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Intégration sous-régionale:Les journalistes ouest-africains découvrent les réalités de la CEDEAO


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Le présidium lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire

Au contact des dysfonctionnements de la CEDEAO. Au deuxième jour du séminaire sous-régional portant sur les enjeux journalistiques de l’intégration africaine, la quinzaine d’hommes et femmes de médias provenant des pays francophones de l’institution ont le sentiment de découvrir peu à peu l’envers du décor.

Pendant deux semaines, à compter de lundi dernier, ils auront à creuser davantage le contenu de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), instrument d’intégration sous-régionale, grâce au séminaire organisé à leur intention par l’Agence allemande pour le développement (GIZ) à travers l’Institut international de journalisme (IIJ). Le séminaire se tient au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) de Dakar.

Le directeur du Centre, Ibrahima Sarr, journaliste et universitaire lui-même, a d’ailleurs rappelé que son institution créée en 1965 a formé au bout de 39 promotions 1041 hommes et femmes des médias triés sur le volet. Le CESTI a été classé par l’UNESCO comme le meilleur établissement francophone de formation en journalisme en Afrique. L’un des animateurs du séminaire, Christof Hartmann, professeur de sciences politiques internationales et politiques de développement à l’université de Duisburg-Essen (Allemagne) notera dans sa communication que la construction de la CEDEAO, même si elle s’apparente beaucoup à celle de l’Union Européenne n’en est pas moins différente.

Puisque l’UE créée en 1957 par le traité de Rome ne comptait au départ que six Etats alors qu’elle compte actuellement 27 pays. La construction européenne a été un processus lent basé sur des critères de convergence plus ou moins rigoureux, alors que la CEDEAO était basée au départ et depuis lors sur des critères d’appartenance géographique. D’où, selon lui, les difficultés d’intégration qui ne trouvent pas de solution du fait du non-respect des dispositions contenues dans les traités, protocoles et décisions de l’institution. Aujourd’hui, la CEDEAO a du mal à construire une intégration réelle basée sur les peuples.

 Les protocoles sont difficilement ratifiés par les Etats et la Cour de justice de l’institution ne peut pas souvent faire appliquer ses décisions. Dans les faits, on aurait pu se baser sur les agents économiques pour créer l’intégration véritable. « Dans les pays asiatiques, a-t-il montré, ce sont les agents économiques privés qui ont poussé les Etats à l’intégration.

C’est le contraire en Afrique de l’Ouest où ce sont surtout les Etats qui poussent à l’intégration parce qu’il n’y a pas dans cette sous-région une tradition de secteur privé fort ». Le séminaire qui se poursuit encore ce jour, se penchera sur le rôle politique de l’institution ainsi que ses enjeux économiques, notamment la problématique de la mise en place d’une monnaie unique dans l’espace communautaire.

Olivier ALLOCHEME depuis Dakar (Sénégal)

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