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Le triomphe de la vérité

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Fin des négociations organisations syndicales et Gouvernement:Voici les grandes résolutions qui relancent l’administration publique


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Le 1er ministre Irénée Koupaki et les SG des centrales syndicales

C’est fait. Le Gouvernement et les organisations syndicales ont fini par trouver un terrain d’entente. Après de longues et tumultueuses heures de pourparlers le vendredi 22 juillet dernier à l’Infosec, il ressort que tous les travailleurs jouiront du coefficient indiciaire de 1,25 à la différence que les agents du ministère de l’économie et des finances qui en bénéficiaient, le sauvegardent à 100% tandis que les autres ministères profiteront de cela dans un échelon de 5% par an pour compter de 2012. Ainsi, les détails donnent 5% en première année, 5% en deuxième année, 5% dans la troisième année et 10% en quatrième année.

En conclusion, les travailleurs des 25 autres ministères bénéficieront des 1,25 de façon progressive et ceci sur quatre ans. Mais pour parvenir à cet accord, syndicalistes et membres du gouvernement ont dû souffler le chaud et le froid. Il a fallu trois (3) suspensions avant que cette conclusion verbale ne soit arrêtée. La première suspension est intervenue aux environs de 12 heures. La raison fondamentale était de permettre aux organisations syndicales de se retirer pour mieux réfléchir à la première proposition faite par le gouvernement depuis le démarrage des séances de négociations.

Selon les indiscrétions, le gouvernement aurait proposé la nécessité d’une trêve de trois ans une fois la revendication principale accordée. Ainsi après environs 45 minutes d’échanges entre centrales, confédérations syndicales et la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique (Cosynap), l’appréciation des syndicalistes a été soumise au gouvernement. Mais les travaux seront suspendus laissant place à la pause-déjeuner, le temps sans doute de mieux apprécier les réponses apportées par les syndicalistes qui sont restés sereins. Même devant les plats, les calculs se poursuivaient entre membres du gouvernement et vice versa.

Après cette pause de grande réflexion, les deux parties vont finir par se retirer pour continuer la séance. Il sonnait environ 14h 30 minutes. Mais une quinzaine de minutes par la suite, les syndicalistes vont une nouvelle fois se retirer. Là, c’est le gouvernement qui veut décider de la réponse finale à donner aux revendications des travailleurs qui portent sur trois points essentiels. Quelques minutes après, les syndicalistes sont invités à rejoindre la fameuse salle pour entendre la sentence finale des négociations. A 15h 45 minutes, le Premier ministre va lever la séance.

Les grandes résolutions qui relancent l’administration publique

Après six (6) heures d’échanges, le Premier ministre, Irénée Koupaki s’est confié à la presse. Dans un premier temps, il a exposé les raisons qui expliquent la difficulté que le gouvernement a, à réagir face aux trois revendications des travailleurs. Dans un second lieu, il a dévoilé les différentes solutions auxquelles les deux parties ont abouti. D’abord pour ce qui concerne l’harmonisation des primes dans la fonction publique, le chef de file de l’équipe gouvernementale a affirmé qu’une étude a été lancée récemment par le ministre de la fonction publique pour examiner une nouvelle politique de rémunération des Agents de l’Etat.

 Pour lui, il faut adapter la rémunération des agents de l’Etat aux contraintes nouvelles de modernisation de l’administration publique. Bref, la réponse à cette question sera trouvée lorsque le système de rémunération dans la fonction publique sera disponible. Pour ce qui concerne la revendication relative aux disparités catégorielles, le Premier ministre a également donné de fermes assurances que la solution sera trouvée lorsqu’ils auront à examiner les projets de lois sur les statuts de la fonction publique.

Le projet de lois déjà disponible à cet effet fera bientôt l’objet d’un atelier au sein des centrales et confédérations syndicales et aussi au sein des directeurs des ressources humaines des ministères. Par ailleurs, Pascal Irénée Koupaki a abordé la question de la généralisation du coefficient de revalorisation des traitements indiciaires. Dans ses propos, il ressort que « l’impact financier de cette généralisation est lourd pour les finances publiques ».

C’est la raison pour laquelle il a invité les syndicalistes à comprendre qu’il y a des choses qui sont possibles aujourd’hui, et d’autres qui ne le sont pas mais qui peuvent l’être demain. « L’incidence financière tourne autour de 22 à 23 milliards de Fcfa. Si l’Etat doit satisfaire un tel nombre en même temps, en instituant ou en généralisant le coefficient de 1,25, il faut savoir que nous devons respecter nos engagements internationaux » a précisé le Premier Ministre.

A cet effet, il a rappelé que la masse salariale en 2011 est déjà connue et celle de 2012 est déjà estimée. De même, selon ses explications, d’ores et déjà, le cadrage des dépenses de 2012 à 2014 est effectué.

Les syndicalistes approuvent les solutions du gouvernement

La joie était partagée ce vendredi 22 juillet. Ceci augure d’une probable reprise des activités dans l’administration publique dès demain. En attendant la signature du protocole d’accord, les syndicalistes pensent déjà qu’un effort est fait par le gouvernement. C’est le cas du secrétaire général de la COSI-Bénin.

Pour Georges Kakaï-Glèlè, sa déclaration lors de l’avant dernière séance vient d’être confirmée. « J’étais de ceux qui pensent qu’aujourd’hui, les négociations trouveront une solution. Nous venons de nous comprendre et de finir avec les négociations en nous entendant sur le minimum» a-t-il déclaré. Son collègue de la Cosynap, Aubin Adoukonou note que le gouvernement a fait un effort d’écouter. Ce qui a permis d’aboutir à des solutions dont les relevés de note seront bientôt signés. « Dans un premier temps, nous avons accepté la logique de la progressivité » a laissé entendre le porte-parole de la Cosynap.

Cependant, il a précisé que tant que le protocole d’accord n’est pas signé par les différentes parties en jeu, les travailleurs devront rester en état de veille. C’est également la position des représentants du Ministère de l’économie et des finances qui conditionnent quant à ce qui les concerne l’arrêt des mouvements de grève à la signature ce jour des relevés du rapport des négociations.

D’ores et déjà, selon les révélations d’Yves Yinlé, membre de la Fésyntra-Finances sur les antennes de la radio nationale hier, une motion de grève est déposée et sera mise en exécution dès demain si le relevé des conclusions issues des négociations n’est pas signé dans cette journée.

Emmanuel GBETO

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