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SITUATION POLITIQUE NATIONALE: Quatre grands partis dénoncent l’improvisation et la précipitation du gouvernement


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Les leaders politiques des quatre grandes formations politiques du pays Rb,  Prd,  Psd et Madep   Rb,  Prd,  Psd et Madep invitent Boni Yayi à revoir sa gouvernance

Les leaders politiques des quatre grandes formations politiques du pays notamment la Renaissance du Bénin (Rb), le Parti Social démocrate (Psd), le Parti du Renouveau démocratique (Prd) et le Mouvement Africain pour le développement économique et le progès (Madep) sont sortis de leur mutisme. A l’occasion d’un géant meeting au palais des sports du stade de l’Amitié de Kouhounou, Nicéphore D. Soglo assistés de Rosine V. Soglo et de Léhady Soglo, Me Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou et Antoine Kolawolé Idji ont fait leur lecture de la situation nationale. L’essentiel de leur déclaration commune est émaillée de nombreux griefs sur la gestion du pays par le président Boni Yayi. Ils invitent le chef de l’Etat élu grce à la contribution de tous à revoir sa copie pour ne pas remettre en cause les acquis de la démocratie.
«Jamais depuis la conférence nationale, le Bénin n’a connu un régime dont les rapports avec les autres instituions de la République ont été aussi tendus, et les décisions ont fait l’objet d’autant de recours en inconstitutionnalité. Le décision de la Cour Constitutionnelle relative au non   respect  de la séparation des pouvoirs dans le conflit ayant opposé récemment les magistrats au gouvernement, le non respect de la décision de la Cour Constitutionnelle relative aux nominations à la tête des médias de service public, le maintien en prison d’un élu parlementaire en dépit de son immunité, l’appel à la désobéissance  lancé aux adjudicataires de fréquences octroyées par la Haut autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac), sont autant  de faits avérés, illustratifs des violations répétées de notre Loi fondamentale  par le pouvoir en place, qu’il convient d’abhorrer». Voilà les violations flagrantes de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 par le  gouvernement du Dr Boni Yayi  dénoncées  par les quatre grands. Dans leur déclaration, les partis politiques signataires ont fait observer que sur tous les plans et à tous les niveaux, le pouvoir en place depuis avril 2006 et qu’ils ont contribué à installer viole la constitution, menace le pluralisme politique, l’unité nationale et la cohésion sociale et la laïcité de l’Etat, bafoue les rapports entre le Parlement et le gouvernement, crispe le climat entre les acteurs politiques et les acteurs sociaux, foule aux pieds la liberté de la presse et la liberté syndicale, met en quarantaine le statut de l’opposition et l’application intégrale des lois sur la décentralisation, viole les principes et règles des finances publiques, relativise  la lutte contre la corruption et l’impunité et sclérose et régionalise  la gestion des ressources humaines de l’Etat. S’agissant de la lutte contre la corruption et de l’impunité, les signataires estiment  que c’est un programme admirable auquel ne peut se soustraire aucun citoyen. Mais ils s’aperçoivent  du caractère incantatoire de la lutte du  gouvernement de Yayi  contre ce fléau social. «En l’occurrence, celle-ci relève plus d’une déclaration d’intention que d’un engagement réel susceptible  d’être suivi d’actions concrètes, dépouillées de tout folklore populiste», a laissé entendre le président Bruno Amoussou. Pour eux, il y a trop de tapage médiatique dans la lutte contre la corruption. Il s’agit d’une lutte à géométrie variable contre la corruption et l’impunité que mène le gouvernement dit du changement. Sur le plan des finances publiques,  le gouvernement utilise des comptes occultes pour gérer des activités de l’Etat au mépris des règles de finances publiques. En ce qui concerne la gestion des ressources humaines de l’Etat, le régionalisme «jamais égalé»  et la politisation à outrance prend le pas sur les critères de compétence. Une situation qui a des conséquences sur l’efficacité de l’administration. «Les Béninois notent aussi  avec inquiétude, l’augmentation exponentielle du train de vie de l’Etat renforcée par la création de nouvelles institutions budgétivores telles que le Haut Conseil au Changement, l’organe Présidentiel de médiation, le Haut Commissariat à la gouvernance concertée, etc. Le coût excessif des voyages présidentiels, qui ne sont pas  toujours opportuns et justifiés constitue également un autre motif de préoccupation de nos compatriotes».

Religieux et liberté                     le Président du PRD Me Adrien HOUNGB2DJI signant la Déclaration
 Et ce n’est pas tout : l’Etat béninois républicain et laïc «souffre aujourd’hui de l’immixtion intempestive et de plus en plus flagrante du religieux dans les affaires de l’Etat, au travers d’individus et de groupes proches des milieux évangélistes, agissant au nom de la société civile ou du chef de l’Etat». Quant à la liberté de presse et la liberté syndicale, les signataires de la déclaration estiment que «jamais, la liberté de presse  et la liberté syndicale n’ont été autant billonnées» que sous Boni Yayi. Ils ont dénoncé les ingérences et les injonctions du gouvernement  dans le secteur de la presse avec à la clé la mise au pas de la plupart des organes de presse tant du service public que du privé à l’aide des contrats de non publication d’informations critiques, l’acharnement fiscal, la censure, l’interdiction d’antenne et de rédaction ou de couverture, les interpellations, intimidations et autres menaces. Pour les partis signataires, le gouvernement en place brille aussi par le non respect des textes de lois sur la décentralisation  et sur le statut de l’opposition non sans montrer que l’Assemblée nationale tant à devenir une caisse de résonance du gouvernement assortie de menaces et d’intimidation des députés. Au total, en douze points, les quatre grands ont peint un tableau pas du tout reluisant de la situation nationale sur tous les plans. Des observations pertinentes partagées par Mme Célestine Zannou, Lazare   Sèhouéto du Map et le coordonnateur du G13 Bako Arifari qui ont soutenu avec un argumentaire  de démocrate épris de liberté et de paix la déclaration des quatre grands. « J’ai la preuve que notre démocratie est en danger», a lché sans ambages le président Nicéphore Soglo qui n’entend plus laisser quelqu’un qu’ils ont contribué à installer au pouvoir bafouer les acquis de la conférence nationale. Il a ajouté que la liberté passe avant le pain. Pour le président Nicéphore Soglo, le président Mathieu Kérékou sur qui on avait des doutes quant à la résurgence des pratiques dictatoriales à son retour au pour en 1996 a géré le pays dans le respect de la constitution.

Responsabilités
Toutefois, ils invitent le gouvernement du Dr Boni Yayi à revoir sa copie, sa gestion. En vertu du respect de la constitution, les partis signataires de la déclaration invite également le gouvernement en place à assumer plutôt pleinement ses responsabilités et laisser chaque institution de la République jouer les siennes. Selon eux e gouvernement doit rechercher le dialogue, la concertation et non l’affrontement et des solutions durables aux problèmes des laborieuses populations. Aussi doit-il cesser de s’immiscer dans les domaines de compétences des collectivités territoriales et prendre les mesures salutaires pour mettre à leur disposition des moyens de manière à favoriser «l’instauration d’une démocratie participative à la base, un développement local durable et une prospérité partagée, toutes choses qui s’accommodent mal de l’attitude de l’exécutif en matière de compétence et d’intervention sur le terrain». Concernant la corruption, ils recommandent la mise en Å“uvre de mesures concrètes relatives à l prévention et à son éradication et non plus des incantations.  Au demeurant, les signataires ont lancé un vibrant appel au peuple béninois et à toutes ses composantes à la mobilisation perpétuelle, à la réflexion  en vue de sauvegarde des libertés et de la démocratie béninoise menacée par une gestion hasardeuse du pouvoir sur fond de la dictature bannie à jamais depuis février 1990.
Christophe D. ASSOGBA

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