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Le triomphe de la vérité

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ferme « Ranti Ifê Oluwa » à Dassa-Zoumé: Un centre de 55 hectares pour la révolution agro-pastorale


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Situé à cinq (5) kilomètres de Dassa ville plus précisément dans le village de Odo Otchèrè (localité de Ganfon), le centre agro-pastoral « le Berger » est un lieu de production animale et végétale par excellence. Une initiative d’une dame de fer : Madame Dossou Ranti Elisabeth dit « Dassaton ».

C’est un vaste domaine de 55 hectares que Dame Dossou Elisabeth Ranti exploite depuis bientôt treize (13) ans afin d’apporter sa contribution au développement de notre pays. Des milliers d’anacardiers plantés sur plus de quarante (40) hectares, deux (2) hectares de bananeraies et aussi de citronniers et de manguiers ; des champs de manioc et de plusieurs autres cultures à perte de vue€¦La visite de cette ferme située sur la route de Savalou en quittant Dassa-Zoumé ne se raconte pas. Elle se vit. De la couture au commerce, l’importatrice de riz fait partie aujourd’hui des personnes qui oeuvrent effectivement pour la révolution agraire  au Bénin.  « J’ai commencé par aimer les travaux champêtres pour avoir vécu à Abidjan aux côtés de mes parents qui ont gagné toute leur vie grce à la production du Café et du Cacao » a affirmé Mme Dossou Ranti Elisabeth qui a indiqué que la terre ne ment pas et que par conséquent, le champ est une richesse. « Même au moment où mon père ne pouvait plus se donner à cette activité à cause du poids de l’ge, l’argent venait toujours des fruits et des récoltes de sa ferme » ajoute-elle. Et c’est d’ailleurs ce qui a poussé la dame de fer de Dassa-Zoumé à créer la ferme « Ranti Ifê Oluwa » qui depuis plus d’une décennie déverse de nombreuses variétés culturales sur le marché national et international. Depuis huit (8) ans, le site  accueille la culture du maïs communément appelé « semence ». Elle achète la semence de base qu’elle   certifie et vend au Cerpa de Bohicon, de Dassa, de Glazoué, de Savê, de Ouèssè et de Savalou. Sur le domaine sont embauchés, des centaines d’ouvriers (hommes et femmes) qui s’occupent de l’entretien du verger et des champs. Les femmes se préoccupent de la transformation du manioc en farine (gari ou tapioca). Elles s’adonnent  aussi à plusieurs autres productions sans grandes difficultés étant donné que la propriétaire des lieux a mis tout à leur disposition. Des équipements pour transformer le manioc en farine, des moulins pour écraser et faciliter la trituration de quelques produits vivriers.  Et pour permettre à une équipe de s’installer en permanence sur le site, Dame Ranti a érigé un btiment en dehors des magasins de stockage et a installé une fontaine pour faciliter l’accès à l’eau potable aux ouvriers de la ferme. 
Pendant les vacances, c’est dans cette ferme que plusieurs centaines d’élèves viennent « jober » pour préparer la rentrée scolaire.

Une initiative à encourager
En dehors de la production végétale, Madame Dossou Ranti Elisabeth est reconnue pour l’élevage des animaux. En dehors de la volaille avec les poulets de toutes races, les canards, les pigeons, les dindons€¦, les cinq (5) hectares de domaine réservés à l’élevage accueillent plusieurs autres animaux à savoir : des moutons, des brebis, des bÅ“ufs, des€¦ « Quand tu fais le champ, il faut penser au bétail pour ne pas jeter les déchets de récoltes qui sont souvent utiles pour nourrir les animaux » a fait remarquer Dame Ranti alias « Dassaton » qui aujourd’hui est incontournable dans la production agro-pastorale dans le département des Collines en particulier et au Bénin en général.  Mais cet effort d’investissement depuis 13 ans semble ne pas être encouragé par les autorités. Alors que beaucoup de Béninois ne peuvent pas se passer aujourd’hui des récoltes de ce grenier agro-pastoral. La preuve, le manioc et le soja qui sont produits sur le site servent pour la fabrication des provendes. C’est d’ailleurs ce qui a motivé « Dassaton » à créer le centre de vente de provenderie sis à Wologuèdè, l’ancien Canib devenu Coproel. Un centre qui désert plusieurs poulaillers à Cotonou et dans plusieurs localités de notre pays. « Je comprends que cette ferme joue un rôle important au sein de la population ; beaucoup de personnes profitent de son existence et j’en suis fière. Je suis chaque fois heureuse de savoir que ce que je fais est connu par la populations », nous a confié Mme Dossou Ranti Elisabeth qui n’a pas caché sa colère par rapport au désintéressement  des autorités de la commune de Dassa et au silence l’Etat. «Je vois des gens qui ne font pas le 1/10 de ce que je fais dans ma ferme qui crient à la télévision et qui sont fortement soutenus par l’Etat voire des partenaires internationaux »,  a laissé entendre la directrice du centre agro-pastoral « Ranti Ifê Oluwa », celle qui faisait plus de 60 tonnes de coton. « On organise des foires avec mes productions pour gagner des prix »,  s’est indignée notre interlocutrice.

Une dame de développement
Malgré les appels de pied de cette dame, elle manque encore du soutien des autorités communales de Dassa. C’est que le maire de la localité Mathias Tossou est allé une ou deux fois s’enquérir de ce qui se fait sur les lieux. Mais il va falloir selon Madame Ranti qu’il en fait sa chose pour attirer l’attention de l’Etat et des partenaires au développement sur ce centre agro-pastoral, un vivier nutritionnel pour la commune et pour le Bénin en général. Avec le gouvernement du changement qui prône la révolution verte, le gouvernement doit soutenir cette initiative afin que les activités qui se déroulent sur les 55 hectares du village Odo Otchèrè perdure pour le bonheur de l’agriculture béninoise.  Le président Boni Yayi qui d’ailleurs connaît bien cette dame pour son  amour pour le développement de Dassa-Zoumé doit aussi aller constater de visu, l’Å“uvre de développement de cette dame de fer.
Gabin Euloge ASSOGBA

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