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Une fois encore, Gaston Zossou s’est prononcé sur l’actualité politique nationale. Hier, dimanche 18 octobre 2009 sur la radio Océan Fm, dans l’émission de grande écoute dénommée « Cartes Sur Table », l’ancien ministre de la Communication et président du parti Anfani, s’est prêté aux questions de Virgile Ahouansè dans le cadre de l’émission sociopolitique «Cartes sur table». Durant 1 heure et 3O mn, l’ex porte-parole du gouvernement du Général Mathieu Kérékou a montré comment le régime du Changement s’est fortement compromis avec de grands dossiers. C’était une fois de plus, du vitriole déversé sur le changement. Dans sa posture d’opposant radical, l’homme n’a occulté aucun point de l’actualité politique nationale. Des audits, il en a également parlé. Morceau choisi à ce sujet : «On a lancé précipitamment les audits dans le but, dit-on, d’améliorer la gouvernance publique. Mais depuis, ceux qui prétendaient corriger le système et se présentaient comme des redresseurs de tort se sont embourbés. Alors que plusieurs milliards de Fcfa sont dans la nature dans le dossier Cen-Sad, on a retenu en prison avec précipitation et sans preuves, le maire d’une Commune». Ces propos résument assez bien le bilan que fait l’ancien ministre de la Communication du régime du Général Mathieu Kérékou, Gaston Zossou des actions du président Yayi Boni depuis l’avènement du régime du Changement. Le moins qu’on puisse dire c’est que le président de Anfani, parti de l’opposition, n’est nullement emballé ni par les résultats, ni par les méthodes du régime actuel. Ainsi, concernant la lutte contre la corruption, Gaston Zossou regrette qu’après avoir presque livré les acteurs politiques à la vindicte populaire, le pouvoir du président Yayi Boni se soit négativement illustré à travers les dossiers de la Cen-Sad ou de l’interpellation du Fmi sur 68 milliards de Fcfa de dépenses publiques engagées par des Ordres de paiement. Sur le plan infrastructurel, l’invité a défendu le principe selon lequel l’Etat est une continuité. «On ne peut nier le mérite de celui qui a réalisé mais il est tout aussi injuste d’ignorer celui qui a conçu», a –t-il expliqué avant d’affirmer que le peuple béninois, ne peut se contenter de quelques infrastructures. «On ne peut continuer à nous vendre 2 passages supérieurs», s’est-il presque exaspéré ce d’autant que à plusieurs reprises, relève-t-il, Ces projets qui étaient déjà dans le programme du régime défunt avaient même fait l’objet de plusieurs échanges en conseil des ministres. «Depuis le renouveau démocratique, des milliers de mètres linéaires ont été réalisés par le régime du président Soglo sans autant de tapage», a rappelé l’ancien ministre. Concernant l’affaire Titan, Gaston Zossou affirme que son exhumation ces derniers jours par la presse apparaît comme du réchauffé et traduit l’impuissance des adversaires politiques en panne d’imagination. Ce d’autant que les différentes enquêtes le concernant se sont révélées infructueuses.
«Ce régime est une dérive et nous allons le sanctionner»
Apparu à plusieurs reprises aux côtés de l’opposition, le président du parti Anfani défend plus que jamais l’idée de la nécessité d’une alternance politique en 2011. Pour lui, «le peuple béninois qui a fait la Conférence nationale est encore capable de mettre en place un système politique fiable avec des hommes valables». Et ce nouveau système, c’est les membres de l’Union fait la Nation qui l’incarnent même s’il reconnaît que le choix du candidat unique peut générer quelques querelles internes. «Mais le principe est acquis. Le bloc est homogène et majoritaire et les élections sont déjà gagnées», s’est-il immédiatement repris, plein de conviction. Concernant les craintes de défection de dernière minute, l’invité reconnaît qu’il n’il y a pas de risque zéro et il invite d’ailleurs les électeurs à jouer leur rôle de veille contre d’éventuels dévoiements et ceux qui chercheront à fissurer le groupe.
Olivier ALLOCHEME