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Le climat de tension et de méfiance créé par les affrontements sanglants entre adeptes du culte Oro et la Communauté musulmane de Sakété en 2010 et en 2011, perdure toujours. Mieux, le fait que ce différend soit encore pendant devant le Tribunal de première instance de Porto-Novo n’arrange pas les choses.

C’est donc pour tenter un règlement à l’amiable afin de ramener la paix au sein de la population de Sakété que le maire Raliou Arinloyé, assisté de quelques cadre de la localité et même d’autres dignitaires de la communauté musulmane de Porto-Novo ,multiplient des actions de médiation. La grande rencontre d’échanges et de recherche d’une solution à l’amiable de la crise du jeudi 19 avril dernier initié par le maire Raliou Arinloyé, rentre bien dans ce cadre. C’était en présence des cadres natifs de la Commune tels que le cinéaste Kamarou Akala, le Secrétaire général du ministère de l’enseignement maternel, Salimane Karimou, et Oreichan Henri.

Les personnalités comme Bouraimi Ali Azaou, Olodo Sarafa, Yaya Lawani, ainsi que les membres de la fédération des associations de développement de la Commune de Sakété (Fadécos-Adjobi), les notables et sages, les dignitaires des différents cultes, bref toutes les forces vives de la commune de Sakété, soit plus de six cents personnes ont également pris part à ladite séance. Il en est de même des dignitaires et notables de la ville de Porto-Novo avec à leur tête, le vieux Karimou da Silva qui se sont volontairement impliquées dans cette affaire pour ramener la paix à Sakété et calmer les esprits. Selon des sources concordantes, toutes les tendances aurait même été rencontrées par le Ministre Abiola François.

Historique de la crise

Les premiers signes de cette crise sont apparus en 2009, où la fête du Ramadan chez la communauté musulmane a coïncidé avec la fête du culte Oro chez une autre frange de la population de Sakété. Mais en 2011, les rivalités entre les camps en conflit ont dépassé le contrôle des autorités de la Commune. Et pourtant, lesdites autorités ont tenté de prévenir le pire en invitant les dignitaires du culte Oro à différer leurs célébrations.

 Malgré le fait qu’ils aient promis de le faire, à la grande surprise de tout le monde, ces dignitaires du culte Oro seraient revenus sur leur décision un peu plus tard. Ceci, malgré les démarches du Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau qui a réuni les dignitaires du culte Oro des deux départements à la Préfecture pour leur demander de prévenir la paix sociale en décalant la date de la fête du culte Oro qui coïncidait une fois encore en 2011 avec la période du Ramadan chez les Musulmans.

Malheureusement, cette démarche du Préfet François Houessou, n’a pas été acceptée par les adeptes du culte Oro de Sakété et de Adja-Ouèrè comme l’ont fait les adeptes du culte Oro des Communes d’Ifangni, de Pobè, de Kétou, d’Adjarra, d’Avrankou, pour ne citer que ces Communes là. Le pire était donc devenu ce qu’il fallait craindre à Sakété qui a eu à vivre une situation déplorable en 2010. Le Ramadan et la fête du culte Oro se déroulaient au même moment sans incident à la satisfaction des autorités communales. Mais les choses ont vite dégénéré le 7ème jour des dix derniers jours du mois de Ramadan.

Même les tentatives du Chef de brigade de Sakété à l’époque pour prévenir les heurts n’ont pas abouti. Par conséquent, c’est à des affrontements que les autorités communales et les paisibles populations de Sakété ont assisté, impuissantes. Des mosquées ont été saccagées, des blessés graves ont été enregistrés et les adeptes du culte Oro ont porté plainte contre les fidèles musulmans en général et l’Iman Central de la localité en particulier sur instigation des politiciens à la recherche d’électorat.

Hugues E. PATINVOH