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Le triomphe de la vérité

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EDITORIAL: Les hostilités commencent


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La guerre de tranchées pour les municipales a déjà démarré entre la mouvance présidentielle et la ” minorité “. Dans le septentrion, à Abomey comme
à Cotonou, le régime du changement croise le fer avec le groupe des partis  dits de la minorité qui le soupçonnent de chercher à leur arracher toutes les mairies qu’ils contrôlent encore. Les affrontements ont lieu sur tous les fronts.

A l’Assemblée, une manche vient d’être remportée par la mouvance qui aura toute la latitude pour faire triompher son schéma de répartition des postes dans les démembrements de la CENA. Pour le Chef de cette minorité, Rosine Soglo, il subsiste une  autre bataille à mener pour sauver le siège de son mari en péril à Cotonou. L’enjeu pour elle est de taille, puisque Cotonou est pratiquement  pris en tenaille par le Chef de l’Etat. Descentes des ministres, sorties spectaculaires du Chef de l’Etat lui-même, inaugurations tapageuses d’infrastructures et, pour couronner le tout, une douteuse commission interministérielle à la mission fumeuse : recenser les doléances de la population pour y apporter des solutions immédiates ; elle sillonne les quartiers par monts et par vaux, sous la houlette du trépignant Zinzindohoué, expliquant à tous que Yayi Boni s’en va tout régler dans les tout prochains jours. La fallacieuse démagogie du politicien en campagne.
Certains journalistes de l’ORTB assermentés devant le Chef, mettent tout professionnalisme de côté pour livrer quelques reportages naïfs sur le grand manitou qui sait tout et fait tout. Leur cas m’intéresse particulièrement parce que traduisant à mes yeux une pathologie saisissante de lettré africain, opportuniste à souhait, prompt à renoncer à toute lucidité et à toute la science du monde pour pouvoir circuler dans les couloirs du pouvoir.
Ils font du mal sans le savoir peut-être à l’autre camp qui montre chaque jour des signes d’agacement. Telle cette violente sortie du maire d’Abomey qui tend à prouver qu’il en a plein les patates et que surtout il se laissera pas faire. Telles  aussi ces sévères remontrances du maire de Cotonou, se plaignant des tournées ministérielles dans les quartiers, les assimilant à une campagne précoce. En oubliant là encore de dire qui lui-même a commencé fébrilement sa promotion, en faisant des concerts par-ci, des affiches promotionnelles par-là, le tout sur un fond d’inaugurations de saupoudrage, de bains de foule calculés et de rencontres avec les zémidjans…

A fleurets mouchetés, la bataille des municipales et des communales est désormais ouverte. Mais dans le mauvais sens.
Comme toujours, le jeu se fait sur les personnes et non sur les idées.  Aucun débat de société réel n’est engagé, les uns et les autres étant plus habitués à la grande masse analphabète qui ne demande qu’à manger sa pte du soir et puis c’est tout. Cette indolence végétative  vide la pré-campagne de son sens en la transformant en une foire d’empoigne entre chiffonniers, si ce n’est un concert de cris tous azimuts sur les réalisations réelles ou supposées.
Olivier Djidénou

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