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Le triomphe de la vérité

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Me Joseph Djogbenou au sujet des élections du 20 avril : « Le gouvernement s’est illustré par la corruption d’Etat »


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Me Joseph Djogbenou, acteur de la société civile béninoiseAu nombre des formes de corruption observées au cours des dernières élections, celle qui semble la plus criarde aux dires de Joseph Djogbénou est celle émanant du gouvernement du Dr Boni Yayi. Pour l’homme de lois, « Le gouvernement s’est illustré par la corruption d’Etat » en usant à des fins électoralistes des biens de l’Etat au profit des candidats qu’il soutient et de menaces à l’encontre des populations réputées proches des partis adverses. Pour lui, cette attitude du gouvernement a favorisé une inégalité des chances entre les partis en compétition au mépris de la lettre et de l’esprit des dispositions de la constitution du 11 Décembre 1990. De même, Me Joseph Djogbénou, par ailleurs Président de l’Ong Droits de l’Homme, Paix et Développement (Dhpd), s’est offusqué des annonces de gratuité des frais d’inscription à l’université et de la Césarienne au profit des femmes qui, selon lui, s’apparentent à un achat de conscience des populations.
Se prononçant sur les nombreuses ratées observées au cours du scrutin du dimanche dernier, Joseph Djogbénou les met sur le compte de plusieurs facteurs. A en croire ses propos, cet état de fait est le fruit de la forte présence du politique dans le choix et le fonctionnement de l’institution. En outre, l’implication des Forces Armées Béninoises dans le processus électoral constitue pour lui, une des causes des ratées du processus. C’est d’ailleurs pour quoi, il pense qu’il faut proscrire dans l’avenir, toute intervention des hommes en treillis dans le processus. Dans cette optique, l’acteur de la Société Civile croit nécessaire la reforme de la Cena afin de la rendre professionnelle et réellement indépendante. Il propose en outre la mise en place d’une direction exécutive conduite par un bureau composé de techniciens et d’experts notamment des juristes, des sociologues entre autres et un conseil d’administration chargé de la surveillance de cette dernière et qui compterait en son sein les partis politiques. De même, il apparaît fondamental pour l’avocat que le mandat des membres du bureau de la Cena s’étende sur une période plus longue et la garantie d’une protection juridique notamment une immunité relative au cours de cette période. D’autre part, il recommande que la Cena ne soit plus constitutionnalisée en raison des changements fréquents que connaissent ses attributions.
Jean-Claude D. DOSSA

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