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Le triomphe de la vérité

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Crise à l’Assemblée nationale: Les rois du Bénin comme médiateur


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Les têtes couronnées du Bénin ont rencontré hier les membres de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Au menu des échanges, la crise qui secoue actuellement le parlement Béninois. Pendant plusieurs heures les rois et les parlementaires ont échangé sur ce qui pourrait être considéré comme la cause de cette situation. Même si l’un ou l’autre des deux camps a bien voulu tirer le drap de son côté, il ressort de cet échange que les jours prochains seront des plus reluisants pour notre parlement et que le calme y reviendra plutôt que prévu. Vous avez ici la réaction de deux députés. Le premier Georges Bada de la Renaissance du Bénin et le second l’honorable Soul Sabi Moussa de la Fcbe

Georges Bada député Rb
Les sages et les rois ont rencontré les membres de la conférence des présidents. En tant qu’acteur politique, que peut-on retenir de cette rencontre et quelles appréciations faites vous ?
 
Il faut dire que nous avons félicité la démarche faite par les rois mais également nous leur avons dit que nous avons suivi un compte rendu de leur visite au président de notre parlement et du moment où ils ont prononcé la phrase «nous soutenons le président de l’Assemblée nationale», que ce n’est pas la démarche qu’il faut. Cela nous a laissé un peu sur notre soif et c’est un bon moment pour écouter les uns et les autres. Ceci dit, nous leur avons dit notre mécontentement et notre pincement du cÅ“ur et ils ont reconnu que le mot était trop parti et qu’ils visaient à calmer totalement les difficultés qui existaient. Nous leur avons aussi dit qu’il leur fallait à chaque fois écouter les deux sons de cloche. Qu’ils ont écouté notre président en tête à tête. Ce qu’ils ont reconnu. Aujourd’hui, nous sommes à côté de notre président et ils  veulent nous  écouter dans l’ensemble. Ce qui aurait été naturel, c’est qu’après avoir écouté notre président, qu’ils nous écoutent et que nous réagissions séparément. Bref la démarche des têtes couronnées est une démarche appréciée qui nous va droit au cÅ“ur puisque nous-mêmes, c’est comment faire pour que la paix règne ici qui nous préoccupe. S’il y a des difficultés, il faut les aplanir. Mais si quelqu’un voit le parlement il faut savoir qu’il y a réellement problème.
 
2- Cela veut dire que la crise parlementaire vient d’être désamorcée  
Non, il n’y a pas de désamorce ou de bombe parlementaire. Dans tout parlement, il y a un côté opposition, il y a un côté mouvance qui soutien le gouvernement. Donc on ne peut pas dire que tout le monde dans le même bloc doit parler le même langage. C’est peut – être cela dont souffre notre population aujourd’hui qui doit pouvoir comprendre que le refus de voter une loi est aussi une façon de travailler, qu’elles sachent que les parlementaires sont les garants de la démocratie donc pour qu’il y ait le son de cloche entre le législatif, l’exécutif et le pouvoir judiciaire, il va de soi qu’on laisse chacun jouer sa partition.
 
3- Est ce à dire que les têtes couronnées ont tiré à terre comme on le dire ?
Non, Non, pas du tout puisque la démarche de sagesse a été faite à leur niveau et nous l’apprécions. Ils n’ont pas du tout tiré dans le vent. Ils ont pris sur eux l’engagement de venir rencontrer la conférence des présidents. C’est une bonne chose et nous les félicitons. Mais nous continuons à dire que la démarche telle que prise et le compte rendu fait de leur rencontre avec le président n’était peut-être pas la bonne et nous avons remis les pendules à l’heure. Nous nous sommes compris, et ce que nous avons souhaité est que partout sur l’étendue du territoire puisque nous sommes élus et qu’eux sont une entité du peuple, que les rencontres puissent se poursuivre car, nous avons tous des parents, des pères des enfants etc€¦ En cela ils n’ont pas tiré dans le vent, ils n’ont pas démérité, ils ont eu une démarche louable mais qui dans le respect des textes ne désamorce ou n’amorce pas quelque chose. On ne refuse pas l’appel, c’est qu’il y a derrière l’appel qu’on peut refuser. Un parlementaire ne doit jamais refuser d’écouter l’autre. Ce qui se passe aujourd’hui au parlement, c’est que nous ne nous supportons pas nous ne nous écoutons plus parce que il faut le rappeler, c’est le dialogue qui est important. Quelque soit ce que pense l’autre, il faut pouvoir l’accepter dans sa pensée pour que le calme revienne au parlement.
 
Est ce à dire que le calme tardera à revenir et que la crise va encore perdurer ?
Il n’y a pas débat à ce que nous disions, à ce que nous retirions notre proposition. Tout doit se faire dans les règles de l’art et c’est là que nous sommes fermes. Pour nous, la proposition de résolution ne vient pas en ordre du jour nouveau à la session. Lorsque deux propositions ont le même objet, elles peuvent être jointes et étudiées en même temps. Et c’est ce que nous demandons à la commission des lois de faire, d’ajouter à la première résolution à la deuxième au cas où on dit que le député ne peut plus retirer ces propositions de résolution. On a fait une proposition de résolution et l’étude en communion en est faite puisque le rapport de la commission n’a rejeté la résolution que pour vice de forme. Ce n’est pas pour vice de fond. Elle n’a pas été au fond du débat. Nous demandons que la commission séance tenante prenne les deux résolutions, en forme une seule puisqu’elles ont le même objet et en propose un rapport, lequel rapport sera débattu en plénière.
 
C’est la seule condition ?
Oui c’est la seule condition et c’est la démarche la plus sage. Puisque si vous questionnez les députés, la plupart sont pour la mise sur pied de la commission. On nous dit que c’est question de procédure, mais les procédures sont faites pour qui ? Qui a peur de la procédure ? Nous n’avons pas peur de la procédure. C’este cette procédure que nous suivons. Au cas où, elle ne serait pas appropriée, qu’on nous propose une autre et non qu’on ne s’achoppe pas sur le même débat pour qu’on n’évolue pas. Mais nous avancerons. Nous sommes sûrs, puisque nous ne sommes pas dans l’illégalité.
 
Soulé Sabi Moussa député Fcbe
 
Je crois que c’est une bonne démarche puisque nous même on se demande à quand la sortie de crise. Chez nous on dit que si deux enfants se battent et que les grandes interviennent pour les séparer, on ne peut pas trouver ça de mauvais. La démarche des sages est fort louable. Ce que nous souhaitons c’est que les uns et les autres comprennent, qu’ils y a des personnalités qui sont intervenues dans cette crise et que nous avons le devoir de respecter leur démarche, respecter ce qu’elle nous proposent et de mettre de l’eau comme on le dit dans leur vin pour que eux aussi se disent qu’ils ont parlé à leurs enfants qui ont entendu et écouté. Je crois que pour les têtes couronnées, elles sont venues rencontrer le sommet de la hiérarchie. Tout commence par la conférence des présidents pour arriver en plénière. Les rois viennent de prendre par le bon bout car pour eux ce n’est il n’est pas question de présidents ou de conférence de présidents. Ils sont venus pour apaiser et c’est la meilleure demande. Elle est salutaire.

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