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Le départ de la Renaissance du Bénin (RB) de l’Union fait la nation continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. Ainsi, accusée de « trahison » au sein de ce regroupement de formations politiques pour avoir rejoint la majorité présidentielle plurielle, la RB clame sa bonne foi et s’inscrit en faux contre les arguments avancés par certaines personnalités de l’Union fait la Nation pour la discréditer.
A cet effet, des explications obtenues à l’Etat-major du parti dirigé par Léhady Vinangnon Soglo perçoivent le départ de la RB comme une conséquence des jeux troubles observés et entretenus au sein de l’UN. En effet, selon ces sources, c’est suite au refus des principaux ténors de la coalition initiée par la RB en l’occurrence le président du Parti Social Démocrate (PSD) de Bruno Ange-Marie Amoussou et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji de formaliser leur soutien à la candidature unique du président actuel de la Renaissance du Bénin Léhady Vinangnon Soglo lors du scrutin présidentiel de 2016 conformément à leur engagement initial, qui est à l’origine du départ de la RB.
Cette démarche qui devrait se traduire par la signature d’un document officiel consacrant la rotation au niveau des candidatures à l’UN avec Léhady Soglo pour défendre les couleurs de l’Union après la candidature unique de Me Adrien Houngbédji du PRD n’a donc pu aboutir. C’est donc face aux hésitations des principaux ténors de la coalition dont le prétexte était l’opposition du président du MADEP, Séfou Fagbohoun et de Force Clé, Lazare Sèhouéto à la signature du contrat d’une part, et les vaines tentatives pour obtenir l’adhésion de Bruno Amoussou et Me Adrien Houngbédji de l’autre, que le parti a décidé de prendre son destin en main en optant pour son autonomie juridique et organisationnelle à travers son retrait pur et simple de l’UN.
Car, pour les responsables de la RB, en tant que principales forces politiques et principaux artisans de l’UN à l’instar de la RB, le PSD et le PRD doivent prétendre légitiment à jouer les premiers rôles pour l’atteinte des objectifs de la coalition. Aussi, en refusant de signer malgré leur engagement verbal, le document formalisant le choix de Léhady comme candidat unique désigné pour 2016, le PRD et le PSD ont fait le choix d’entretenir le flou sur leurs réelles intentions pour l’UN. Dès lors, pour les responsables du parti, en se démarquant de cette attitude, « la RB n’a fait que prendre ses responsabilités ».
Par ailleurs, selon ces mêmes sources, les accusations de boycott de la campagne du candidat unique désigné de l’UN formulées à l’encontre de la RB et plus précisément de son président, Léhady Vinangnon Soglo alors directeur de campagne du candidat unique, sont infondées. Pour ces dernières, le reproche fait au leader des Houézèhouè est d’autant plus « fallacieux » que dans les fiefs du parti, Me Adrien Houngbédji a recueilli une forte adhésion des militants et sympathisants de la RB avec des scores importants.
Dès lors, pour ces sources, la Renaissance du Bénin a fait preuve de loyauté envers Me Adrien Houngbédji jusqu’au bout lors des joutes électorales malgré la « trahison » dont a été victime de la part de ce dernier son candidat à l’élection présidentielle de 1996, Nicéphore Dieudonné Soglo. Aussi, pour la RB, le candidat de l’UN contre Boni Yayi en mars 2011 ne peut s’en prendre qu’à lui-même surtout qu’il est à l’origine de la participation de l’UN à cette élection sans l’audit de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi).
A en croire ces sources dignes de foi, c’est le président du PRD qui, sans faire l’unanimité au sein des autres membres de la Conférence du président, a préconisé la participation de l’UN aux échéances électorales de 2011 sans une solution définitive au problème posé par la réalisation de la Lépi. Aussi, estiment-elles, qu’après son échec dès le premier tour du scrutin, Adrien Houngbédji peut se considérer comme le principal voire le seul responsable de sa défaite.
Wandji A.
