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Le triomphe de la vérité

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Poursuite des mouvements de grève:Yayi convoque les hauts gradés militaires et engage le renvoi des grévistes


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Le Président Thomas Boni YAYI

Le Chef de l’Etat est déterminé à mettre un terme aux mouvements de grève dans la fonction publique. Au cours d’une audience qu’il a accordée à tous les chefs militaires réunis au Palais de la Présidence hier, Boni Yayi a indiqué que le Bénin ne peut continuer à tolérer les grèves dans l’administration publique pour des revendications qu’il juge illégales. 

« Je suis déterminé à prendre mes responsabilités et je veux les prendre avec vous, » a-t-il dit aux hauts gradés de l’armée, de la police, de la gendarmerie et de la douane. Tous les principaux responsables de tous les corps habillés de notre pays étaient présents hier à cette importante séance de travail. « Je n’ai pas l’habitude de me retrouver comme ça devant vous », a-t-il dit en substance pour montrer la solennité de la séance.

 Pour lui, les grèves qui se sont multipliées depuis l’année dernière sont à mettre sur le compte de la période électorale qui dans tous les pays du monde, est difficile à gérer selon lui. Pour lui, les élections étant terminées, il est temps que le pays se remette au travail résolument. Boni Yayi a estimé que la poursuite des mouvements de débrayage dans la fonction publique ne saurait être tolérée plus longtemps. A son avis, tous ceux qui vont en grève mais perçoivent leurs salaires à la fin de chaque mois font du vol.

 C’est pourquoi, il a décidé de les remplacer par ceux qui, à l’en croire, veulent travailler et qui ont été éduqués au sens de la patrie à travers le service militaire d’intérêt national. Dès lundi, a-t-il, il s’adressera à la nation et prendra ses responsabilités devant l’histoire. Il compte pour cela sur l’appui des forces armées, notamment de leurs chefs qui sont tous venus à l’audience.

En clair, le Chef de l’Etat compte utiliser la manière forte pour contraindre les fonctionnaires à abandonner leurs débrayages et à reprendre le travail. A défaut, il entend certainement faire recours aux appelés au service militaire d’intérêt pour les remplacer. Ses déclarations d’hier interviennent à la suite de son discours à la nation le 13 juin dernier où il menaçait déjà de sanctionner les grévistes.

Le lendemain, il a personnellement sillonné certaines administrations pour faire le contrôle effectif des présences au poste. Toutes ces mesures ont abouti au durcissement du mouvement déclenché par la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique (Cosynap) regroupant 24 ministères et qui réclame la généralisation à tous les agents de la fonction publique de l’augmentation salariale de 25% obtenue par les fonctionnaires du ministère des finances.

La décision DCC 11-042 de la Cour Constitutionnelle en date du 21 juin 2011 a annulé cette augmentation salariale jugée discriminatoire donc anticonstitutionnelle. Mais les syndicats réunis au sein de la Cosynap n’en démordent pas et ont reconduit leurs mouvements, malgré les négociations gouvernement-syndicats dirigées par le premier ministre Pascal Irénée Koupaki. Jusqu’ici, les négociations ont donné de maigres résultats, le gouvernement estimant qu’il lui est impossible de réunir les 22,5 milliards de FCFA nécessaires à la satisfaction des grévistes.

Pour le moment, le coordonnateur de la COSYNAP, Marcellin Sassé que nous avons contacté hier au téléphone, n’a pas souhaité réagir face à cette nouvelle donne. Nul doute que les jours à venir promettent de chaudes empoignades entre les deux parties.

Olivier ALLOCHEME

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5 thoughts on “Poursuite des mouvements de grève:Yayi convoque les hauts gradés militaires et engage le renvoi des grévistes

  1. Etienne

    TROP C’est trop; le président ZINSOU a renvoyé les travailleurs grevistes de la fonction publique il est encore vivant.Sans la grève ils ne travaillent même pas.

  2. ahossirene

    Le problème des salaires ou des grèves est et reste sérieux. Il faut prendre ses responsabilités mais ne pas intimider, par des décisions de recrutements ou de remplacements des agents grévistes ou des agents paresseux ou des agents gourmands. Doit-on continuer à recruter les agents «permanents » de l’Etat ou des agents avec contrats à durées déterminées ? Les chômeurs ont-ils aussi le droit de travailler ou de grever ? Le pays appartient-il aux seuls travailleurs revendicateurs ou grévistes ou, au Président de la République ? Est-il possible de proposer les postes de ministre des finances et du travail aux syndicalistes ? Est-il possible de satisfaire les travailleurs aujourd’hui et tout de suite sans créer d’autres problèmes au pays ?
    La démission du Chef de l’Etat peut-elle être la solution, pour n’avoir pas pu élire l’opposition ? Quelles solutions les candidats aux élections présidentielles et législatives ont proposées pour mettre fin aux grèves Que pensent nos juristes en matière de droit du travail sur les pertinences des revendications des travailleurs ? Que pensent les anciens ministres des finances et de l’économie sur la richesse du pays ? Nous voulons lire les solutions du Président SOGO, de Me HOUNGBEDI et celles des chefs de partis anciens ministres comme AMOUSSOU.
    Il s’agit de voir avec les juristes des institutions nationales, régionales ou internationales comment mettre fin à ces grèves qui durent depuis trop longtemps au Bénin. Il faut poser le problème à l’OIT, au BIT, au FMI, à l’UEMOA, à la CEDEAO, à l’ONU, à l’UNICEF, à l’UNESCO, à la Haute Cours de Justice, etc.
    Il faut penser à une loi qui empêche les grèves aux ministères des finances, de la santé, des enseignements primaires, secondaires et supérieurs. Il faut penser à la privatisation de l’enseignement au Bénin, les enseignants seront recrutés par des sociétés d’enseignements, avec le cadre à définir par l’Etat.
    Oui il faut appeler au secours les militaires et les chômeurs, en attendant, mais il faut prendre les dispositions pour associer les juristes qui sont souvent là pour encourager les grévistes. Il faut suspendre par tous les moyens le recrutement des agents permanents de l’Etat.
    Il faut revoir l’organisation du travail dans les pays pauvres. Il faut réduire les rémunérations politiques. Il faut appeler au secours toutes les couches sociales, religieuses et morales du pays. C’est cela la refondation.
    Nous sommes prêt à organiser et à développer nos idées sur la question des grèves au Bénin.

  3. ANATO ABEL

    le Benin appartient aux travailleurs publique,aux travailleurs privee,et ceux????. mais la satisfaction des reventications syndicales des travailleur sans analyses prealables mettrais en danger tout un systeme. aussi faudrait il ajouter que ces primes l objet des greves peuvent etre evaluees et regrouper pour recruter des jaunes sans emploi qui perdent tout espoir de vie faute d une fonction descente. les travailleurs sont normalement payes. ils veulent koi encore???????????????. on a la chance d avoir un president comme tel. je fais allussion au togo en 1992 ou perdez votre poste apres un mouvement de greve.
    syndicalistes s il vous plais revoyer votre copie. cela va dans l interret de tous.

  4. Maire

    C’est bien que Yayi prenne enfin le taureau par les cornes. Y’a plein de jeunes au chômage et eux ils sont là à détruire le pays. C’est très bien Yayi, continue comme ça.

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