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Le triomphe de la vérité

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Examen prochain de la loi portant droit de grève au Bénin au parlement:Les syndicats de la santé menacent les députés


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La proposition de loi portant droit de grève au Bénin programmée pour être étudiée au cours de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale qui s’ouvre demain jeudi 27 octobre 2011 continue de susciter des réactions dans le monde syndical. La dernière en date est celle des syndicats de la santé qui par une lettre adressée à chacun des 83 députés de l’Assemblée Nationale, fustige la volonté des initiateurs de cette proposition de loi qui selon eux, serait une loi liberticide. Ils en appellent à l’esprit de responsabilité des élus de la nation pour que cette loi ne soit pas votée.

Lettre ouverte des syndicats de la santé affiliés à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin aux députés à l’Assemblée nationale

Lettre ouverte

Aux

Honorables députés de la 6ème législature

Depuis quelques mois, un projet de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin circule au sein de l’opinion. Les indiscrétions nous rapportent qu’il s’agit d’une proposition de loi initiée par une classe de députés

Honorables députés,

Vous êtes des élus de la Nation et légiférer est l’une de vos prérogatives. Vous devez donc, face à toutes ces réformes, penser d’abord au peuple. Le contenu du projet de loi tel que publié par la presse est liberticide. Il vise non seulement à enterrer le droit de grève à tous les travailleurs béninois mais également à faire disparaître tous les syndicats actifs de notre chère Nation. Les syndicats jouent un rôle irremplaçable dans toute démocratie qui se respecte.

Honorables députés,

Les lois sont légiférées pour le futur et non pour le présent. Vous devez recueillir au maximum l’avis des responsables syndicaux sur tout projet de loi sur la grève et sur les acquis des travailleurs. Vous ne devez pas vous rendre impopulaire inutilement ni chercher à graver votre nom négativement dans l’histoire. Les agents de santé comptent sur votre sens aigu de patriotisme et de sauvegarde de la démocratie chèrement acquise pour ne pas légiférer une bombe à retardement. Les mouvements de pression dans le secteur de la santé ne font pas souvent bon ménage.

 Un agent de santé brimé, opprimé, privé de liberté élémentaire est plus à craindre qu’un lion blessé. Pensez à vos parents ; alliés et amis qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner ni à l’extérieur ni dans les cliniques privées. La loi en vigueur n’est ni rétrograde ni archaïque. Tout projet de sa révision doit être bien muri et recueillir auparavant l’assentiment de la classe sociale.

Cotonou, le 21 Octobre 2011

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