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Le triomphe de la vérité

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Subir la flagellation dans le sourire pour démontrer son courage


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Un jeune peulh subit son épreuve de sourire aux chicotes

Un jeune peulh subit son épreuve de sourire aux chicotes

Ils ne sont ni représentés dans les directions des sociétés d’Etat, ni  dans le gouvernement du changement, et pourtant, ils ont de façon désintéressée manifesté leur franc soutien aux actions  du  Chef de l’Etat. Il s’agit  des peuhls    de la commune de Copargo, dans le département de la Donga à  l’occasion de la célébration vendredi dernier à Copargo, de  leur traditionnelle fête des chicotes dite ” la flagellation “. A travers d’inédits spectacles qui ont rassemblé un impressionnant parterre de monde, les jeunes et adultes peuhls ont subi la flagellation à coup de chicotes dans le sourire pour démontrer publiquement le courage qu’incarne un vrai peuhl. Mais, la fête de ce vendredi a été spécialement dédiée au Chef de l’Etat dans le cadre de la commémoration du 3 ème anniversaire de son accession à la Magistrature suprême.

Le corps sort de cette épreuve meurtrie...

Le corps sort de cette épreuve meurtrie...

Les peuhls de la commune de Copargo et environs  ont offert aux populations de  cette partie septentrionale de notre pays vendredi dernier, des spectacles inédits pour une fois encore démontrer l’étendue de leur puissance culturelle. C’était à travers leur traditionnelle et historique fête  des chicotes connue sous la célèbre appellation de la flagellation. Le principal motif de la célébration de la fête des chicotes ce week-end, c’est de louer le courage de celui qu’il  sur nomme ” L’arbre de l’argent”, le docteur Thomas Boni Yayi et de l’inviter à poursuivre irréversiblement ses actions de développement qu’il a engagées depuis son accession à la Magistrature suprême en ce troisième anniversaire de sa gestion. Ce vendredi 3 avril à 16 heures à Copargo. Une immense foule de peuhls et de curieux prennent d’assaut l’école primaire publique de Copargo pour vivre l’historique fête des chicotes. Mais avant tout, c’est une horde de têtes couronnées et dignitaires qui se sont donnés rendez-vous à quelques mètres des lieux réservés pour les manifestations  pour   réaliser les rituels nécessaires avant la phase fatidique de la cérémonie qui rassemble des milliers de gens. Une fois cette phase importante achevée, le tambour résonne, résonne et résonne encore ! Il sonnait environ 17 heures. Là aussi, c’est un autre passage obligatoire pour que la fête se déroule dans les règles de l’art. Selon les explications données par un des responsables peuhls, cette phase est bien celle qui invite les candidats à la flagellation à se préparer pour honorer publiquement leurs engagements de courage devant les milliers de spectateurs qui s’impatientent de les voir. Pendant une bonne heure de temps, le tam-tam aura résonné. Pendant ce temps, les populations, habituées à ce rythme  de tambour appelé en langue peuhle ” Parawo ” qui annonce l’effectivité de la fête, peu à peu, prennent d’assaut les lieux des rituels confondus à la place de la cérémonie proprement . Personne ne veut se faire compter l’événement. A 18 heures 25 minutes déjà,   cet endroit était devenu trop exigu pour contenir l’immense foule de curieux et de touristes venus vivre l’événement. C’est en ce moment que le tam-tam aura cessé de résonner. Là, on sent que la fête sera belle. Sous la pression du public qui s’impatiente alors, les têtes couronnées et dignitaires convient l’assistance à l’école primaire publique de Copargo qui va accueillir les manifestations qui vont durer deux jours.

La flagellation, un événement qui sort de l’ordinaire
Si vous n’étiez pas habitués à la fête des chicotes, vous serez certainement horrifié, voir  même atteint d’une crise si vous êtes d’une sensibilité extrême. A l’école primaire publique de Copargo dans la soirée de ce vendredi,  les spectateurs ont vécu des scènes peu ordinaires qui démontrent sans nul doute la richesse de la culture peuhle. Il sonnait 18 heures 52 minutes. Des groupuscules de jeunes se forment et s’invitent au milieu de la foule. Amulettes aux bras pour les uns et un bout de pagne peut être magique noué autour du cou ou de la tête pour les autres, ces jeunes en groupuscules viennent s’informer de leur situation chez les têtes couronnées et dignitaires royalement assis dans leurs fauteuils. Ici, les renseignements s’avèrent très utiles pour les candidats à la flagellation. S’ils sont de la même lignée familiale, ils ne pourront pas se chicoter. Et les vieux prennent soins d’étudier leur cas. Lorsque le verdict tombe, les candidats sont autorisés à subir sans crier les coups des chicotes lourdes qui n’ont rien à voir avec une petite chicote qui sert à corriger les enfants à la maison. En groupe de deux, les candidats âgés entre 16 ans et 20 ans pour les juniors et 22 ans à 30 ans pour les seniors devront passer à l’épreuve. Le premier en position, invite son concurrent à se pointer au milieu de la foule. Avec la grosse et longue chicote en main, il prend appui sur lui même, histoire de rendre assez retentissants les coups. Un pas en arrière, il bondit et frappe très fort son adversaire qui reçoit le coup sans piper mot. Pour se tirer d’affaire, le candidat devra recevoir successivement  trois fois ces coups qui déchirent parfois la peau. Lorsqu’il résiste, sous les applaudissements du public, il change de main et son adversaire sera également soumis à l’épreuve. Tour à tour, les candidats se sont frappés et  blessés, mais aucun d’entre eux n’a échoué. Très affecté, un touriste français venu vivre l’événement avoue être surpris par cet événement qui sort de l’ordinaire. Pour lui, il faudra renforcer cette fête par le soutien des pouvoirs publics afin que les touristes puissent affluer sur les lieux dans les prochaines éditions. Après l’étape de la flagellation,  vint ensuite la phase de la danse traditionnelle qui également a attiré une impressionnante foule vu la richesse culturelle des rythmes joués. Le lendemain, c’est à dire samedi 4 avril, c’est le tour des seniors de subir la flagellation. Là, l’épreuve a été plus douloureuse puisque les armes utilisées sont plus lourdes que celles des juniors. Des milliers de gens ne se sont pas faits raconter l’événement. Il faut dire que  la fête des chicotes est une tradition peuhle qui intervient chaque année. Elle a un double sens.

La flagellation, la fête au double sens entièrement dédiée à Boni Yayi
Selon les explications données par M. Djodi Buyague, un des organisateurs de la cérémonie, la fête des chicotes est une tradition peuhle qui se célèbre chaque année. Elle a lieu après la célébration d’un grand événement qui concerne toutes les communautés parmi lesquelles les peuhls vivent. Il peut s’agir d’un mariage ou de tout événement très important dans la vie de l’homme. Ou soit, la flagellation intervient dans le but d’annoncer aux populations, la fin de la saison sèche. Mais pour cette édition, la flagellation est organisée rien que pour célébrer à la manière peuhle, les trois ans de gestion du Chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi. Pour les peuhls de Copargo, dédier entièrement une fête peuhle de cette envergure au premier magistrat de notre pays se mérite. Selon eux, après  trois ans de gestion, il convient de démonter à l’homme, le courage du peuhl qui ne recule devant rien lorsqu’il s’agit de faire prévaloir ses convictions. C’est une manière pour les peuhls selon leurs explications, d’inviter le Chef de l’Etat à tenir bon malgré les divers soubresauts et les résistances qu’il y a  face à ses actions courageuses tel que le peuhl, bien qu’étant flagellé ne crie jamais pour manifester sa douleur. Et parlant du sens historique de la fête, dans l’un ou dans l’autre cas supra mentionné, les responsables peuhls organisent la fête chez le roi de la localité dans laquelle l’événement a lieu pour manifester à ses communautés, leur solidarité, l’entente et la franche collaboration qu’il y a entre eux peuhls et les autres ethnies. Si l’on prend le cas où la fête s’organise après la célébration d’un mariage, la flagellation se fait pour apprécier le courage des jeunes gens face aux dangers. Ceux qui participent dans ce cas à la cérémonie sont des jeunes qui viennent tout simplement démonter au public qu’ils sont également prêts pour se marier. Là, le jeune marié est épargné de la cérémonie. Ce sont plutôt les jeunes de sa génération non mariés qui participent à la flagellation juste pour démonter leur capacité de se marier. Il faut dire que paradoxalement, malgré l’éclat de cette manifestation qui pourtant   a une connotation politique, aucun homme politique n’a été rencontré sur les lieux comme c’est le cas dans ces genres d’événements. C’est alors la preuve que les peuhls ont une réelle estime pour le Chef de l’Etat et le désintéressement dans leurs actes de soutien pendant ces deux  jours qu’a duré la cérémonie constitue  des preuves tangibles qu’il convient de mentionner.
Donatien GBAGUIDI

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1 thoughts on “Subir la flagellation dans le sourire pour démontrer son courage

  1. massadimi

    quelle connerie et quelle bassesse que de mélanger tradition et marchandage politique. Arrêtez ce mélange de genre et cette confusion à naître dans la tête des citoyens.
    Le peuple a besoin de paix, de sécurité, d’instruction, et du travail et de l’honneur.

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