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Le triomphe de la vérité

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Adoption du budget du Parlement par les députés :Environs 10 milliards pour faire fonctionner l’Assemblée nationale en 2012


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Le Président de la l’Assemblée Nationale, Mathurin Nago

Les parlementaires béninois de la sixième législature ont examiné et adopté à l’unanimité hier jeudi 25 août 2011 au palais des gouverneurs à Porto-Novo, le budget de leur institution pour la gestion 2012. Seule fausse note par rapport à l’adoption de ce budget, c’est que jusqu’à la fin de la plénière personne, même les députés eux-mêmes ne peuvent dire le montant exact de ce budget qu’ils ont pourtant adoptés à l’unanimité.

Il aura fallu une réunion urgente après la séance plénière entre les cadres de l’administration parlementaire, les questeurs et le président de l’assemblée nationale pour qu’on connaisse enfin le montant réel du budget du parlement, gestion 2012. Il s’élève à 9 737 351 083 FCFA. les dépenses réparties : 7 422 001 083 F, les dépenses non réparties : 1 841 500 000 F et Equipement socio-administratif : 473 850 000 F soit un montant total de 9 737 351 083 F qui correspond à un taux de variation de -3,58%. Un budget en baisse par rapport à 2011 qui était de 10 098 903 574 F.

Sinon, jusqu’à ce que les députés ne vident l’hémicycle, il était difficile de dire le montant exact de ce budget de l’assemblée nationale gestion 2012. Même les élus de la nation qui l’ont adopté ne peuvent pas renseigner sur le montant exact dudit budget. Les erreurs de calculs et de répartition des charges contenues dans le rapport présenté par le président de l’assemblée nationale n’ont pas empêché les élus de la nation à accorder unanimement un vote favorable à ce projet de budget.

En effet, selon les prévisions faites et contenues dans le document présenté au cours de la plénière, le montant de ce budget de l’assemblée nationale pour la gestion 2012 est de 9 742 671 083 FCFA contre 10 098 903 574 FCFA en 2011 ; soit une diminution de -3.53% représentant un montant total de 356 232 099 FCFA. Dans sa présentation, le président de l’assemblée nationale Mathurin Coffi Nago a déclaré que ce budget contient quelques innovations.

A savoir, la revalorisation du point indiciaire de 50%, de même que les primes de carburation, d’entretien et les frais d’installation des députés en début de législature. Pour Mathurin Nago, c’est un budget qui respecte la lettre de cadrage. Mais au cours du débat général ayant précédé l’adoption de ce budget, il a été constaté une erreur de calcul, notamment en ce qui concerne les frais d’installation des députés suppléants. Ce montant a été relevé de 450 000 à 5 millions dans le budget 2012 par député.

 Mais dans le document présenté, au lieu de 5 millions, le calcul des frais d’installation pour les 10 députés suppléants prévus a été fait avec l’ancien taux de 450 000 FCFA. En voulant procéder à la correction de cette erreur de calcul, le montant du budget a dépassé le plafond imposé par la lettre de cadrage qui est de 9 747 265 000 FCFA. Ainsi, dans le souci de respecter la lettre de cadrage, il a été procédé à des coupes sombres sur certaines rubriques, notamment sur les primes de carburation qui ont été maintenues à 350 000 FCFA par député au lieu des 395 000 FCFA prévus dans le budget 2012.

 Mieux, au lieu de 10 députés suppléants prévus, seulement 4 ont été retenus au finish. Le président de l’assemblée nationale a donc demandé aux cadres de l’administration parlementaire chargés de l’élaboration technique de ce budget de refaire les calculs pour l’obtention de son montant exact. Ceci ne l’a pas empêché de mettre aux voix le projet de budget qui a été adopté par tous les 66 députés présents dans l’hémicycle.

Coup d’essai, coup de maître pour Djibril Mama Débourou

Il est important de signaler qu’aussi surprenant que cela puisse paraître, l’adoption de ce budget, malgré les quelques erreurs de calcul est passé comme une lettre à la poste. Il n’y a pas eu trop de débats. Il ne pouvait en être autrement, puis qu’avant l’ouverture de la séance plénière, le président de l’assemblée nationale a eu un conclave avec les présidents des groupes parlementaires pour l’harmonisation des points de vue.

 C’est sans doute cette concertation préalable qui a favorisé ce vote rapide et heurt de ce budget de l’institution parlementaire, exercice 2012. Il n’en fallait pas plus pour certains observateurs de la vie politique nationale de tirer un coup de chapeau au premier questeur Djibril Mama Débourou. Après l’expérience acquise sous la cinquième législature en tant que deuxième questeur, il a su bien coordonner les choses cette fois-ci dans le manteau de premier questeur pour que ce résultat soit atteint.

Hugues E. PATINVOH

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