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Le triomphe de la vérité

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Marche de protestation des centrales syndicales: Forte mobilisation des travailleurs contre les violations des libertés publiques


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marche syndicats foulePrévue pour se tenir le mercredi 22 juillet dernier, c’est finalement hier que la marche des centrales syndicales s’est déroulée dans les artères de la capitale économique Cotonou. A l’occasion, une foule nombreuse de marcheurs s’est mobilisée pour dénoncer la gestion faite par le régime du Changement et le bâillonnement des libertés publiques dans notre pays.
Annoncée comme un défi lancé à la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), la Confédération des syndicats de travailleurs du Bénin (Cstb), la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), l’Union nationale des syndicats de travailleurs du Bénin (Unstb) et la Fédération des syndicats de travailleurs des finances (Fesyntra-finances), la marche des centrales syndicales aura été une véritable démonstration de force. En effet, démarrée dès les premières heures à la place de l’étoile rouge de Cotonou, elle a été l’occasion pour les secrétaires généraux des centrales syndicales de s’insurger contre les entorses aux droits des travailleurs béninois à travers les interdictions de marche, les menaces de défalcation, la militarisation des activités syndicales et autres manœuvres d’intimidation du gouvernement. Ainsi, selon le secrétaire général de la Csa-Bénin, Georges Kakaï Glèlè, « Il est temps de se dresser contre la volonté du gouvernement de changement de confisquer les libertés acquises au terme de difficiles luttes ». Pour Laurent Mètongnon de la Fesyntra-Finances, «  Cette marche vise à dénoncer la mauvaise gestion financière du Bénin à l’ère du changement ». Ainsi, pour lui, l’heure est à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour inverser cette tendance nuisible au développement de notre pays. Venus apporter leur soutien à cette marche, les acteurs de la société civile ont plaidé pour une conjugaison des synergies pour préserver les libertés publiques de l’embrigadement et exiger des sanctions exemplaires contre les coupables de mauvaise gestion des biens publics. Ainsi, pour Urbain Amégbedji du Centre Afrika Obota, « il faut dire non à l’imposture, à la dictature et à la dérive » dans notre pays. Aussi, invite t-il toutes les couches sociales de notre pays à se joindre à cette œuvre de préservation des droits à la parole, à la manifestation et à la réunion proclamés par la constitution du 11 décembre 1990. Ce son de cloche est partagé par Mme Huguette Akplogan Dossa de Social Watch Bénin. A en croire ses propos, « l’heure est à la mobilisation de tous pour s’opposer à la privation des libertés dans notre pays ».
Au terme de ces différentes interventions, la foule de manifestations s’est ébranlée de la place de l’étoile rouge vers le Ministère de l’économie et des finances en passant entre autres par le carrefour Cica-Toyota et la place des martyrs. Ainsi, à travers chants et danses, banderoles ou autres moyens d’expression, femmes et hommes, vieux et jeunes ont fustigé le gouvernement aussi bien pour sa gouvernance du pays que pour son mépris à l’endroit des syndicats. Arrivés au ministère des finances, les manifestants ont eu droit à l’accueil inédit de six membres du gouvernement du Changement en l’occurrence les ministres porte-parole du gouvernement chargé de la Justice, de la Législation et des Droits de l’homme, Victor Topanou de l’économie et des finances Idriss Daouda, de l’eau et de l’énergie, Sacca Lafia, de l’enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle, Bernard Lani Davo, en charge des relations avec les institutions, Me Zacari Baba Body et de la fonction publique et du travail, Christophe Kint Aguiar.
A l’occasion, c’est Mme Françoise Holonou qui a lu la motion de protestation des syndicalistes aux représentants du gouvernement. Notant que «  l’assainissement de la gestion des finances publiques est passé à l’oubliette » sous le régime du changement, les syndicalistes dénoncent « cet acharnement du gouvernement contre les travailleurs et les populations de notre pays dédoublé de sa volonté de couvrir les pilleurs, les voleurs et autres assassins économiques… ». Devant ce spectacle, les acteurs du monde syndical exigent entre autres du gouvernement « l’arrêt de la remise en cause de leurs acquis, l’annulation des décisions d’augmentation des prix de l’électricité, de l’eau, des produits pétroliers… ».
A toutes ces doléances, le ministre Idriss Daouda a rassuré les manifestants de la détermination du gouvernement à leur réserver une suite diligente dans la perspective de l’apaisement du climat social. Somme toute, cette marche des centrales syndicales témoigne d’une forte exaspération d’une frange importante des populations face à la gestion faite du pays.
Jean-Claude D. DOSSA

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