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Le triomphe de la vérité

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Débâcle du Onze national pendant les éliminatoires de la Can 2012:La passivité du gouvernement a plongé le football béninois dans le gouffre


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Le Onze national béninois qui était à la Can 2010 n’y sera pas cette fois-ci. Le Bénin ne participera pas à sa 4ème phase finale de coupe d’Afrique. Au-delà de cette élimination, les Ecureuils ont touché le fond. Cette contre-performance du Onze national a pour premier fondement la passivité du gouvernement béninois avec en tête le ministre Didier Aplogan.

C’est connu depuis la fin de la 4ème journée, le Bénin ne sera pas à la Can 2012. A la fin de cette journée, le Bénin totalisait seulement 4 points à cause d’une Côte d’Ivoire, leader incontestable du groupe. Même si le Bénin prenait les 6 derniers points lors de ces matches restants, il va totaliser 10pts, synonyme d’élimination.

Mais depuis le début des éliminatoires de la 1ère à la dernière journée, l’Etat béninois à travers le ministère des sports a preuve d’une passivité à nulle autre pareille. Le gouvernement béninois n’a jamais pris la mesure de la situation et a continué à comme un sapeur-pompier à injecter des millions dans les éliminatoires lors des différentes sorties du Onze national sans suivi ni évaluation.

L’affaire Goavec

Recruté à prix d’or, ce technicien français n’a pas pu exercer le travail pour lequel il continue d’être payé. Pourtant, en connivence avec le ministère des sports, la fédération a déjà nommé deux entraineurs (Fortuné Glèlè et Edmée Codjo). Jusqu’à hier lorsque nous mettions sous presse, le contrat du Français n’est pas encore résilié. Il y avait mieux à faire. Lorsque les différents ministres qui se sont succédé notamment Modeste Kérékou et Didier tergiversaient sur la question, le gouvernement avait à mettre de l’ordre parce que c’est l’argent du contribuable qui est vendangé.

 Actuellement, sans se tromper, on peut dire sur le papier, c’est un monstre à trois qui gère le football béninois au niveau de l’encadrement technique. Le gouvernement ferait mieux de résilier à l’amiable le contrat de Goavec ou l’imposer à tout le monde parce que c’est lui seul qui a un contrat avec le Bénin.

La crise à la fébéfoot

Là où le régime en place est complètement passé à côté de la plaque, c’est la gestion faite de la crise qui secoue le football béninois. Une crise peut arriver dans un secteur d’activités d’un pays. Car les hommes qui sont appelés à vivre ensemble peuvent avoir des points de divergence par moments. Mais l’autorité doit regarder la situation selon les textes de l’institution dont il s’agit ou faire appel aux lois de la république. S’agissant de la crise à la Fébéfoot, le gouvernement a laissé la situation se pourrir et laissé la Fifa dicter sa loi aux Béninois.

 Les autorités béninoises ont ignoré que le pourrissement de la situation pouvait avoir des répercussions sur la performance du Onze national. Au fur à mesure que la crise s’enlisait, les Ecureuils s’enfonçaient et personne dans ce pays n’était capable d’arrêter l’hémorragie et dans le même temps, l’argent du contribuable finançait le football au détriment des autres sports. Modeste Kérékou qui voulait œuvrer pour le dénouement de la crise a été « sauté » de son poste une fois les réformes entamées. Son prédécesseur baigne dans une passivité qui plaît malheureusement au gouvernement.

A l’ère de la refondation, une assemblée générale a été organisée de manière frauduleuse et la justice l’a reconnue et a donné raison à Victorien Attolou. Pourtant, le ministre des sports a toujours dit qu’il attend la décision du Tas (Tribunal arbitral du sport) pour agir comme si c’était le dernier recours pour une sortie de crise. Pour les six sorties des Ecureuils pour le compte des éliminatoires, l’Etat béninois a dépensé plus d’un milliard. Le conteste actuel et la lutte que mène le Chef de l’Etat devraient amener les uns et les autres à revoir à la baisse les dépenses.

 De façon consciente ou inconsciente, les autorités béninoises ont participé à l’enlisement de la crise et à la débâcle du Onze national. Après les acteurs eux-mêmes, le gouvernement béninois est le premier responsable de l’élimination et de la débâcle du Onze national lors de ces éliminatoires.

José Mathias COMBOU

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