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Le triomphe de la vérité

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Vision du ministre Kessile Tchala sur la tradithérapeutie :De nouveaux jours pour la médecine traditionnelle au Bénin


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Le regard que l’autorité sanitaire centrale du Bénin porte sur la médecine traditionnelle a-t-elle changé ? L’interrogation s’impose à la suite de l’intervention du ministre de la santé Kessile Tchala sur une chaîne privée de télévision dans le week-end sur la reconsidération de ce secteur de connaissance endogène. C’est véritablement d’un déclic qu’il s’agit à entendre le ministre, éminent Médecin urologue, faire des témoignages sur les exploits de la médecine traditionnelle. Il citera en exemple un cas de sa ville natale de Ouaké où une double fracture de l’os a été reconstituée sans apposition de pltre ni d’autres mesures de fixation indispensable dans la médecine moderne. « Il faudra aux pratiquants de la science moderne beaucoup de modestie et d’humilité » pour apprécier la médecine traditionnelle qui est également un gisement de connaissance, conclut-il, stupéfait.
Le discours est nouveau et révolutionnaire provenant surtout d’un ministre en charge de ce département. Naguère, le ton des cadres de la santé, tapis dans les institutions internationales de lutte contre telle maladie ou telle autre pandémie, était intimidant voire menaçant vis-à-vis des praticiens de la médecine traditionnelle. L’argument standard qui en constitue le bouclier juridique pour ces cadres « modernes » est la loi sur l’exercice illégal de la médecine. Pour ceux-ci donc, il n’existe point de connaissance sur cette terre si elle ne peut se lire et se mesurer sur les normes de la science occidentale. Le nouveau regard du ministre Kessile Tchala vient relever dans nos administrations sanitaires, les limites d’une myopie intellectuelle et scientifique longtemps préjudiciable au savoir africain qui a ses normes. Le cas du grand savant Louis Pasteur évoqué en exemple par le ministre a été assez édifiant. Ce savant adulé et déifié pour son vaccin contre la rage n’a pourtant jamais été médecin. A en croire le ministre Kessile Tchala, ses expérimentations sur ce célèbre vaccin ont été effectuées dans sa ferme. Et d’autres exemples de scientifiques sont à foison.
Avant donc que la science ne soit numérique, scientifique et vérifiable il a fallu des savants indépendants sans aucune contrainte scientifique pour faire les grandes découvertes. Au Bénin, plusieurs « savants » traditionnels ont été étouffés dans leur recherche, réduits à néant.

Des signes de nouveaux jours !
On pouvait s’imaginer cette reconsidération des connaissances traditionnelles au niveau de l’Etat central depuis quelques temps. La collaboration entre la médecine moderne et traditionnelle se voit de plus en plus un cadre juridique stable. Quelques arrêtés ont été pris par le ministre pour autoriser des tradithérapeutes à traiter sous contrôle. Le cas le plus illustratif est celui du chercheur Dossou Yovo qui soutient découvrir la formule efficace de guérison du Sida. Longtemps combattu par diverses méthodes par les cadres « cadrés » de la santé, le tradithérapeutiste s’est néanmoins vu une parcelle de pouvoir d’exercice de ses recherches par l’Etat. Et ce sont des signes annonciateurs d’une prise de conscience de l’Etat qui se rend compte de la nécessaire reconsidération des connaissances endogènes.
Médard GANDONOU

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