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Le triomphe de la vérité

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Athanase BOCO, Coordonnateur des Requins FC de l’Atlantique, au sujet de la crise du football béninois:« Le ministre des sports doit cesser de faire la pression sur les gens »


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Athanase Boco Coordonnateur des Requins de l’Atlantique

Les actes posés par le bureau de la Fédération béninoise de football en dépit des multiples procès qui sont devant la justice ne laissent personne indifférent. Tout se passe comme si le Bénin est devenu une République sans lois. Le bureau du Président Anjorin qui défie sans doute la justice béninoise a-t-il le soutien des autorités de la place, sinon qu’est-ce qui donne ce courage aux membres du comité exécutif? Aussi, on peut se demander à quand le dénouement réel de la crise qui secoue le football béninois? A ces questions, Athanase Boco, Coordonnateur des Requins tente d’apporter des solutions à travers l’interview qu’il nous a accordée. Lisez plutôt.

L’Evénement Précis: Bonjour monsieur le Président, le football béninois est dans une impasse depuis le 20 décembre 2010. Cependant, des activités se mènent et des commissions sont formées et sont installées au grand dam des légalistes. Quel regard jetez-vous sur tout cela?

Athanase Boco: J’avoue que je ne jette aucun regard puisque je ne suis même plus tout ce qui se passe. Tout se passe hors texte. Les gens ne veulent respecter aucune loi, donc pour moi, rien ne se passe.

En février dernier, une décision de justice est sortie et le juge a sommé le président Anjorin Moucharafou qui finalement a interjeté appel, de passer le témoin à Victorien Attolou.

Comment vous analysez cette attitude ?

Nous sommes dans un pays et je pense qu’il faut respecter les lois. Le droit a été dit suite à cette décision de justice qui à mon avis est suspensive. Sinon, l’actuel comité exécutif ne devrait plus être là. La décision de justice est sortie, les membres du comité dirigé par le président Anjorin Moucharafou ont interjeté appel. En attendant les résultats de l’appel, je ne sais pas pourquoi ils programment encore une assemblée. S’il y a une assemblée, c’est dire que c’est une assemblée des gens qui ne connaissent pas le droit.

Selon vous, qu’est-ce qui leur donne ce courage à défier la justice. Est-ce à dire que tout cela se fait avec l’aval des autorités sportives?

Je ne le crois pas. Parce que dans un pays, une autorité doit amener ses administrés à respecter les lois de la République, mais au cas où ce serait le contraire, alors je déplorerais l’attitude de cette autorité.

A quand le bout du tunnel?

Quand chacun va respecter les textes, les lois et reconnaître son devoir. C’est cela car je ne vois pas une autorité bafouer une décision de justice et j’insiste là-dessus pour dire que si tel est le cas, c’est dommage pour notre pays.

On peut dire après la décision du TAS que les lettres envoyées par la Fifa ne sont plus à considérer si le bureau de la Fifa ne se réunit pas. Curieusement au lendemain de la décision de justice, il y a encore une lettre menaçante de la Fifa qui est envoyée. Vos impressions au sujet de cette dernière lettre?

De temps en temps, il faut qu’on s’informe et qu’on prenne la peine de se cultiver. Il y a pire en Egypte et en Gambie et cependant, la Fifa a donné six mois au gouvernement gambien pour mettre de l’ordre dans la maison. Par contre en Egypte, elle n’a rien dit. Donc, le Bénin est libre de faire ce qu’il veut et mieux, les statuts de la Fédération béninoise de football ont été clairs. La Fifa n’a rien à nous imposer. Mais tout ce qui se dit, dépend aussi du rapport qui est fait à la Fifa.

 Le TAS dans sa requête n’a donné raison à aucun camp et c’est ce qui a fait que la Fifa s’est rebiffée pour dire qu’elle n’a pas envoyé une lettre décisionnelle. A partir de ce moment, c’est dire donc, faites ce que vous voulez et nous, nous allons prendre acte. C’est l’autorité de tutelle qui a pris la responsabilité sur elle de donner raison à un camp et les conséquences sont là aujourd’hui, elle doit les assumer.

Le camp d’en face dit qu’il vous a tendu la main. Est-ce que vous avez vu les signes d’une main tendue?

Il n’y a pas eu de main tendue, des gens racontent seulement des conneries. Je fais partie du noyau de l’autre camp et je vous assure que personne ne s’est rapproché de nous. S’il y a des gens qui veulent aller travailler avec eux, ils sont libres. De façon formelle, pas de signe de négociations.

Les autres citent des clubs qui hier étaient avec vous, mais qui les ont rejoints aujourd’hui, est-ce à dire que vous avez enregistré des cas de trahison?

Il n’y a pas eu de trahison. Nous aussi, on s’est engagé comme des clubs cités en exemple. C’est parce que les conditions dans lesquelles le championnat va se dérouler nous ont déplu qu’on s’est retiré. Le problème est ailleurs et il faut chercher à le régler une fois pour de bon.

Quelle est en réalité votre lutte?

Si vous voulez que je dise la vérité, il faut d’abord dire au ministre des sports de cesser de faire la pression sur les gens, c’est à-dire les obliger à aller de l’autre côté. Nous avons les preuves et au moment opportun nous allons les exhiber. Les dirigeants des clubs cités en exemple ont eu d’énormes pressions. Si l’on n’y prend garde, la pourriture va demeurer. A-t-on rendu compte de la participation du Bénin à la Can junior 2005, Can 2004, 2008… ?

Un message au public sportif

Je demande particulièrement aux supporters des Requins FC de rester sereins. Aux autres acteurs, je leur demande de garder leur calme car le football béninois sera d’ici peu délivré des mains des prédateurs.

Propos recueullis par

José Mathias COMBOU

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