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Le triomphe de la vérité

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Sa Majesté Togbé Akati II Djidjilévo, Roi de Comè:« La gestion du Bénin n’est pas encore ce que nous avons souhaité»


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Un Roi en visite dans un journal, c’est inédit. C’est le roi de Comè, Sa Majesté Togbé Akati II Djidjilévo, Roi de Comè ou encore AZOMBAKIN William Hope K. du Palais Royal Adanlekpodji Kandé de Comé qui a honoré votre journal de sa visite, entouré de tout le personnel de « L’Evénement précis » Et quand le roi prend la parole, l’autorité se fait sentir. Il parle de notre pays avec au franc-parler qui tranche avec la sagesse des rois.

Et si on en parlait
L’état de la communauté Watchi
La communauté Watchi se porte très bien en elle-même. Par contre, lorsque nous parlons de Watchi, il n’y a pas que les Watchis seuls à Comè. Ils cohabitent avec plusieurs communautés pour faire une symbiose culturelle, linguistique, ethnique surtout que nous avons en commun la langue Mina qui est dérivée de l’Ewé. La communauté Watchi se porte donc très bien en collaboration avec les autres communautés à part les quelques difficultés parce que chacun prêche pour son église et puis chacun s’assoit et Dieu le pousse et puis c’est comme cela. Il n’y a pas de problèmes majeurs. Tout se passe très bien. Les autres communautés ne sont pas obligées de me reconnaître comme leur roi. Vous avez bien dit les autres. Moi je ne suis pas autre chose que watchi et je suis fier de l’être. Je ne crois pas jusqu’à l’heure où je vous parle qu’il y a un seul watchi qui ne me reconnaît pas comme son roi. Je couvre 57 villages. L’important n’est pas qu’on me reconnaisse pour roi, mais qu’on sache qu’ici, il y a quelqu’un. Le trône n’est pas un poste politique. Je l’ai dit partout où je suis passé. N’est pas roi qui veut. C’est vrai que nous, on n’est pas très aimé surtout par les hommes politiques, je l’avoue, mais moi je n’envisage pas leur poste politique et eux n’ont pas à envisager mon trône parce qu’ils ne peuvent pas venir là. C’est deux choses incomparables. Par conséquent, je dis que je m’y plais

Le galvaudage de la royauté au Bénin
Il y a plein de rois au Bénin. Tout le monde s’érige en roi. Quand on finit de travailler quelque part, qu’on est admis à la retraite et qu’on ne sait plus quoi faire surtout qu’on a mal géré sa vie et qu’on n’a plus d’avenir certain, on trouve que la meilleure solution, la meilleure couverture qu’il peut avoir c’est peut-être d’aller à Abomey ou quelque part acheter les tapettes, les pagnes, les chapeaux et on s’érige en roi. On fait un montage folklorique. Actuellement, nous nous apprêtons à aller en Libye sur invitation du président libyen. Le chargé d’affaires libyen nous a posé des critères demandés par le chef de l’Etat libyen. Rares sont ceux-là qui se retrouvaient dedans. Il nous a dit, « Vous êtes à quel rang par rapport à votre trône ? » Aujourd’hui, certains disent simplement qu’ils sont venus de Tado. Venir de Tado comment pour atterrir où ? Quelle est ton histoire, tu es incarné par qui, par quel roi ? Vous savez, toute histoire a une origine et une origine a une cité. Quelle que soit sa forme et son fond, elle constitue ce que je peux appeler aujourd’hui un schéma, c’est à dire la racine, le tronc et les branches.

Votre schéma
Moi, je connais ma racine. Ma racine, c’est Akati 1er, le fondateur de la dynastie royale watchi du Bénin qui a convergé les watchi du Ghana et du Togo. Sous l’atrocité du roi Adankoli, il les a ramenés à Watchicomè qui est devenu aujourd’hui Comé. En 1891, Kondo le requin, le roi d’Abomey d’alors, a organisé une guerre sanglante contre les watchis. J’ai fait mon centenaire du 10 au 13 janvier 2008 et à l’occasion, l’historien Jean Pliya a restauré l’histoire au peuple watchi pendant ce centenaire à Comè où j’ai érigé la statue de celui-là qui a fondé ce royaume depuis le Ghana. Cette statue est implantée aujourd’hui devant mon palais. Ce n’est pas rien. J’ai sorti 9 millions de ma poche. Le gouvernement n’a pas mis un franc, mais après tout, il a apprécié ce que nous avons fait. Je pouvais faire mon tapage, ma fête et passer. Mais j’ai mis ce centenaire sous un signe particulier que j’ai appelé « La réconciliation entre les watchi et les fon d’Abomey». Pas tous les fon parce que c’est Kondo qui est allé attaquer les watchi à Saradji à Comè. Cela a été la toute dernière guerre que Kondo a menée. C’est son dernier échec et Jean Pliya et le professeur Iroko vous le diront. C’est pourquoi Kondo a surnommé les watchi « A vou a gla zoun min nou lè ». C’est le seul site où Kondo a échoué, à Saradji. Ce n’est pas pour dire que les watchi sont forts. Moi, j’ai admiré même son humour. Quand vous rentrez dans l’histoire, il a fait plus de mauvais que le bon, mais aujourd’hui on a reconstitué son histoire et on a fait de lui un héros national. Moi, j’ai aimé. Il n’était pas le seul roi terrible au Bénin, nous en avons eu assez. Les autres n’ont pas eu le temps de parler de leurs rois, de leur histoire. C’est une sorte de management. Il s’agit de qui est habile en son temps. Aujourd’hui, nous savons ce qui a fait la force d’Abomey. Ce n’est pas seulement Comè que Kondo a attaqué, mais Comè est une particularité. A cause de cette guerre, nos grands parents se sont fchés pour dire qu’aucun fils watchi ne prendra pour épouse ou une fille un époux fon originaire d’Abomey. Ce problème a perduré. Quand j’étais à New-York, j’ai rencontré plein de gens et je leur ai dit que la tradition béninoise est une tradition terrible. Nous avons assez de valeurs culturelles, assez de potentialités. Ce qui est bizarre est que tous ceux qui se sont entêtés à transgresser cet interdit des anciens ont soit eu des enfants mal nés, soit c’est le mari qui décède. Il n’y a jamais eu de stabilité dans ces foyers. Aujourd’hui, j’avoue que nous avons rompu avec cela parce qu’au cours du centenaire, j’ai mis cela sous un signe particulier et aujourd’hui la collaboration entre les watchi et les fons est parfaite. Nous sommes allés jusque sur le site où il y a eu cette guerre de 1891 avec tous les dignitaires d’Abomey et les dignitaires de Comè. On est allé là et nous avons fait des sacrifices, des cérémonies. Nous avons appelé par ces cérémonies tous ceux qui sont morts, qui se sont sacrifiés en leur demandant de nous permettre d’éponger ce problème, qu’ils ne fassent plus de torts parce que nos enfants grandissent et se rencontrent. Si je tombe amoureux de votre sÅ“ur et que vous êtes fon d’Abomey, vous n’allez pas me la refuser. Alors, il faut demander la permission aux mnes de nos ancêtres qui sont là et nous suivent. Cette permission a été demandée neuf fois. C’est le devoir de quelqu’un qui Å“uvre pour une collaboration parfaite entre ethnies, une symbiose parfaite. Je n’ai pas besoin d’être décoré, mais je suggère seulement qu’on me facilite la tche pour que j’arrive à bon port. C’est ce que je n’ai pas eu en son temps. Les ministres se sont disputés sur la communication en conseil des ministres. Cela a conduit le Chef de l’Etat à demander que le dossier soit classé. Le gouvernement n’a donc pas mis un franc, pourtant, le centenaire a eu lieu. Devant tout le peuple et toute la population d’Abomey et de Comè, on s’est tenu la main et il y a eu cette paix. C’est ça d’ailleurs ce que les fon ont compris pendant leur centenaire. Une forte délégation est venue à Comè pour nous demander pardon. Je leur ai dit que nous acceptons leur pardon et c’est à cause de cela que les Watchi ont participé à Abomey à leur centenaire. J’ai dit que nous allons trouver le moment pour refaire cette paix.Ces rivalités tributaires de l’histoire demeurent dans certains royaumes.

Ce dossier préoccupe-t-il le Conseil national des rois ?
Bien sûr. Et je profite de l’occasion pour saluer le roi Egbakotan, de Dassa sans oublier mon confrère d’Agonlin, Yêto Kandji. Il faut comprendre qu’au niveau du conseil national, c’est vrai qu’il y a un bureau, mais c’est seulement un groupuscule de gens qui fait avancer les choses. Ça, c’est ce qu’on observe partout. Chez nous où il n’y a pas les moyens, c’est encore pires. Vous n’êtes pas sans savoir que les rois sont sans salaire. Vous êtes tous de quelque part ici. Combien de fois vous vous êtes rendu chez le roi de votre localité avec au moins un sac de riz pour demander sa bénédiction. C’est aussi votre devoir. Mais si un jour, vous avez des problèmes liés aux affaires domaniales, vous connaîtrez l’importance du roi en ce moment-là. Je voudrais faire d’abord un travail de conscience afin que le peuple sache que sa collaboration avec les rois doit être franche. Le merci des rois, vous ne pouvez peut-être pas comprendre, c’est sacré et quand on vous le dit, cela produit toujours ses effets. Ce n’est pas parce que vous êtes d’un bord religieux que vous allez vous refuser de voir les rois.

Bien sûr. Et je profite de l’occasion pour saluer le roi Egbakotan, de Dassa sans oublier mon confrère d’Agonlin, Yêto Kandji. Il faut comprendre qu’au niveau du conseil national, c’est vrai qu’il y a un bureau, mais c’est seulement un groupuscule de gens qui fait avancer les choses. Ça, c’est ce qu’on observe partout. Chez nous où il n’y a pas les moyens, c’est encore pires. Vous n’êtes pas sans savoir que les rois sont sans salaire. Vous êtes tous de quelque part ici. Combien de fois vous vous êtes rendu chez le roi de votre localité avec au moins un sac de riz pour demander sa bénédiction. C’est aussi votre devoir. Mais si un jour, vous avez des problèmes liés aux affaires domaniales, vous connaîtrez l’importance du roi en ce moment-là. Je voudrais faire d’abord un travail de conscience afin que le peuple sache que sa collaboration avec les rois doit être franche. Le merci des rois, vous ne pouvez peut-être pas comprendre, c’est sacré et quand on vous le dit, cela produit toujours ses effets. Ce n’est pas parce que vous êtes d’un bord religieux que vous allez vous refuser de voir les rois.

L’autorité du roi et la constitution
Quelle école enseigne que l’on doit respecter les dignitaires et les gardiens de nos traditions? Et pourquoi alors quand je suis venu, vous n’avez pas osé me tendre la main. En son temps, si jamais vous le faites, on vous l’ampute tout simplement. Je vous donne un exemple. A Comè, quelqu’un s’est levé pour vendre des hectares de terres qui ne lui appartenaient pas. Mais la Cour a siégé et a délibéré et bien qu’il soit chef de famille, il a subi une correction sévère. Il n’a pas supporté la honte et il s’est donné la mort. Aucune institution juridique ne peut nous demander de compte. Il est mort et on l’enterre et puis c’est tout.

Je ne demande à personne de se plier devant moi. Je souhaite que chacun soit respecté dans ses droits, dans ses obligations. Si ça se passe comme ça, aucun problème. Ecoutez, moi, si ailleurs, les gens me respectent et se plient devant moi, ce n’est pas au Bénin qu’on ne va pas le faire. Venez à Comè et vous allez voir. Ce n’est pas de la dictature. Moi également, je me plie devant Dieu et devant un certain nombre de gens. Si vous venez à Comè, vous n’allez pas faire le contraire de ce que les gens font. Autrement, vous êtes obligés de faire demi tour. C’est le respect de nos cultures. Si vous venez et qu’on vous demande de vous déchausser, vous devez le faire même si vous êtes une autorité. Moi, je connais une seule autorité qui est Dieu.

L’état du Conseil National des Rois du Bénin
Je dirai que le Conseil national des Rois du Bénin se porte bien. Comme au niveau de toutes les couches, le conseil rencontre des difficultés. Ces difficultés sont énormes. Il y a d’abord les problèmes de personnes. Certains parlent d’argent qui divise. Cela n’engage que ceux-là. Moi je ne fais pas la même lecture des choses. Dans le bureau du Conseil national composé de près de 22 personnes, il n’y a que trois qui font fonctionner réellement le bureau. Il y a des gens qui ont leurs propres problèmes à régler, leurs activités à mener, leurs propres palais à gérer et ils viennent maintenant dans le bureau. Le plus grand problème donc, c’est qu’on n’est pas encore parvenu à décentraliser nos activités. Mais nous avons un siège permanent à Cotonou et nous sommes sans moyen. Si on avait une petite subvention de part et d’autre, cela sera plus facile. Il y a également des rois qui se croient tout permis.
Il y a des rois qui se détestent. Le cas des rois Adjahouto Dodo et Kpodégbé à Allada
Je vous apprécie bien vous journalistes dans votre métier. Mais, je vous demande aussi d’enquêter pour avoir la vraie version de cette altercation dont vous faites allusion. Il y a bien sûr des rois qui n’aiment pas sentir d’autres. Ça, c’est chose fréquente. Quand on me parle du roi Kpodégbé d’Allada. Où on est dignitaire du trône est on ne l’est pas et on se barre parce que si vous êtes sur un trône, il y a bien de choses que vous ne pouvez pas faire toute votre vie. Dans le cas contraire, vous êtes tout simplement à chaise. Quand je prends Kpodégbé lui-même, quel a été son passé? Mais qui corrompt qui et qui veut donner de leçons à qui ?. Il y a plein de choses qui ne sont pas bien dans son passé. Je comprends que l’homme est changeant. Par rapport à Dossou Sagittaire, il est le roi d’où en réalité ? C’est dommage pour la culture béninoise. Comme me l’a dit quelqu’un, les gens, quand ils finissent de faire leur balade, ils viennent se cacher sous les rois. En son temps, on m’a dit au Conseil national des Rois du Bénin que M. Sagittaire veut faire sa passation de service dans notre salle. Je m’y étais opposé et j’ai dit qu’étant donné qu’il est membre d’un parti politique, la chose n’est pas possible. Mais j’étais devenu la cible à abattre. Ça a même causé une situation entre le sieur Sagittaire et moi. Mais quand on s’est retrouvé à une cérémonie un jour, il m’a salué et je lui ai bien répondu puisque le fait pour moi de m’opposer à cette idée ne me met pas en position de confrontation avec lui. Cherchez à savoir qui a intronisé Kpodégbé et Adjahouto Dodo. Moi je ne sais pas. Ceux qui se disent grands rois, je leur dis niet parce que j’ai subi la même cérémonie d’intronisation qu’eux. Pendant que nous on se gène pour mieux valoriser la chose, ce que le Chef de l’Etat a personnellement recommandé, il y a des gens qui humilient la corporation.

Le mandat de l’actuel Président du bureau du Conseil National des rois
Je suis d’accord avec vous que le mandat de l’actuel bureau est terminé. Vous savez, il faut aller au sommet avec les moyens. Nous avons écrit plusieurs fois aux autorités pour nous aider à organiser le congrès. Mais jusqu’à ce jour, on n’en a pas eu les moyens. Vous dites que les rois roulent dans des voitures de luxe. Tout ça, c’est l’apparence. Moi j’ai une voiture Toyota qui m’a coûté 6 millions environ, mais c’est grce à mes activités qui n’ont rien à voir avec mon trône que j’ai pu l’acquérir. Mon centenaire, c’est aussi de ma propre poche que je l’ai organisé. La seule subvention que j’ai eue, c’est 150 mille francs.

Le gouvernement et l’organisation du congrès du conseil des Rois du Bénin
Non, nous n’attendons pas le gouvernement. Nous sommes dans un Etat de droit et quand on veut quelque chose, il faut informer les autorités. Nous avons des ministères de tutelle comme le Ministère de la Culture et celui chargé des relations avec les institutions. Maintenant, pendant qu’on écrit à titre d’information, nous avons besoin de leur soutien puisque nous avons préparé des invitations pour le Nigeria, le Cameroun, la Belgique où les gens ont déjà atteint un certain niveau. Le gouvernement n’a pas à nous dire ce qu’il faut faire. Nous sommes à une étape de négociation. Le principal blocage ici, ce sont les moyens financiers. Je suis d’accord avec vous que c’est depuis deux ans que le conseil est dans l’illégalité. Moi je ne suis pas dans le bureau et ce n’est pas pour cela que je vais rejeter le tort sur ceux qui sont dedans. Il y en a qui réclament l’organisation du congrès, chose normale d’ailleurs. Il y a même des cotisations que nous faisons et qui sont là, mais on n’a pas encore atteint le niveau escompté pour organiser le congrès. Je ne suis pas comptable pour donner un chiffre exact du budget qu’il faut pour organiser le congrès. Mais Dieu merci, l’Union Européenne nous a aidé.

Les motivations pour être roi
Rien ne m’a motivé. Je suis devenu roi parce que c’est mon destin. Aujourd’hui, je suis prêt à donner le trône à qui le veut. Ce n’est pas la démission. Une chose est de prendre, l’autre chose est de pouvoir le gérer. Je ne suis pas roi volontairement. Moi j’ai été intronisé le 25 mars 1985. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de gens pour diriger le trône. J’ai été pris manu militari du Togo pour être intronisé. Vous voyez, mon bras, cette tche que vous voyez, n’est pas l’Å“uvre d’un accident. Je suis né comme tel. Je suis donc dignitaire du trône que j’occupe et je ne tolérerai à quiconque de s’amuser avec, sinon vous risquez votre vie. Moi je ne fais pas de guerre, puisque ce sont les mnes de mes ancêtres qui se chargent de ceux qui me lancent la guerre. J’étais donc intronisé très jeune. Mes parents s’y étaient opposés, mais ils avaient tous les problèmes du monde. Depuis 1985 que j’ai été intronisé, nous avons trouvé la tranquillité. Jusqu’à présent, je n’ai pas encore de difficultés au trône. Je suis une véritable incarnation de mes aïeux.

Avec le changement, c’est l’harmonie
Les rois ne sont pas au Palais sans invitation. Quand on nous invite pour discuter des questions qui nous concernent, on ne peut pas refuser. Je suis d’accord que quand c’est le pouvoir central qui invite, il faut y aller. Mais eux, ils ont les véhicules, des moyens de déplacement contrairement à nous autres. Il y a aujourd’hui des rois qui n’ont pas de voitures, qui n’ont pas de moyens de déplacement pour répondre aussi promptement aux invitations. Ceux-là, lorsque les invitations viennent très en retard, que vont-ils faire, de quels temps disposent-ils pour préparer cette réunion afin que cela donne véritablement des résultats satisfaisants ? Je pense qu’on l’a déjà fait savoir et ça porte déjà ses fruits puisque pour les fois prochaines, c’est une semaine ou 10 jours d’avance qu’on nous invite ou que les invitations viennent. Mais tout le monde me voit pour me dire que moi je dis toujours les choses telles qu’elles sont et je leur réponds tout simplement que je préfère le dire de cette façon-là pour qu’on puisse vite en prendre conscience. Nous ne sommes pourtant pas des militaires sous ordre. Je puis donc vous assurer que le tir est désormais corrigé et nous sommes invités une semaine ou 10 jours d’avance. Autrement dit, pour ce qui me concerne, étant donné que nous faisons partie intégrante de la société civile, si on ne peut pas nous inviter comme on le souhaite, qu’on fasse les conférences et autres sans moi.

Hiérarchie entre les rois et les maires
Je vais vous dire honnêtement quelque chose. Pour moi, il n’y a pas question de dessous ou de dessus. Moi je ne conçois pas ça comme ça. C’est pourquoi je dis que la lecture que chacun fait des choses est variée. Par contre, ce que je vais dire, pendant que j’ai représenté tous les rois du Bénin au forum sur la décentralisation, je l’ai dit et je pense que tout ceci a été pris en compte puisque mes préoccupations figurent dans le rapport final. Vous savez, quand vous n’envoyez pas qui il faut là où il faut, vous n’avez pas de bons résultats. Dites-moi combien de rois sont instruits. C’est une fierté d’envoyer ses enfants à l’école et bien s’en occuper car il y a toujours quelque chose qui manque à un enfant non instruit. Alors, quand les gens n’ont pas le courage de défendre une corporation parce qu’on leur a filé quelques billets de banque, cela met à mal toute cette corporation. Le gouvernement a compris la nécessité pour les rois de participer à ces assises, ce qui au départ ne plaisait pas aux maires. Grce à nos efforts, j’étais à cette concertation-là et aujourd’hui, je suis membre du comité de suivi mis en place, le vice-président et trésorier, donc je travaille avec madame Nadjo. Tous les maires, pendant ces 3 jours de travail, m’ont entendu puisque ce sont pour la plupart des gens qui ne réfléchissent pas. Vous savez ce qui s’est passé à Comè. On ne dépasse pas les épineuses pour aller arracher la noix de palme. Vous-mêmes, vous êtes d’une localité. Comment pensez-vous qu’on peut élaborer un programme de développement d’une commune sans se rapprocher du roi de la localité pour recueillir ses impressions ? Vous trouvez ça normal ? J’ai osé leur dire qu’ils viennent foutre le bordel et finalement c’est nous qui les réparons. Qu’il soit pouvoir central ou local, moi je m’en moque. Ce que je sais et qu’ils ne pourront pas m’enlever de la tête, c’est que tous les pouvoirs étaient au roi. Mais aujourd’hui, eux ils ont tous les atouts et tout le pouvoir, mais qu’est-ce qu’ils ont pu faire ? Je ne demande pas qu’on corrige la décentralisation, mais je fais des propositions concrètes. Les rois ne sont pas des élus locaux comme eux, mais des dignitaires. La preuve, ils ont besoin d’une base électorale, mais nous, on est roi à vie.
Je vais vous dire honnêtement quelque chose. Pour moi, il n’y a pas question de dessous ou de dessus. Moi je ne conçois pas ça comme ça. C’est pourquoi je dis que la lecture que chacun fait des choses est variée. Par contre, ce que je vais dire, pendant que j’ai représenté tous les rois du Bénin au forum sur la décentralisation, je l’ai dit et je pense que tout ceci a été pris en compte puisque mes préoccupations figurent dans le rapport final. Vous savez, quand vous n’envoyez pas qui il faut là où il faut, vous n’avez pas de bons résultats. Dites-moi combien de rois sont instruits. C’est une fierté d’envoyer ses enfants à l’école et bien s’en occuper car il y a toujours quelque chose qui manque à un enfant non instruit. Alors, quand les gens n’ont pas le courage de défendre une corporation parce qu’on leur a filé quelques billets de banque, cela met à mal toute cette corporation. Le gouvernement a compris la nécessité pour les rois de participer à ces assises, ce qui au départ ne plaisait pas aux maires. Grce à nos efforts, j’étais à cette concertation-là et aujourd’hui, je suis membre du comité de suivi mis en place, le vice-président et trésorier, donc je travaille avec madame Nadjo. Tous les maires, pendant ces 3 jours de travail, m’ont entendu puisque ce sont pour la plupart des gens qui ne réfléchissent pas. Vous savez ce qui s’est passé à Comè. On ne dépasse pas les épineuses pour aller arracher la noix de palme. Vous-mêmes, vous êtes d’une localité. Comment pensez-vous qu’on peut élaborer un programme de développement d’une commune sans se rapprocher du roi de la localité pour recueillir ses impressions ? Vous trouvez ça normal ? J’ai osé leur dire qu’ils viennent foutre le bordel et finalement c’est nous qui les réparons. Qu’il soit pouvoir central ou local, moi je m’en moque. Ce que je sais et qu’ils ne pourront pas m’enlever de la tête, c’est que tous les pouvoirs étaient au roi. Mais aujourd’hui, eux ils ont tous les atouts et tout le pouvoir, mais qu’est-ce qu’ils ont pu faire ? Je ne demande pas qu’on corrige la décentralisation, mais je fais des propositions concrètes. Les rois ne sont pas des élus locaux comme eux, mais des dignitaires. La preuve, ils ont besoin d’une base électorale, mais nous, on est roi à vie.
Le répertoire des rois au Bénin
Je ne me vois pas très bien de vous donner le chiffre exact puisqu’il y a une pléthore. Il est vrai qu’il y a eu un recensement, mais ce n’est jamais une exactitude. Moi je vous dis ce que je connais et demain, vous vous rapprochez de quelqu’un d’autre et il vous dira tout le contraire. C’est pour cette raison que je me garde d’avancer des chiffres. Je ne suis même pas dans le bureau du Conseil National des Rois du Bénin (Cnrb) pour vous donner les chiffres officiels. Vous pouvez vous rapprocher du Président du Conseil si vous en voulez vraiment.

Les faux rois
Moi je ne les appelle même pas de faux rois. Ce sont des imposteurs. Il est tout à fait difficile aujourd’hui de faire la différence entre les vrais rois et ceux-là que j’ai nommés tout à l’heure. Il y a un problème d’organisation. Kérékou nous l’a vivement recommandé en son temps.

La situation socio-politique au Bénin
Moi, je pense que la gestion du pays n’est pas encore ce que nous avons souhaité. Par contre, j’avoue de tout cÅ“ur qu’il y a une volonté manifeste des gouvernants d’améliorer un certain nombre de choses. C’est un acquis. Vous et moi sommes tous, on est tous des Béninois et je pense que nous voyons tous ce qui ce fait sur le terrain puisqu’on n’est pas aveugle. Il y a également une autre chose très importante qu’il faut souligner. Est-ce que les gens ont vraiment la main libre aujourd’hui pour travailler ? Je pense qu’il faut donner la main libre aux gens pour faire avancer leurs idées. Il ne faut pas aussi nier que par précipitation, le gouvernement a divulgué un certain nombre d’informations dont se sont saisies les populations, mais qui, par la suite, ne concordent pas avec la réalité. Ce sont des petites erreurs de conseillers mal entourés. Je conseille au Chef de l’Etat de prendre tout son calme pour discuter avec les autres et faire une véritable ouverture. Il a trouvé des thèmes convaincants pour créer certaines structures de négociations. Je voudrais que ces structures fonctionnent normalement. Il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites et qui ont connu leurs limites tout simplement parce qu’il n’y a pas eu de mesures d’accompagnement. Il faut avoir autour de soi de bons conseillers. Je ne dis pas forcément que le Chef de l’Etat est mal entouré, mais dans une certaine mesure, je constate qu’il y a des conseillers qui disent un certain nombre de choses sur les chaînes de télévisions et ennuient les populations parce qu’ils se sont tout simplement transformés en griots du Chef. Je voudrais vous rassurer d’abord sur le projet de destitution enclenché par les députés. Je vous avoue que le Président Nago m’a fortement soutenu pour l’organisation du centenaire du roi de Comè, mais ce n’est pas à cause de cela que je suis obligé de le soutenir aussi par rapport à ce qui lui arrive à l’Assemblée Nationale. C’est rare que les gens me smashent et je ne leur donne même pas l’occasion. Nago a donné trop d’opportunités aux gens de le smasher et ils le font bien. Ce n’est pas parce qu’il est du Mono, comme moi, que je ne vais pas dire la vérité sur ce qui se passe. Au sujet de la destitution, moi j’ai souvent dit aux amis députés que je connais, de laisser la personne de Nago et de voir plutôt l’institution puisque cela ne fait pas du bien à notre pays. Je pense, comme beaucoup d’ailleurs, que si on en arrive vraiment à destituer le Président Nago, l’édifice démocratique sera sérieusement atteint. Ce n’est pas non plus une raison pour dire qu’il ne faut pas le destituer.

carte d’Identité
Un véritable touche-à-tout
Né le 21 octobre 1965 à Cotonou, Sa majesté Togbé Akati II Djidjilevo, Roi de Comè représente la dynastie royale Watchi du Bénin, du Togo et du Ghana. Il est membre du Conseil national des rois du Bénin, une institution qui réunit tous les rois du Bénin et qui fait son petit bonhomme de chemin. Il est également ambassadeur de paix et Secrétaire général de l’Organisation des Rois et Reines d’Afrique (ORRA). C’est en cela qu’il est un roi particulier. C’est un roi moderne qui ne s’assoit pas au palais pour faire le roi. Il a travaillé à New-York à la représentation permanente du Bénin auprès des Nations Unies, en Corée, à Washington, à Boston et en Belgique. Il s’apprête actuellement pour repartir pour le Kenya. Il a eu un parcours atypique qu’il raconte : « Je me suis dit que je suis l’unique de ma mère à mon père et qu’il faut alors que je boxe très dur. J’ai fait l’école primaire catholique à Abomey où j’ai eu le Cep en 1983. J’étais entre temps parti à Paris, puis à 16 ans, je suis revenu au Bénin pour poursuivre les études. J’avais pour ambition de devenir légionnaire. J’ai tout fait pour le devenir, j’ai même passé les tests, mais les gens ne m’ont pas pris puisqu’on a dit qu’après analyse que je suis trop nerveux. Finalement, je me suis rendu compte que c’étaient mon père et ma mère qui s’en sont mêlés pour qu’on me serve ses raisons parce qu’ils ne voulaient pas que j’intègre ce corps. Je suis revenu passer les examens à Cotonou et j’y ai obtenu mon Bepc et puis le Baccalauréat. Juste après le Bac en 1990, je suis parti à Montpellier parce que j’avais un prêtre, je veux nommer père Xavier, qui était journaliste. En le voyant dans ses activités, il me séduisait avec le journalisme. C’est ça qui me passionnait. Quand j’en ai parlé à Monseigneur Agboka, il a accepté et je suis alors parti. J’y ai fait deux ans là-bas. J’ai fait également un stage de 6 mois au Canada avant de revenir au Bénin. Après, je suis allé à Accra pour faire le bilingue. Entre temps, quand j’étais en Europe et que j’appelais Monseigneur Agboka, il se plaignait souvent de sa voiture qui ne parvenait plus à tenir correctement la route. Vu ces peines-là, je me suis animé d’un désir ardent de lui acheter une voiture, mais comme je n’avais pas les moyens, je me suis lancé en mécanique où j’ai suivi une formation de 3 ans. Et là, il faut avouer qu’on construisait même des pièces. Quand je suis revenu, j’ai donné un an de cours au CPPE à Akpakpa. J’avais un ami intime, je veux parler de Maître Kpognon. On s’est rencontré lors d’une fête que nous appelons le « Yèkè yèkè à Agoué. Il m’a beaucoup séduit et j’ai demandé à aller travailler dans son cabinet. Il a accepté. En son temps, il était btonnier et j’ai fait donc 4 ans de formation dans son cabinet. J’ai le certificat de fin de formation qui est encore là. » Marié et monogame, il est père de trois enfants (deux filles et un garçon).

Intimité
Rien de particulier n’intéresse Sa majesté Togbé Akati II Djidjilevo, Roi de Comè chez la femme parce qu’il a été très marqué dans sa vie amoureuse: « J’ai eu deux femmes qui m’ont vraiment marqué et j’avoue honnêtement que, devant une femme aujourd’hui, rien ne me passionne ». C’est peut être pour cela qu’il n’a pas une vie de polygame. Il s’est limité à une seule femme de qui il parle avec beaucoup de tendresse et convie tout le monde à être témoin de leur mariage : «  J’ai une seule femme. Et je ne pense pas porter entorse à la tradition comme vous le dites. Pour vous en convaincre, je vous invite à mon mariage qui va se passer à l’église Saint Michel s’il plait à Dieu avant décembre » Un roi qui croit en Dieu et se marie à l’Eglise ? C’est surprenant, mais il lève très rapidement l’équivoque : « J’ai été gardé par Monseigneur Agboka pendant 14 ans. C’est lui qui a payé mes cours de journalisme et tout le reste. Je vais à l’église régulièrement. J’ai dû enlever la plaque de mon véhicule puisque quand je vais à l’église, tout le monde s’attroupe autour de ma voiture et se demande quel est ce roi là qui vient à l’église. L’église n’est pas faite seulement pour vous. Nous y avons aussi droit. Je suis né catholique avant d’être intronisé. Je ne vois donc pas quel problème cela peut causer aujourd’hui quand je parle de mariage ».

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3 thoughts on “Sa Majesté Togbé Akati II Djidjilévo, Roi de Comè:« La gestion du Bénin n’est pas encore ce que nous avons souhaité»

  1. azombakin Thomas

    merci beaucoup pour tout ce que vous faits.Je me nomme azombakin thomas j’aimerais faire connaissances de tous mes frères et soeurs azombakin queje ne connais pas .je reste a porto novo et je veux connaitre ceux de comè togo et autres je suis au ,97387327

  2. Parfait

    Ravi d’avoir acquérir connaissance moi c’est Parfait DICAPRIO technicien en Maintenance Informatique et en télécommunication Réseau câblage je suis joignable au 97.24.49.49 magnifique et incontournable soit Sa Majesté Togbé Akati II Djidjilévo que Dieu vous garde et accepte vos propos et vous combles de ces bienfaits ………………

  3. FirstMable

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