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Le triomphe de la vérité

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1er tour aller des éliminatoires de la Can 2013 Ethiopie-Bénin:Les Ecureuils présentent un football médiéval à Addis-Abeba


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Le 29 février dernier profitant de la journée Fifa, le Caf a mis les équipes nationales du continent qui n’étaient pas à la Can en compétition. Les Ecureuils sont allés défier l’Ethiopie à Addis-Abeba. Le score nul et vierge n’a rien à avoir avec les réalités de la rencontre. Le Onze national béninois a présenté un bien pâle football qu’il faut vite oublier des annales.

Tous les titres sont bons pour qualifier ce que le Onze national a réalisé ce 29 février en terre éthiopienne. Hormis le gardien Fabien Farnolle et la maladresse des adversaires, il n’y a rien à retenir du côté des Béninois. Stéphane Sessègnon et ses coéquipiers sont passés à côté de leur sujet. L’image qu’a reflétée la rencontre est comme l’équipe A de l’Ethiopie face à des fermiers aveugles ramassés pêle-mêle dans la rue. N’eût été le manque de réalisme de l’adversaire, le panier du Onze national serait bien rempli de buts.

Les Ethiopiens ont maitrisé de bout en bout une partie dans laquelle leurs adversaires béninois ont été simplement des spectateurs. Les attaquants de l’équipe adverse se sont retrouvés nez à nez avec le gardien béninois près de 15 fois et toutes les fois, ce fut des occasions nettes.

Rien d’un match de football

Toutes les dimensions d’un match de football étaient absentes chez les Ecureuils. En effet, les dimensions mentale, physique, tactique et technique faisaient défaut à la formation alignée par l’ancien Bleu Manuel Amoros. Mentalement, les Ecureuils étaient sapés par la manière particulière dont les supporters éthiopiens poussaient leur équipe à la victoire. A chaque ola dans les gradins, les joueurs béninois étaient attentistes et étaient dépassés sur l’aire de jeu.

 Physiquement, la formation béninoise n’a pas été présente. Dans les compartiments de jeu, les adversaires étaient meilleurs. Tous les duels étaient gagnés par les vaillants éthiopiens qui ont mené la vie dure aux Béninois. Le seul joueur qui était présent dans le jeu est incontestablement le gardien de but qui a enraillé l’essentiel des dangers éthiopiens. C’est au niveau tactique que les Béninois ont le plus péché. On ne voyait pas le bloc-équipe disposé sur la pelouse.

 Les joueurs se débrouillaient chacun de son côté comme dans une jungle. Dans l’axe central, Salomon Junior et Reda Johnson n’arrivaient pas à prendre leur adversaire direct au point où à chaque fois que le ballon est plombé dans leur dos, le lit est fait au danger. Les deux latéraux béninois sont très mal positionnés au point où les positions de hors-jeu n’existaient pratiquement pas. Au milieu du terrain, Djiman Koukou et Jocelyn Ahouéya jouaient comme des infirmes et sont incapables de faire une passe de 5m. Ils sont lents, lourds et presque aveugles aussi bien dans leur positionnement que dans leur relance.

 Les deux excentrés notamment Poté et Ogoubiyi n’ont pas pu éliminer une seule fois leur adverssaires vis-à-vis par conséquent n’ont pas eu la possibilité d’adresser un seul centre en 90mn de jeu. Ne sachant plus où rester, Sessègnon a été souvent au four et au moulin au point de ne pouvoir pas faire de bonnes passes à Razak Omotoyossi. Techniquement, les Béninois n’ont rien plus que les footballeurs d’un week-end. Omotoyossi, Poté, Ahouéya, Salomon, Koukou… sont incapables de garder le ballon dans les pieds. Pourtant ce sont des professionnels qui savent que la première arme du football est le contrôle.

 Les passes sont mal dosées et mal assurées, les dribbles étaient comme des fardeaux, les gestes essentiels étaient de la peine pour le Onze national. Pour la postérité il est indiqué de ne pas montrer les rencontres aux enfants surtout ceux qui sont dans les centres de formation. Sinon, ils vont prendre le football comme « la croix de Jésus qu’il faut conduire jusqu’à Golgotha ». Heureusement, le score est de 0-0. Il faut maintenant travailler et mettre à la disposition de l’encadrement les moyens pour qu’il mette en place une équipe des temps modernes prête à défier les ogres continentaux.

José Mathias COMBOU

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