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Les Chefs d’Etat et de gouvernement procédant à l’ouverture des travaux

Les Chefs d’Etats et de gouvernements du Bénin, du Gabon, de l’Afrique du sud, de l’Ethiopie, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, de l’Angola et de l’Algérie étaient, le samedi 16 mars 2012, réunis à Cotonou, la capitale économique du Bénin. Ils y ont pris une part active à la réunion du comité ad’hoc chargé d’examiner les questions liées à l’élection des membres de la Commission de l’Union africaine.

Réuni samedi dernier à huis clos à Cotonou pour tenter de dégager une solution pour le choix du prochain président de la Commission de l’Union africaine (UA), après l’échec d’un sommet en janvier, le groupe de dirigeants africains, a réussi, grâce au leadership du Chef de l’Etat Boni Yayi, l’actuel président de l’UA, à poser un pas vers la sortie de blocage. Avec la présence effective à cette réunion du président sud-africain Jacob Zuma, des premiers ministres éthiopien Meles Zenawi et algérien Ahmed

Ouyahia, du président ivoirien Alassane Ouattara, du président gabonais Ali Bongo Ondimba, du président tchadien Idriss Deby Itno et du ministre Angolais des Affaires étrangères, le comité ad’hoc mandaté par la conférence a, en présence de l’actuel président de la commission de l’UA, le Gabonais Jean Ping, fait un pas de plus pour sortir de l’impasse. La réunion de Cotonou a en effet réussi à dégager une position responsable, celle de demander, aux deux pays protagonistes de la crise au sommet de la commission de l’UA, de s’entendre pour retenir définitivement un candidat : « Les consultations démarrées ici à Cotonou se poursuivront entre les membres dudit comité, notamment entre le Gabon et l’Afrique du Sud», a déclaré à l’issue de la rencontre le chef de la diplomatie béninoise, Nassirou BAKO-Arifari.

En clair, la mission de bons offices va poursuivre son travail pour aplanir les dissensions entre les pays, objet du blocage. De sorte que tout se clarifie avant la prochaine conférence de l’Union africaine qui va connaitre des résultats du comité ad’ hoc :»Les résultats de ces consultations seront présentés à la prochaine rencontre du comité ad’hoc pour formuler des recommandations qui devront permettre l’élection du président de la commission et des membres lors du prochain sommet», prévu en juillet au Malawi, conclut le ministre des affaires étrangères du Bénin.

Jean-Claude D. DOSSA

                                                                                                          La bombe enfin désamorcée

Le prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement peut se dérouler sans crainte majeure. Pour réussir, le sommet de Lilongwé au Malawi se tiendra avec la perspective que les deux protagonistes, Gabon et Afrique du Sud, auront, entre-temps, accordé leurs violons. Le sommet de Cotonou a ainsi servi à baliser le chemin pour une solution définitive à la crise de leadership à la tête de la Commission de l’Union Africaine. Si Jean Ping et Nkosazana Dlamini Zuma semblent être exclus de la course, leurs deux pays pourront trouver un compromis acceptable permettant à l’UA de redresser la tête après des mois d’incertitude. En obtenant cette avancée, aussi minimale qu’elle puisse paraître, Boni Yayi peut savourer le succès de Cotonou. En attendant le verdict de Lilongwé.

Olivier ALLOCHEME