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Le triomphe de la vérité

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Spectaculaire mobilisation des forces de l’ordre lors de la marche contre l’interdiction de manifester dans l’Affaire Dangnivo: Le gouvernement déploie l’artillerie lourde contre les manifestants


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(Les Sg Azoua, Todjinou, Lokossou et Kakaï-Glèlè éconduits par les forces de l’ordre)

Il sonne 9 heures 46 minutes à la Bourse du travail ce mardi 12 octobre 2010. Le véhicule du secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Georges Kakaï-Glèlè se voit contraint de rebrousser chemin suite au refus des forces de l’ordre de lui permettre d’accéder à l’enceinte de la Bourse du travail comme à son habitude. A l’instar de ce dernier, les secrétaires généraux de la Confédération des syndicats de travailleurs du Bénin (Cstb), Gaston Azoua de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou, de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Dieudonné Lokossou se heurtent à une fin de non recevoir de la part des forces de l’ordre les invitant à rebrousser chemin. Ainsi, c’est une atmosphère tendue marquée par le déploiement d’un engin anti-émeute, de véhicules blindés en stationnement, de gendarmes, sapeurs-pompiers et policiers quadrillant la Bourse du travail, l’accès interdit au personnel et aux secrétaires généraux des centrales syndicales, attroupement interdit…qui a prévalu dans la journée d’hier, mardi 12 octobre 2010 à l’occasion de la marche projetée par les syndicats pour protester contre la décision d’interdiction de toute manifestation décrétée par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Martial Sounton. Ainsi, dès les premières heures de la matinée, c’est à un déferlement particulier d’hommes en treillis avec des officiers de police et de gendarmerie que les riverains de la Bourse du travail ont assisté. Matraques en main, les forces de l’ordre ont pris d’assaut l’entrée de la Bourse du travail pour refuser tout accès à ce lieu traditionnel de rencontre et de protestation aux manifestants. Selon les explications des forces de l’ordre aux responsables syndicaux venus prendre part à cette marche organisée par l’Organisation des Droits de l’Homme et des peuples (Odhp) et prévue pour démarrer de la Bourse du travail pour échouer au Ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, aucune manifestation publique ne pourrait se tenir en cet endroit en raison de l’interdiction décidée par le ministre Sounton.

 Indigné devant cette explication des hommes en armes, le Secrétaire général de la Cstb, Gaston Azoua crie à l’embrigadement des libertés publiques sous le régime du Changement. Pour lui en effet, rien ne justifie l’interdiction des manifestations sinon une volonté affichée de remettre en cause les fondements de la démocratie béninoise chèrement acquise. C’est également l’avis de Pascal Todjinou de la Cgtb. A en croire ses propos, le gouvernement a fait l’option de porter entrave au droit à la manifestation des citoyens béninois à travers son opposition à la volonté des citoyens de dire non à toute interdiction de manifestations publiques. Pour sa part le président de l’Odhp, Gustave Anato se dit étonné de la présence massive des forces de l’ordre alors même que selon lui, les autorités municipales et celles du Commissariat central de Cotonou ont été informées de la tenue et de l’itinéraire de la marche. Aussi, estime t-il que le Bénin amorce une phase dangereuse avec l’option faite par le gouvernement de bâillonner les libertés publiques en l’occurrence le droit consacré par la Constitution béninoise de manifester.

Fort de ce constat, il invite les populations à s’opposer à cette volonté des autorités de faire entraves à ce droit à travers les interdictions de marche.

Pendant ce temps, impassibles, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation des alentours de la Bourse du travail et décrété la fermeture durant toute la journée d’hier des bureaux de la Bourse du travail et l’interdiction de son accès à toute personne fût-il du membre du personnel.

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