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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Rodrigue KPOCHEME, président de la fédération béninoise du judo:«Nous avons réussi à réconcilier la famille du judo béninois »


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Rodrigue KPOCHEME, président de la fédération béninoise du judo

C’est désormais l’homme providentiel du judo béninois. Avant son arrivée à la tête de la fédération, cet art martial était dans le gouffre. Avec son management, il a su relever les grands défis et surtout taire les querelles de personnes. Candidat à sa propre succession, Rodrigue Kpochémè compte gravir les échelons avec le judo béninois pour aller aux sommets africain et mondial. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le président parle des réalisations, de son rêve et des projets en cours d’exécution.

L’Evenement Précis: Monsieur le président de la fédération béninoise du judo, comment se porte le judo béninois ?

Rodrigue Kpochémè: Je voudrais d’abord vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez de m’adresser et parler du judo à tous nos lecteurs. Pour revenir à votre question, je voudrais répondre tout simplement et avec beaucoup de joie que le judo béninois se porte bien actuellement.

Quelle est la place du judo béninois dans la sous région et sur le plan mondial ?

Pour parler de la place du Judo dans la sous région et sur le plan mondial, il nous faut tout d’abord partir d’où nous venons. Il faut avouer que notre pays était quasiment absent sur tous les plans. Il a fallu l’arrivée aux affaires en 2009 de la dynamique et engagée équipe fédérale actuelle que j’ai le plaisir de présider pour qu’on renaisse de nos cendres. C’est vrai que nous ne sommes pas encore monté sur les premières marches des podiums à l’international mais ça bouge sérieusement maintenant et notre pays fait parler de lui agréablement depuis un moment lors des grands rendez-vous du judo dans la sous région et au plan mondial.

Faites-nous le bilan de vos quatre années à la tête de la fédération béninoise du judo

Il faudra retenir en résumé que nous avons d’abord réussi à réconcilier la famille du judo béninois avec elle-même et on note avec plaisir un vrai engouement autour de ce sport. Les anciens ont repris leur kimono et le judo a véritablement repris sur tout le territoire national. Ensuite nous avons très tôt opté pour la formation des formateurs.

C’est dans ce cadre que juste à notre prise de fonction, nous avons négocié et obtenu de la solidarité olympique un grand stage pour les formateurs de haut niveau qui a été dirigé de mains de maître par un expert de la Fédération internationale de Judo, le maître Farid Zékri (Ceinture Noire 6ème Dan). Aussi un entraîneur béninois, Adrien Badou a également bénéficié d’une bourse de formation de trois mois au Canada. Beaucoup d’autres stages de formateurs ont été organisés au Bénin et ont permis d’avoir aujourd’hui des techniciens bien outillés pour former des champions.

Nous avons aussi participé à plusieurs compétitions de judo dans la sous région et à l’international. On peut retenir globalement : la participation au 32ème championnat d’Afrique du Judo à Yaoundé au Cameroun en 2009, la participation aux tournois du judo en France en 2010, la participation au TIAO (Tournoi International de l’Afrique de l’ouest) en 2011, la participation au Tournoi International de Judo Onatel à Ouagadougou au Burkina-Faso en 2011, la participation au championnat du monde senior de Judo Paris (France) en 2011, la participation au championnat du monde Junior de Judo à Cape Town en Afrique du Sud en 2011.

Nous avons surtout mis en branle une diplomatie sportive très offensive qui nous a permis de créer des jumelages avec plusieurs clubs en Europe, au Canada et aux Etats unis. Ces clubs nous appuient beaucoup sur les formations en nous aidant en équipements sportifs.

Depuis votre élection, on sent une certaine accalmie au sein de la famille des judokas béninois. Est-ce à dire que vous êtes l’homme du consensus ?

Si vous pensez me baptiser ainsi alors je l’accepte car aujourd’hui, il n’y a plus de querelles, de conflits ou de camps au sein de la famille du judo béninois. Nous sommes tous unir et regardons désormais dans la même direction.

Quel est donc votre secret ?

Je ne sais quoi vous répondre sinon que mon secret, c’est mon amour fou pour le judo.

C’est bientôt la fin de votre mandat, avez-vous l’ambition de rempiler ?

Tant qu’il reste à faire rien n’est fait. Les chantiers sont vastes et il nous reste encore beaucoup de choses à démontrer et à faire pour le judo béninois. Pour être honnête avec vous, je pense encore servir à nouveau le judo béninois, je serai donc candidat et je laisserai le dernier mot à la famille du judo béninois pour décider le moment venu.

Est-ce qu’avant vous le judo béninois avait été représenté à un niveau aussi élevé ?

Oui bien sûr mais cela date vraiment de longtemps.

Parlez-nous un peu de vos projets

Nous pensons d’abord relancer très vite le Judo dans les établissements scolaires, dans les universités, à la police, à la gendarmerie et dans l’armée. Nous allons aussi accueillir très prochainement au Bénin pendant les vacances d’Eté un grand groupe de judokas français pour deux semaines d’échanges et de partages. C’est un grand projet Nord-Sud dénommé « Décoller pour Cotonou » que je compte réussir. Nous ambitionnons également organiser deux grandes messes du judo africain au Bénin en 2013.

Il s’agit du Tijco 2013 (Tournoi International de Judo de Cotonou) et le Tiao 2013 (Tournoi International de l’Afrique de l’Ouest). Enfin nous pensons très prochainement favoriser la création de nouveaux clubs de Judo à Ouidah, Comè, Azovè, Allada, Savalou, Djougou et Tchaourou. Ces clubs seront équipés en grande partie par la fédération qui leur fournira également des entraîneurs compétents pour leur gestion. Le projet « Judo for Peace » (Réinsertion des enfants de la rue par le Judo) trouvera aussi jour

Quels sont les autres défis que vous comptez relever avant la fin de votre mandat ?

Outre les différents projets suscités, je rêve de doter ma fédération d’un siège digne du nom avec en même temps une grande salle d’entraînement à côté. Le site est déjà trouvé, les plans de constructions aussi réalisés et il nous reste maintenant de chercher des financements.

Etes-vous satisfait de l’appui de votre ministère de tutelle ?

Pas vraiment car nous sommes des parents pauvres, la part du lion revenant au « sport roi ». Nous souhaitons plus d’attention et d’accompagnement de l’état pour aller plus loin, plus haut et plus fort.

Votre mot de fin

Je remercie tous ceux qui ont encore un cœur pour le développement du judo au Bénin, tous mes judokas et tous ceux qui nous encouragent à persévérer car ce n’est vraiment pas facile de diriger une fédération comme la mienne. Je voudrais pour finir adresser toute ma reconnaissance à la famille du judo africain qui vient de me confier des responsabilités au sein du comité directeur de l’Union africaine de judo (Uaj) et plus précisément « la Commission Médicale et antidopage de l’Uaj », je donnerai beaucoup de moi-même pour être à la hauteur de cette confiance et honorer dignement mon pays le Bénin.

Propos recueullis par

José Mathias Combou

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3 thoughts on “Entretien avec Rodrigue KPOCHEME, président de la fédération béninoise du judo:«Nous avons réussi à réconcilier la famille du judo béninois »

  1. AHOUANVOEDO

    Bonjour, mon nom est AHOUANVOEDO Thierry, fonctionnaire international, Judoka Ceinture Noire 2è dan et Budoka Ceinture Noire 2è dan, arbitre international de yoseikan budo.
    je voudrais avant tout vous remercier pour l’entretien que avez accordé au Président de la Fébééjudo, Maître Rodrigue KPOCHEME qui du reste, et c’est là que je voudrais lui rendre un hommage bien mérité, est celui qui a tiré ma main la toute première fois pour pratiquer le judo à l’âge de 12 ans. Aujourd’hui, j’ai déjà dépassé la quarantaine et je n’ai pas cessé de pratiquer les arts martiaux. Je me réjouis du fait qu’il soit l’actuel Président de la fédération béninoise du judo et qu’il ait réussi à réconcilier la famille du judo béninois. Grâce à son soutien indéfectible et de celui d’autres ainés (Maitres DOHOU, CODJIA, HOUNKPATIN, NAPPORN, etc) j’ai pu grandir dans cet art, où j’ai accédé depuis 1996 le grade de Ceinture Noire 2è dan.
    Cette malaise qui avait atteint son paroxyme à un moment donné, m’a amené à m’intéresser depuis 2000 (donc 12 ans) à un autre art martial d’origine japonnaise, le Yoseikan Budo, et dans lequel grâce aux expériences acquises au judo, j’aspire au Grade de Ceinture Noire 3è dan, et suis arbitre international. je saisi l’occasion pour rendre également un hommage bine mériter à mon Maître de Yoseikan Budo, Maitre Jean BALIMA sans oublier Maître MOCKEY.
    Nous devons lutter tous derrière le Président de la Fébéjudo, pour relancer les activités au niveau du Judo.
    Vive je judo béninois !
    Vice trouver
    Cotonou, le 20 août 2012

  2. Arnaud B. SAH

    Bonjour. On m’appelle Arnaud B. SAH; Auditeur-Comptable de formation, ceinture noire, 1er dan. j’écris pour dire toute ma fierté d’appartenir à cette famille, qu’est celle des Judokas. je rend hommage à tous ces combattants qui honorent le Judo par leur combativité, leur courage et plus encore leur désir croissant de toujours se surpasser. Plus qu’un sport ou un art, le Judo pour moi est une éducation de vie; un apprentissage de soi pour celui des autres.
    Je félicite le Président pour sa hauteur d’esprit et son Amour si grand pour le Judo. J’ai eu plus d’une fois déjà la chance de le voir, notamment lors de mon passage de grade(ceinture noir) ou il a réitéré ses ambitions. Du courage, Président et que l’Esprit Saint vous éclaire et vous inspire davantage. Amen.
    Je salue mon maître, Armand Zannou Kpiti et lui dit félicitation pour l’or raflé lors du championnat national de cette année, dans sa catégorie.
    Vive le Judo!
    Cotonou, le 12/09/2012

  3. Pierre Simon

    C’est un plaisir inouï pour moi de savoir que l’opportunité est donnée à notre Président de pouvoir dire son mot; sa vision du sport.
    C’est un combattant judo qui à de nobles ambitions pour le judo béninois. Il est à l’oeuvre,il fait beaucoup et DIEU l’accompagnera dans ses actions. DIEU le bénisses et avec le judo béninois qui à de beaux jours devant lui.

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