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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Anatole Houessou, socio-Anthropologue: «Les medias ont un rôle capital à joué dans la lutte contre la tuberculose»


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Anatole  Houessou, socio-AnthropologueEn prélude à une formation à l’intention des journalistes sur la tuberculose qui aura lieu du 05 au 07 mai 2008 à Bohicon, M. Anatole  Houessou chargé de l’information, de l’éducation et de la communication au Programme National contre la Tuberculose (Pnt) parle dans cet entretien des objectifs du séminaire et du rôle que la presse peut jouer dans la lutte contre cette maladie au Bénin.
L’événement Précis : Présentez-vous à nos lecteurs ?
Anatole  Houessou
 : Je m’appelle Anatole  Houessou. Je suis socio-Anthropologue en service au Programme National contre la Tuberculose. Je suis chargé de l’information, de l’éducation et de la communication au niveau du centre.

Qu’est-ce que la tuberculose ?
La tuberculose est une maladie infectieuse due à un microbe appelé bacille de Koch. Généralement, elle attaque les poumons.

Pourquoi un Programme national contre la tuberculose ?
Un programme national contre la tuberculose parce que de nos jours, compte tenue de l’ampleur de la maladie, le gouvernement béninois à jugé bon de créer un programme parce que la tuberculose est devenue une maladie de santé publique. Nous avons constaté qu’il fallait une attention de grande envergure à cette maladie et par rapport à cela le programme a été créé.

N’avez vous pas l’impression que le programme est peu vulgarisé?
Si mais je peux vous dire que les actions du programme sont connues. C’est parce que nous avons assez d’informations qui ne sont pas suffisamment médiatisées. C’est pour corriger cela que nous avons jugé opportun d’associer les mass médias pour mieux faire connaître au public les activités du centre.

Pourquoi parler de la tuberculose qui est une vieille maladie ?
Cela s’explique par le fait que de nos jours, on constate qu’avec le problème du VIH Sida, la tuberculose a refait  surface.

Quel est le taux de prévalence actuel en tuberculose au Bénin?
Le taux de prévalence de la tuberculose varie selon les statistiques. Présentement, je n’ai pas de chiffres exactes, mais il y a une forte prévalence.
Pour faire une brève histoire, nous savons qu’en 1990, il y avait 15 à 20% de décès chez les personnes gées de moins de 50 ans. Il y a eu des antibiotiques de régression et la maladie a ainsi régressé. Cela est aussi dû à des informations appuyées des médias. Néanmoins, l’accès difficile aux antibiotiques, le SIDA, l’immigration, la pauvreté, la multi résistance, le désintérêt des médecins, l’absence de l’information€¦ tout cela a fait que la maladie a refait surface et malgré le fait que c’est une vieille maladie, nous avons jugé nécessaire d’accentuer la lutte surtout avec le phénomène du SIDA.
Par exemple, après les activités de dépistage en 2007, nous avons recensé 294 cas de tuberculose microscopique au Bénin soit une augmentation de 43% par rapport à 2006 qui a enregistré 206 cas de tubercules microscopiques. De même, on a eu 331 cas de tuberculose Tep en 2007 soit une augmentation de 3% par rapport à 2006 où on en a enregistré 322 cas. On a aussi 148 cas de rechutes soit une augmentation de 14% par rapport à 2006 (169 cas) et pour finir 59 cas de décès soit une augmentation de 5% par rapport à 2006 (62 cas). Nous avons suivant les mêmes statistiques, eu 2768 cas de tuberculose à microscopie soit une baisse de 6% par rapport à 2006. C’est dire qu’en voyant l’évolution de la courbe, on sent qu’il y a une régression par rapport à 2006.

Est-ce pour accentuer cette légère régression de la maladie que vous avez décidé de mettre maintenant l’accent sur la communication ?
Cette régression n’est pas si sensible mais ça pourrait nous échapper si nous pensons qu’on est déjà en train de mieux faire alors que nous savons que le SIDA est en train de gagner du terrain et que la VIH est un nid pour la tuberculose

Quels sont les objectifs du séminaire de Bohicon ?
Nous pensons que l’objet général, c’est d’augmenter le taux de détection de la tuberculose toutes formes confondues de 44% en 2005 à 50% en 2008. Et les objectifs spécifiques sont que les journalistes participants à la formation doivent pouvoir maîtriser la définition de la tuberculose, connaître les symptômes et le mode de transmission de la maladie, connaître le recours thérapeutique et l’importance du traitement dans la rupture de la chaîne de transmission de la maladie, savoir informer sur les règles d’hygiène du milieu, savoir organiser les émissions avec les agents de santé sur la tuberculose, savoir informer la population sur la gratuité de la prise en charge en ce qui concerne l’alimenttion, les médicaments, l’hébergement et l’hygiène.

Quel est le nombre participants que vous attendez à cette formation ?
Nous attendons 25 participants à la formation de Bohicon et ça va durer 3 jours du 05 au 07 mai 2008 au Cdiba.

Qui en sont les organisateurs ?
Les organisateurs de cette formation sont l’équipe de coordination de la formation et l’équipe de l’encadrement de la formation qui est au niveau du PNT, d’un médecin épidémiologiste le Dr KASSA Ferdinand, d’un  sociologue M. Anatole  Houessou, d’un technicien de laboratoire, d’un financier et d’un conducteur de véhicule.

Quels sont les moyens dont vous disposez pour lutter efficacement contre la tuberculose ?
En nouant un partenariat avec la presse, nous comptons atteindre une grande cible. Nous avons plusieurs partenariats  au niveau international telle que l’Union Internationale contre la Tuberculose. C’est surtout le fonds mondial qui nous a financé dans l’organisation de la présente formation avec l’aide précieuse du  gouvernement béninois à travers  le budget national.

Avez-vous un appel à lancer ?
L’appel que je tiens à lancer, c’est de dire aux médias qu’une fois la formation terminée, qu’ils ne disent pas que c’est chose inutile parce que nous avons remarqué qu’une fois la formation reçue par les journalistes de la presse écrite, et surtout télévisuelle, on en parle plus. Donc,  je demanderais que les activités se pérennisent au niveau de leur structure médiatique pour que la lutte soit une lutte commune.
Propos recueillis par Gérard Agognon

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