.
.

Le triomphe de la vérité

.

Réélection du secrétaire général de la CSA-Benin:Des manœuvres politiciennes soupçonnées


Visits: 2

Dieudonné LOKOSSOU

Les contestations et autres dénonciations de manœuvres de maintien des dirigeants au sommet ne semblent plus être l’apanage des seuls acteurs politiques. C’est ce qui ressort du dernier congrès de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) qui a vu le secrétaire général sortant de cette centrale, Dieudonné Lokossou se maintenir à son poste après les élections.

En effet, à l’issue du processus électoral, Dieudonné Lokossou est reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête de la CSA-Bénin. Mais pour nombre de participants au congrès et observateurs du déroulement du processus électoral, bien des récriminations existent à l’encontre des résultats issus du scrutin qui a marqué le maintien du Secrétaiure général sortant de la CSA-Bénin. Et pour mettre en lumière cet état, ils évoquent l’usage fait des dispositions de l’article 55 des statuts de la Confédération selon lesquelles « Le Président de la Csa-Bénin exerce les fonctions honorifiques.

Il est élu par le congrès pour un mandat de quatre ans. Il préside les travaux du congrès et les assises du conseil confédéral. Il est consulté par le secrétaire général sur toutes questions d’ordre stratégique engageant la vie de la confédération ». En effet, conformément aux dispositions de cet article 55, c’est le président de la Csa-Bénin, Guillaume Attigbé qui devrait présider les travaux. Mais contre toute attente, le secrétaire général sortant Dieudonné Lokossou, s’est opposé à cette éventualité en exhibant un autre article 55 qui vient contredire celui adopté au 4ème congrès ordinaire des 24, 25 et 26 novembre 2006 de la confédération.

Cet article 55 dispose en effet que « le Président de la Csa-Bénin exerce les fonctions honorifiques. Il est élu dans les mêmes conditions que le secrétaire général par le congrès pour un mandat de quatre ans. Il préside les assises du conseil confédéral. Il peut être consulté par le secrétaire général sur toutes questions d’ordre stratégique engageant la vie de la confédération ». Cette situation a suscité au sein de nombre de participants un grand étonnement d’autant plus que lesdites dispositions étaient inconnues des militants de la CSA-Bénin.

 Pour ces derniers, l’article 55 adopté au congrès de 2006 et devant régir le fonctionnement de l’organisation est celui qui donne pleins pouvoirs au président de la Csa-Bénin pour diriger les travaux des congrès et des assises du conseil confédéral. C’est pourquoi, aux yeux de ces derniers, cette situation a constitué un mépris des textes régissant la vie de la CSA-Bénin. En outre, la composition du présidium chargé de diriger le processus électoral avec des membres du bureau sortant était, aux yeux de nombreux observateurs, injuste voire illégal et susceptible d’entacher la crédibilité du scrutin.

A en croire des sources dignes de foi, les syndicats de base sont les propriétaires à la CSA-Bénin. Ils sont les seuls à avoir le droit de vote. En outre, l’article 6 du règlement intérieur de la confédération selon lequel « les membres des organes décentralisés que sont les unions départementales et les comités de femmes participent au congrès en qualité d’observateurs » a été aussi foulé au pas avec le vote des unions départementales et des comités de femmes.

Car, selon les dispositions de cet article, ils n’ont pas le droit au vote. C’est le conseil confédéral qui fixe leur quota de participation au congrès. Or, à l’occasion de ce congrès, ils ont participé au congrès, en votant au même titre que les syndicats. Ce qui est contraire au texte.

Au nombre des irrégularités dénoncées à l’issue du congrès, les dépouillements opérés par les membres du bureau sortant alors que les textes exigent le recrutement de scrutateurs à cette fin. Il en est de même du fait que les deux secrétaires généraux de la CSA-Bénin proviennent désormais du secteur public alors que par esssence, le secteur privé et le secteur public devraient se partager les deux postes de responsabilité.

Somme toute, à l’issue de ce congrès, la réélection de Dieudonné Lokossou au poste de secrétaire général de la CSA-Bénin laisse transparaître des irrégularités qui font le lit à des contestations de sa légitimité dans le paysage syndical béninois.

Wandji A.

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page