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Le DG Abmcq Loukoumanou Osséni branle ici un produit informel

Les matériaux de construction, produits manufacturés et instruments de mesure ont fait objet de contrôle par l’Agence béninoise de métrologie et du contrôle de la qualité (Abmcq) durant le dernier trimestre de 2011. Le vendredi 17 février 2012, le directeur général, Loukoumanou Osséni et ses collaborateurs ont fait le point de leur moisson aux hommes des médias.

A travers une conférence de presse, ces trois volets ont été abordés. Primo, dans le domaine des matériaux de construction, le fer à béton, les matériels électriques, les feuilles de tuile et les paquets de ciment ont été abordés. Selon les explications de Loukoumanou Osséni les contrôles sur le fer béton au dernier trimestre de 2011, ont permis de constater que le fer à béton venu des pays limitrophes est importé sans que les importateurs ne fassent le contrôle préalable des lots avant leur mise en vente. Ce qui viole selon l’Abmcq les dispositions en vigueur.

 En effet, les longueurs de ces fers sont inférieures aux 12 m autorisés pour la vente au Bénin. Ils sont pour la plupart de 11,80 m et engendrent de ce fait une concurrence déloyale, les diamètres de ces fers sont souvent en dessous des tolérances acceptées. Parlant par la suite des matériels électriques, les contrôles effectués afin d’assurer leur conformité aux normes et assainir le marché, ont porté sur les fils électriques de section 1,5mm2, 2,5mm2, 4mm2 ainsi que les prises et disjoncteurs. Ces vérifications ont révélé des non conformités majeures aux normes sur les sections des fils conducteurs et l’isolant qui les protègent.

Au niveau des paquets de ciment également, les ciments reconditionnés sont presque en totalité en dessous des 50 kg avec des poids variés de 32 à 48 kg. Concernant les feuilles de tuile, il faut faire remarquer que les tuiles avec amiante sont proposées aux consommateurs en lieu et place des feuilles sans amiante. Or, « l’amiante est nuisible à la santé humaine ».

Des produits importés non recommandés

Dans un second temps, la vérification de l’Abmcq qui a porté sur la qualité et la conformité aux normes par rapport à l’étiquetage laisse remarquer la présence massive de produits ne portant aucune information sur leur origine et pour lesquels les importateurs ne sont pas non plus connus. Selon Loukoumanou Osséni, dans ce domaine, le conditionnement est fait dans des conditions très peu ou pas du tout hygiéniques, des eaux en sachet et des huiles alimentaires importés en vrac dans les camions citernes dont les certificats de jaugeage sont périmés.

En outre, les distributeurs de cigarettes sont désormais mis sur le marché béninois des produits conformes aux dispositions de l’Arrêté interministériel N°019/MC/MI/MEF/MJLDH/MISP/MAT/DC/SGM/DGCI/DNPPS/ABeNor/SA du 24 mai 2011 précisant les normes ISO en matière de production, de commercialisation et de consommation des cigarettes et autres produits du tabac en République du Bénin. Cependant, les anciens stocks hors norme continuent de circuler sur les différents marchés de l’intérieur du Bénin.

Compteurs électriques, instruments de pesage et de mesure épinglés

Et tertio, trois (03) axes ont fait objet de contrôle de l’Abmcq dans concernant les instruments de mesure. Il s’agit des compteurs électriques, les instruments de pesage et de mesure servant dans la distribution des hydrocarbures. Le dernier trimestre de l’an 2011 a permis de contacter que la population n’est pas informée sur le rôle de l’Abmcq dans l’appréciation du fonctionnement des compteurs électriques de la Sbee déjà installés dans les ménages.

 Dans cette rubrique, Loukoumanou Osséni a partagé avec la presse ce que le contrôle des décompteurs vendus sur le marché a permis de se rendre compte que 2322 compteurs contrôlés, 644 sont défaillants, soit un taux de défaillance de 28%. Selon les enquêtes de l’Abmcq, un type de compteur a battu le record des mauvais compteurs. Il s’agit de la marque CIMENS écrit au rouge. Mieux, la lecture de la consommation prête à confusion car « le cadran porte une partie décimale en rouge que de propriétaires comptent pour des unités pour facturer leurs locataires ».

Cette manière de faire n’est pas aux yeux de l’Abmcq juste. A cela vient s’ajouter la qualité frauduleuse de certains instruments de pesage utilisés dans la commercialisation du coton. Dans le secteur informel durant cette période, 305 distributeurs d’hydrocarbures ont été contrôlés dans la partie méridionale du pays jusqu’à hauteur de Bohicon. Des étiquettes vertes sont alors posées sur les pompes qui donnent les quantités demandées. Dans le secteur informel, l’Abmcq s’est aussi intéressée aux instruments de mesure, en relation avec les quantités servies. « La majeure partie des bouteilles exposées et que les vendeurs présentent comme étant un litre, sont en réalité des bouteilles de 0,75l » a dénoncé le conférencier.

Face à cette situation, une mise en garde sévère a été faite à l’endroit des distributeurs et opérateurs économiques importateurs. Appelant à la responsabilité des sociétés de ciment, le directeur général de l’Abmcq informe de la mise en dépôt impérative dans leur dépôt et ce au plus tard le 02 avril 2012, des bascules revêtues des vignettes de contrôle de l’Abmcq.

Emmanuel GBETO