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insécurité sur nos côtes:De grands bandits attaquent les eaux territoriales du Bénin


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Le Chef suprême des armées Boni Yayi

Les actes criminels perpétrés contre les navires traversant les eaux béninoises avec l’aide d’armes lourdes se multiplient et se sont exacerbés depuis le début de l’année 2011. Dans la nuit du Samedi au dimanche 24 juillet 2011, ils ont encore frappé.

On se croirait sur les côtes somaliennes. Environ 25 navires sont attaqués par les pirates maritimes sur les côtes béninoises pour le compte de cette seule année 2011. L’alerte en a été donnée par une source diplomatique au Bénin dans la semaine dernière. Et la dernière attaque s’est opérée dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juillet 2011, sur un navire nommée italien.

Selon l’agence de presse italienne rapporté par l’Afp, le navire Rbd Anema e Core de l’armateur Rbd Armatori Spa di Torre del Greco, serait basé à Naples et transporterait du gazoil sur les larges de la côte béninose. Le premier de ces actes de grande piraterie cette année a été recensé contre le Navire Chassiron le 11 janvier 2011. Dans le même mois et précisément le 25 janvier 2011, deux actes majeurs de piraterie ont été enregistrés sur les eaux béninoises.

Il s’agit d’une attaque contre le navire Ivoiry Austria opérée par une dizaine de pirates à la hauteur de 12nq devant Cotonou et d’une autre contre Rofos entre le Bénin et le Nigeria à hauteur de 6nq des côtes du Bénin et 8nq des côtes du Nigéria. Le 15 mars 2011, le navire Vodti Glieri a été attaqué et surtout détourné. Dans le cas du navire Sea King opéré le 8 Mai 2011, un membre de l’équipage a été retrouvé mort et transporté à la morgue de Cotonou.

L’un des actes tous derniers criminels signalés dans les eaux béninoises date du 15 mai 2011 et a été exécuté par 12 pirates sur le Chimiquier MT Eagle Miri. Lors de cette opération, les pirates ont réussi à détourner le navire. Ils ont même opéré un transbordement du pétrole de la cargaison de ce navire sur un autre navire qui n’est pas identifié.

Des investigations faites par les pays et sociétés dont les navires ont été victimes, il ressort que ces actes de piraterie sont perpétrés par des Nigérians suivant un même mode opératoire, se servant souvent de petites embarcations rapides d’une dizaine d’hommes armés de fusils et d’armes blanches.

Selon une source diplomatique qui a alerté l’Etat Béninois sur le phénomène de piraterie dans ses eaux, le dispositif de sécurité des côtes béninoises paraît bien impuissant face aux actes criminels qui s’opèrent. Dans bien des cas, les autorités portuaires et les forces navales seraient restées sans réaction aux appels de détresse des navires attaqués à l’image de l’attaque du 25 janvier 2011 contre le navire Ivoiry Austria.

Mais selon nos sources, le Chef de l’Etat Boni Yayi informé de la situation l’a prise très au sérieux et a entamé des consultations pour une solution efficace au phénomène. Le Chef d’Etat Major de la Marine Maxime AHOYO contacté par notre rédaction par téléphone sur la question ne s’est pas encore officiellement prononcé.

Néanmoins, sur le dernier acte des piraterie, le capitaine de frégate Maxime Ahoyo, commandant des forces navales béninoises a reconnu l’effectivité de l’attaque des pirates dans nos eaux. «Nous avons reçu cette nuit un appel depuis les balises de détresse du navire. Aussitôt, nous avons envoyé en haute mer deux patrouilles d’intervention qui sont à la recherche des pirates», a-t-il déclaré à l’Afp hier.

                                                                                                         Parer au plus pressé

Menant individuellement et pour la plupart nos activités socioéconomiques sur la terre ferme, l’on peut être tenté de minimiser le phénomène de piraterie sur nos eaux maritimes.

 Mais ces opérations criminelles ne restent pas sans conséquences sur la vie économique sur terre ferme. Au-delà de l’urgence pour les populations béninoises de voir ses ressources halieutiques préservées et d’espérer la sécurisation des navires transportant vers le Bénin des marchandises pourvoyant le commerce et les activités douanières, d’autres conséquences plus directes sont envisageables. En effet, le braquage de banques opéré à Cotonou dans le marché de Dantokpa le 20 septembre 2008 suivi d’une infiltration par la mer à bord d’embarcations hyper rapides, selon des spécialistes de la sécurité maritime, sont directement associés aux actes de ces pirates.

L’urgence pour l’Etat lui-même est sans équivoque tant les enjeux sont relatifs à la souveraineté nationale même et à la sécurité du pays et de ses institutions. Et avec des incursions des pirates sur terre ferme comme celles du braquage des banques de Dantokpa, l’Etat aura ouvert une brèche à l’insécurité en ne parant pas au plus pressé.

Médard GANDONOU

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