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Les réformes au Port autonome de Cotonou étaient le lundi 23 janvier dernier au cœur de la rencontre entre le Chef de l’Etat et les acteurs portuaires. Annoncée comme la dernière d’une série de rencontres entre le premier magistrat et ses interlocuteurs, le rendez-vous du lundi dernier a été l’occasion pour le Chef de l’Etat de réaffirmer le caractère irréversible des réformes et de pointer du doigt des résistances sur fond d’intérêts privés. A l’issue de cette rencontre, des mesures hardies ont été prises pour désengorger le port de Cotonou et remettre de l’ordre dans l’accomplissement des formalités. En outre, la société Benin Control SA et la direction Générale du Port autonome de Cotonou ont été instruites afin de jouer leurs partitions, mieux que par le passé pendant que deux comités ont vu le jour pour remédier aux multiples goulots d’étranglement observés dans la mise en œuvre des reformes engagées par le gouvernement.
La volonté du président Boni Yayi de remettre de l’ordre au Port de Cotonou demeure inébranlable et il n’est pas allé par plusieurs chemins pour l’expliquer hier à tous les acteurs portuaires conviés à cette importante séance de travail qu’il a personnellement présidée. A l’occasion, le Chef de l’Etat s’est évertué à expliquer à ses interlocuteurs l’urgence pour le port d’être performant d’où la mise en branle des réformes engagées.
Cela est d’autant plus indiscutable, fera observer le premier magistrat que, à deux reprises, il a dû aller à Washington pour obtenir des lettres de confort des institutions de Brettons Wood, sous réserve de certaines conditionnalités liées à l’assainissement des finances publiques et à la compétitivité du Port. Dès lors, la situation de résistance observée actuellement au port doit prendre immédiatement fin et les mesures prises entrer en vigueur. Ainsi dès ce jour, les camions doivent quitter l’enceinte du port sous escorte vers le corridor une fois les balises posées ; lesquelles baises doivent être posées de manière exceptionnelle à titre gracieux. Désormais, les pénalités ne doivent plus être imputables aux transporteurs s’ils ne sont pas responsables du retard.
Deux comités ont également été mis en place afin de veiller à prévenir tous les problèmes posés. Le premier comité est chargé du suivi des réformes tandis que le second qui est un comité professionnel placé sous l’autorité de l’autorité portuaire sera chargé d’étudier les problèmes techniques devant permettre de mettre définitivement fin aux engorgements et aussi d’étudier tous les problèmes liés à la tarification.
Par ailleurs le directeur général du Port autonome de Cotonou a été instruit pour mieux assurer l’exécution des diligences et surtout pour éviter à l’avenir la situation actuelle, la société Bénin Control SA est invitée à mettre en œuvre une communication appropriée afin de mieux informer les usagers. Aussi, la société devra-t-elle renforcer son personnel là où le besoin se fait sentir.
Tous les intervenants à la rencontre ont marqué leur accord à parvenir sous la conduite du gouvernement à une situation qui augure de bonnes perspectives pour le port de Cotonou. « Lorsqu’une minorité vit dans l’opulence et la majorité dans la pauvreté, notre paix est menacée », a martelé le Chef de l’Etat qui a rappelé que les réformes sont inévitables dans le secteur portuaire avant d’exhorter les acteurs à abandonner les anciennes pratiques peu orthodoxes.
Wandji A.
