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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec le Président Abdoulaye BIO TCHANE à l’occasion de la fête de l’Indépendance:« 52 ans, c’est un appel à de nouvelles résolutions »


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L’ancien Président de la BOAD, Abdoulaye Bio Tchané

Le président Abdoulaye Bio Tchané s’est confié hier à la presse à l’occasion du 52ème anniversaire de l’indépendance du Bénin. En plus de ce qu’il souhaite bon anniversaire à tous les Béninois, il opine sur la situation socio-économique actuelle qui appelle, selon lui, de nouvelles résolutions. Pour avoir ‘’vu la pauvreté’’ et ‘’rencontré la précarité un peu partout au Bénin’’, il a réaffirmé la nécessité d’une conférence nationale sur les réformes économiques.

L’Evénement Précis: Que vous inspire le 52ème anniversaire de l’indépendance du Bénin?

Le Président Abdoulaye BIO TCHANE: Je suis tout aussi heureux de vous recevoir. Je pense que nous devrions tous, en tant que Béninois, être fiers de célébrer 52 ans de notre indépendance. Ce n’est pas rien. Nous avons célébré, il y a deux ans déjà, le cinquantenaire, et c’était déjà, à mon sens, un nouveau départ.

Il faut que nous saisissions cette occasion aussi pour revisiter tout ce que nous avons fait et relancer notre pays. C’est pour ça que je dis que je suis fier que nous célébrions 52 ans. Mais en même temps, 52 ans, c’est un appel à de nouvelles résolutions. Cela dit, je souhaite Bonne Fête à toutes les Béninoises et à tous les Béninois.

Quelle lecture faites-vous de la situation socio-économique et politique du pays ?

J’ai récemment visité de nombreuses localités de notre pays, notamment Placodji, Ifangnin, Kétou, Dangbo, Abomey, Sèmèrè, Djougou, Parakou, Banikoara, Gogounou pour ne citer que celles-là. Partout, j’ai vu les conditions difficiles dans lesquelles vivent nos compatriotes. J’ai souvent vu la pauvreté et j’ai parfois rencontré la précarité.

Nous sommes tous d’accord, gouvernement, opposition et société civile, sur le fait que cela ne peut pas continuer comme ça. Il faut donc apporter des solutions. A ce sujet, il me semble évident que si le gouvernement avait les solutions, il les aurait déjà mises en œuvre.

Comme vous tous, je constate malheureusement que le gouvernement est dans l’incapacité d’apporter des solutions à ces problèmes. Et c’est pour cela que j’ai suggéré, il y a quelques mois, qu’ensemble, tous les acteurs politiques, la société civile et tout Béninois qui a une opinion puisse apporter ses solutions, faire des propositions, les confronter à ce que pensent les autres, autour de ce que j’ai appelé une conférence nationale sur les réformes économiques.

Je crois, au regard de la situation actuelle, que c’est plus qu’opportun qu’on aille dans ce sens. Bien entendu, j’ai mes propres propositions, mais je voudrais les confronter avec celles des autres Béninois qui sont tout aussi intelligents, étant donné que nul ne saurait détenir, à lui tout seul, les solutions idoines. Et c’est en cela que je souhaite vivement que le gouvernement prenne au sérieux cette initiative que je suggère.

C’est vrai que le pays vous tient à cœur, mais d’aucuns vous reprochent souvent de ne pas être présent sur le territoire national et sur la scène politique. Que répondez-vous à cela ?

J’espère que ce n’est pas très souvent et qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui le disent. D’abord parce que je vis désormais au Bénin, j’y travaille et dans le même temps, je voyage beaucoup à l’intérieur du pays. Je vous ai cité tout à l’heure quelques localités que j’ai sillonnées récemment et je vais continuer par le faire, parce que je veux connaître un peu plus les préoccupations des Béninois. Je veux qu’ils m’écoutent aussi, et ça, on ne peut pas le faire en étant tous les jours à Cotonou ou sur les médias pour commenter l’actualité politique.

Je crois que chacun doit jouer son rôle. Certains s’arrogent les rôles des autres, mais moi je veux rester dans le mien qui est celui d’un acteur de développement. Et c’est pour ça que je préfère être là où on peut écouter les Béninois, les comprendre et leur apporter des solutions. Encore une fois, ma priorité, c’est d’apporter des solutions, et c’est là le sens de mon engagement politique.

Votre mot de fin, Monsieur le Président.

Je voudrais exprimer ma solidarité à l’endroit de nos compatriotes qui traversent actuellement une crise socio-économique difficile. Je veux dire à tous ceux qui désespèrent que ce qui nous arrive n’est pas une fatalité. Des solutions existent, et il nous faut rester confiant en l’avenir.

Restons fidèle à la devise du Bénin. Cultivons la Fraternité, encourageons la Justice et mettons-nous résolument au Travail. Bonne fête de l’Indépendance à toutes et à tous et que DIEU nous bénisse !

Entretien réalisé par

Gérard AGOGNON

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