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Le triomphe de la vérité

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Marche de protestation des centrales syndicales contre la Lépi: Gaston Azoua, Pascal Todjinou et consorts amplifient la pression sur le gouvernement


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Les rues de Cotonou étaient une nouvelle fois aux couleurs des centrales syndicales. A la faveur d’une marche organisée hier, mardi 22 février 2011, la Cstb, la Cgtb, la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, la Cspib ont battu le macadam en guise de protestation contre le recours àç la Lépi pour les prochaines élections.

Dossa

Les centrales syndicales ne démordent pas contre la Liste électorale permanente informatisée (Lepi). C’est donc pour l’exprimer de vive voix qu’à la suite des partis politiques de l’opposition et les enseignants réunis au sein des trois (03) ordres d’enseignement, les centrales ont une nouvelle fois opté pour une descente dans les rues de la capitale  économique. Ainsi, dès les premières heures de cette journée ensoleillée du mardi, les travailleurs venus de différentes localités répondre à l’appel de leurs dirigeants ont pris d’assaut la Bourse du travail pour amorcer la marche vers l’étoile rouge. Après de brèves explications des secrétaires généraux de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), de la Confédération des syndicats de travailleurs du Bénin (Cstb), de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) et de la Confédération des organisations des syndicats indépendants (Cosi-Bénin), le cap est mis sur la place la place de l’Etoile rouge. Conduits par Gaston Azoua, Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou et Georges Kakaï-Glèlè, la marche démarre sous le regard de la dizaine de policiers mobilisés pour encadrer la marche pressentie comme à risque par de nombreux observateurs. Ainsi, unis dans la ferveur des messages et chants hostiles au régime en place ainsi qu’aux responsables de la Commission politique de supervision de la Lepi (Cps-Lepi) et de la Cour constitutionnelle, les manifestants ont traversé la ville en passant par le boulevard des armées et le carrefour Saint Michel avant d’échouer aux environs de 11 heures à la place de l’étoile rouge dans une ambiance surchauffée.

Une détermination à s’opposer à la Lepi

Ouvrant à l’occasion le bal des interventions, le secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou dresse le constat que l’heure est grave. Pour lui en effet, la Cour constitutionnelle chargée de veiller au respect des lois, est désormais « inféodée » au pouvoir en place. Fort de cette situation, il estime indispensable pour les organisations de travailleurs de manifester des revendications à caractère politique à l’instar de nombreuses autres composantes de la société. Pour sa part, le Sg Pascal Todjinou de la Cgtb estime que la remise en cause du droit de vote de milliers de citoyens béninois à l’issue de processus de réalisation de la Lepi est une violation devant laquelle les centrales syndicales ne peuvent rester muettes. Usant de ce tremplin, Pascal Todjinou s’insurge contre les propos de Lucien Mèdjico, l’un des leaders de la jeunesse acquise à la cause du Chef de l’Etat, pour des menaces à son endroit. Pour Gaston Azoua, la marche des syndicalistes a un fondement. Elle vise à mettre les travailleurs en ordre de bataille pour s’opposer à toute volonté de mettre à mal les acquis démocratiques obtenus à l’issue de nombreux sacrifices. Ainsi, selon les propos du secrétaire général de la Cstb, la volonté affichée par les autorités d’imposer la Lepi contre la volonté populaire est vouée à l’échec d’autant plus que selon lui les populations en général et les travailleurs en particulier sont déterminés à se dresser contre toute l’exclusion des citoyens du processus de désignation de leurs dirigeants.

Jean-Claude DOSSA

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