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Le triomphe de la vérité

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LA CHRONIQUE DU PRESIDENT:L’amour, une Arme Redoutable


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Le processus du renouveau des mentalités, gage d’une Afrique unie, prospère, puissante, réconciliée avec son passé et avec les Autres est aujourd’hui irréversible. Chacun de nous peut s’en féliciter car en bien ou en mal, nous y avons contribué.

Mon dernier séjour au Bénin, mon pays d’origine, m’a convaincu de la nécessité d’écrire cette chronique. En effet, si nous n’apprenons pas à répondre à l’hostilité, à la méchanceté, à la haine, à la jalousie, à la « béninoiserie » par l’amour, nous échouerons comme ceux qui développent ces sentiments de bas-étage.

« Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux que nous haïssons ». Duc de la Rochefoucauld

En 2005 au Mali, je faisais mon culte dans une église que j’aimais bien parce que le Leader était assez entreprenant et proactif. Seulement, mon mental avait du mal à s’accommoder du discours qui s’y tenait. J’ai donc décidé de me retirer afin de méditer sur ma relation personnelle avec Dieu.

Le Pasteur de l’église, très fâché et conformément à son discours qui me gênait, déclara à une réunion des Pasteurs du Mali qu’il va jeûner, veiller, prier pour ma destruction et pour la destruction de toute église qui va me recevoir. Pour lui, il me fallait une autorisation spéciale pour quitter son église.

C’était vraiment inquiétant car c’est véritablement un homme de prière qui jeûne presque tous les jours, qui veille au moins une fois par semaine. Son comportement m’a convaincu que j’avais bien fait de partir mais le problème était là, comment vaincre cette adversité.

Pendant qu’effectivement, il jeûnait, veillait et priait pour ma destruction, moi, chaque nuit, je m’identifiais à lui pour demander pardon à Dieu, je priais pour que Dieu l’éclaire, pour que Dieu lui donne un cœur d’amour, je priais sincèrement, par amour pour lui car j’étais convaincu qu’il avait simplement besoin de comprendre, de comprendre Dieu, de se comprendre, de me comprendre.

Pendant qu’il priait pour ma destruction, ma vie spirituelle, professionnelle, matérielle et physique progressait positivement, mon progrès, ma réussite était palpable. Dieu était avec moi parce que je répondais à la haine par l’amour. Le plus merveilleux n’est pas ma progression, c’est d’avoir gagné deux ans plus tard, l’amour de ce Pasteur qui m’aime aujourd’hui comme un fils.

Combien d’occasions, d’opportunités avons-nous perdues pour avoir répondu à la méchanceté par la méchanceté, combien de maladies sont passées par notre colère contre les méchants. La méchanceté des autres doit être un stimulant pour mieux-faire. Par la xénophobie des uns, nous apprenons à couvrir nos arrières, à bâtir sur notre terre d’origine.

J’étais responsable d’une FIAD qui produisait peu de résultats. Par un sabotage nourri, certains collaborateurs ont manipulé les esprits faibles dans le but de détruire. J’ai saisi cette opportunité pour réfléchir sur mes défauts, mes faiblesses, mes erreurs et ensemble avec ceux qui voulaient détruire, j’ai bâti une FIAD plus forte, une FIAD-Solutions.

Les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. Par ce qu’ils réveillent en nous, les autres nous révèlent à nous-mêmes.

Soyons reconnaissant envers ceux qui font vibrer en nous joie et plaisir. Mais soyons-le aussi envers ceux qui font naître en nous souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie nous enseigne ce qui nous reste à apprendre et le chemin que nous devons encore parcourir.

La méchanceté du Béninois ou de tout autre citoyen du monde doit forger notre caractère et nous amener à devenir stratège. Je suis toujours sorti plus fort de toute adversité et c’est à croire qu’il me faut des adversités pour m’améliorer.

Une jeune femme va chez sa mère et lui dit que sa vie est tellement difficile qu’elle ne sait pas si elle peut continuer. Elle veut abandonner car elle est fatiguée de se battre tout le temps. Il semble qu’aussitôt qu’un problème est réglé, un autre apparaît.

Sa mère l’amène à la cuisine. Elle remplit trois chaudrons d’eau et les place chacun sur la cuisinière à feu élevé. Bientôt, l’eau commence à bouillir. Dans le premier chaudron, elle place des carottes, dans le deuxième, elle met des œufs et dans le troisième, elle met des grains de café moulus. Elle les laisse bouillir sur le feu sans dire un mot.

Après 20 minutes, elle retourne à la cuisinière. Elle sort les carottes et les place dans un bol. Elle sort les œufs et les place dans un bol. Puis elle verse le café dans une carafe. Se tournant vers sa fille, elle dit : «Dis-moi, que vois-tu ? Des carottes, des œufs et du café» répond sa fille.

La femme l’amène plus près et lui demanda de toucher les carottes. La fille les touche et note qu’elles sont molles et souples. La mère lui demande alors de prendre un œuf et de le briser. La fille enlève la coquille d’un œuf et observe qu’il est cuit dur. Finalement, la mère lui demande de goûter au café. La fille sourit quand elle goûte son arôme riche. La fille demande alors : «Qu’est-ce que ça veut dire maman ?»

Sa mère lui explique que chaque objet a fait face à la même eau bouillante mais que chacun a réagi différemment : la carotte y est entrée forte, dure et solide. Mais après être passée dans l’eau bouillante, elle a ramolli et est devenue faible. L’œuf était fragile avec l’intérieur fluide. Mais après être passé dans l’eau bouillante, son intérieur est devenu dur. Les grains de café moulus ont réagi de façon unique. Après avoir été dans l’eau bouillante, ils ont changé l’eau.

«Lequel es-tu ? demande la mère à sa fille. Lorsque l’adversité frappe à ta porte, comment réponds-tu ? Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café ?»

Je voudrais m’attarder sur le café. Devant l’adversité, les grains de café ont dû fondre pour ensuite imposer leur arôme, leur couleur, … Devant l’adversité, réfléchissons sur nos erreurs, notre naïveté, nos ignorances, nos défauts, corrigeons-les et valorisons, flattons l’orgueil de ces êtres faibles qui guettent les occasions pour vous faire du mal.

Au lieu de détester les méchants, les mesquins, les jaloux, prions pour eux, par amour, pour qu’ensemble, nous bâtissions un monde meilleur pour tous.

« Je m’aime trop pour pouvoir haïr qui que ce soit ».

Jean-Jacques ROUSSEAU

Par Coach Patrick Armand POGNON

Président de l’Association des Coachs d’Afrique

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