Sakété, il laissait entendre un non catégorique à toute velléité insurrectionnelle.

C’est le sens à donner également à la sortie des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) dont la réunion a accouché dimanched’une virulente déclaration contre l’Union fait la Nation (UN). Laissant de côté l’intervention présidentielle, les FCBE se sont accrochées aux élections de l’année dernière en surfant rageusement sur la défaite de l’UN présentée comme une source de sa hargne supposée contre le pouvoir Yayi.

 Le regroupement a tiré parti des propositions de l’UN pour l’accuser de vouloir « créer une situation insurrectionnelle et de violence pour déstabiliser le pouvoir d’Etat. Ils veulent rééditer la malheureuse expérience de I’ADEMA et du Front pour la Défense de la Démocratie (FDD) de triste mémoire, » a indiqué le porte-parole Eugène AZATASSOU. Même stratégie au niveau du FRAP hier. Le parti de la première dame a fait un bilan élogieux de l’action du Chef de l’Etat avant de s’attaquer à l’UN, car ses leaders « n’ont de leçons à donner à personne, mais plutôt des comptes à rendre au peuples béninois. »

 L’insurrection est encore brandie comme étant la stratégie de l’UN. Quant à Rachidi Gbadamassi, il a attaqué hier, comme à son habitude, en rappelant les anciens scandales qui pendent au cou de l’opposition. C’est surtout lui qui a parfaitement justifié la réaction du Président de la République sans chercher à s’abriter derrière de faux fuyants.

Laissez-le travailler en paix

Ce sont les réactions des jeunes Turcs dirigés par Lucien Mèdjico et des marcheurs mobilisés à Abomey qui ont fait parler la voix populeuse, celle du bas peuple : laisser Yayi travailler. Il s’est surtout agi de montrer que les critiques acerbes de l’opposition sont dictées par la volonté d’empêcher le Chef de l’Etat de mener ses réformes. Les jeunes et les femmes surexcités ayant fait obstruction jeudi à la conférence de presse des leaders de l’UN ont embrayé sur la même rhétorique.

Dans tous les cas, l’on a fait une publicité inattendue aux propositions de l’Union fait la Nation, notamment la première demandant de constituer un « Front unifié » contre le régime. Si cette proposition était parfaitement inconnue des Béninois, la virulente intervention de Boni Yayi le 1er août l’a sortie de l’ombre.

 La mise en place dudit Front mercredi donnera-t-elle lieu à une nouvelle structuration de la mouvance ? La frénésie actuelle risque d’y aboutir si l’opposition se consolide réellement autour d’une plateforme unique de convergence anti-Yayi. Les réactions des partisans du Chef de l’Etat montrent qu’ils se positionnent chacun pour recueillir les fruits des changements éventuels qui pointent à l’horizon.

Olivier ALLOCHEME

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