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Le triomphe de la vérité

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ASSEMBLEE NATIONALE: Réactions des députés sur le rapport d’activité du président Nago


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*Le dossier Fagbohoun et celui des 22 agents renvoyés refont surface
*Le musellement de la presse déploré

Après la présentation du rapport d’activité du président de l’assemblée  nationale, le professeur mathurin Coffi Nago, le débat général qui a suivi a permis aux députés non seulement d’apprécier les efforts du  président Nago, mais aussi de soulever un certain nombre de préoccupations pourtant très préoccupantes qui n’ont pas été abordées dans le rapport  du président Nago ainsi que des inquiétude face à l’unanimisme qui commence par prendre le pas sur le débat démocratique.
Rosine SogloROSINE VYERA SOGLO : PRESIDENTE DU GROUPE PARLEMENTAIRE ADD PAIX ET DEMOCRATIE
« Je pense que pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Je souhaite qu’en conférence des président vous fassiez souvent le point de vos missions à l’extérieur et de vos audiences »
Je pense que pour un coup d’essai, c’est un coup de maître parce que vos six mois d’exercice de président de l’Assemblée nationale ne sont pas si mal que ça. C’est ce que je pense, je ne sais pas ce que cela va devenir dans quelques mois ou dans quelques semaines ; pour le moment, vous êtes en équilibre entre votre cÅ“ur qui est à gauche c’est-à-dire le cauris et nous autre qui sommes de l’opposition. Je serais heureuse que quand vous recevez des gens en audience, vous faisiez l’honneur de nous faire le point ne serait-ce qu’en conférence des présidents. Idem pour quand vous partez en voyage ou en mission vous nous expliquiez un peu ce que vous avez fait, comment les choses se sont passées ; comme cela à mon tour j’en ferai part aux membres de mon groupe parlementaire.

TOMANAGA PAULIN : DEPUTE RB
« Ce qui se fait sur le plan législatif est bien le même que sur le plan de la gestion des hommes ; mais on aimerait avoir un peu plus d’informations sur tout ce qui se passe au parlement »
Dans la gestion des ressources humaines, vous avez présenté une certaine situation ; mais nos électeurs nous posent souvent un certain nombre de questions : par exemple, vous avez renvoyé des gens, vous avez fait des changements illicites et vous ne vous expliquez pas sur un certain nombre de situations. Ce dont €“on est certain, ce qui est fait sur le plan législatif est bien fait, sur le plan de la gestion des ressources humaines c’est également bien, mais il faudrait quand même qu’on sache un peu plus là-dessus parce que les gens veulent savoir la vérité par rapport à tout ce qui se passe ici au parlement.
ISMAËL TIDJANI SERPOS : DEPUTE PRD
« Que devient le dossier Fagbohoun ? C’est notre collègue et ça n’arrive pas qu’aux autres Je joins ma voix à celles qui m’ont précédé pour vous féliciter par rapport à l’effort de communication que vous avez réalisé dans ce rapport. Les observations que je vais formuler, je vous prie de les prendre comme étant une contribution pour améliorer ce rapport dans la mesure où c’est pour la toute première fois que vous faites un tel exercice et votre image, rejaillie sur le parlement. La première observation, nous venons de passer plus de six mois et nous ne pouvons pas faire comme si de rien ne s’est passé. Vous ne nous avez pas parlé de Fagbohoun. Voilà un collègue,  élu député comme nous, toutes les fois qu’on se réunit  ici, vous  appelez son nom. Mais qu’est-ce qu’il devient Fagbohoun ? C’est notre collègue ; ça n’arrive pas seulement qu’aux autres. Ce dossier devient quoi ? Au plan juridique, au plan parlementaire, au plan sanitaire, qu’est-ce que le bureau du parlement fait pour dénouer cette situation. Monsieur le président, que faites vous pour dénouer cette situation. Le silence assourdissant qui se fait autour dudit dossier m’inquiete et le fait que  nous donnions l’impression que ce dossier ne nous concerne pas, peut se retourner contre nous même. Je voudrais vous inviter personnellement monsieur le président, et avec l’assistance de votre bureau à prendre ce dossier à bras le corps et à faire en sorte que le député Fagbohoun puisse rejoindre les bancs de ses collègues au sein du parlement ; cela ne change rien quant à la gestion du dossier « Sonacop ». Deuxième observation, c’est la nomination dans les structures telles que les parlements régionaux, la haute cour de justice ; cela fait plus de six mois que nous sommes ici. Le fait de ne pas le réaliser assez promptement, donne l’impression que tout est petit calcul au sein de notre parlement dont nous voulons projeter une image grandie. Alors, je voudrais que vous restiez au dessus de la mêlée et que vous preniez vos responsabilités et que ces choses là soient réglées promptement. Nous avons perdus le poste de 4è vice-président du parlement panafricain pour plusieurs raisons : notre collègue qui occupait ce poste n’a pas été réélu ; le tout premier qui était élu, Jérôme Sacca Kina est décédé en cours de mandat. Je rend  hommage au président Idji qui a dépêché des missions partout pour aller sensibiliser nos collègues afin qu’ils nous reconduisent ce poste. Mais nous avons passé tout le temps à tourner en rond, à ne pas pourvoir aux trois autres postes qui sont là ; nous ne pouvons mener aucune diplomatie pour prétendre ramener ce poste qui vient de nous échapper et qui est allé au Ghana. Monsieur le président, c’est aussi dans notre bilan. On a nommé semble t-il certains de nos collègues en catimini dans un observatoire sur la corruption. Cet observatoire n’a pas été créé au moyen d’une loi ; je crois que c’est un décret du gouvernement ; le gouvernement ne peut pas nous inclure. Nous l’avons déjà  dit ici au président Idji et il nous a suivi ; nous lui rendons hommage et lui reconnaissons ce  mérite. On ne peut pas aller inscrire des députés dans des structures décidées par voix décrétale ; c’est les députés eux-mêmes qui décident de là où ils vont. Alors, la confusion du genre, il faudrait l’éviter et rappeler ces collègues, car ils n’ont pas leur place dans un observatoire créé par l’exécutif, nous n’avons pas d’entente à ce niveau là. Je joins ma voix à celles de mes autres collègues en ce qui concerne la retraite des députés ; il faudrait qu’il y ait des thèmes de référence qui soient définis et que nous examinions tout cela en plénière, je l’ai dis lors du vote du budget de l’Assemblée nationale, ce n’est pas que ceux qui sont à l’OBSS, il y a que le statut de député doit conférer droit à la retraite et cette question doit être réglée diligemment. Par rapport à l’informatique et le web, il faut accélérer le mouvement pour que notre parlement soit un parlement moderne qu’à tout bout du monde, quelque soit le point où vous vous situez, vous puissiez suivre ce qui se passe au parlement. En ce qui concerne le contrôle des chantiers, je ne suis pas contre, je souhaite qu’il soit règlementé ; on ne peut pas se lever et dire qu’on veut aller faire contrôle de chantier ; dans quelle condition ? S’il faut réviser notre règlement intérieur, révisons-le pour qu’on sache qui y va, qui fait quoi et qu’on l’organise mieux. Au delà des réfections de notre btiment, dites-nous ce  que devient le dossier de la construction du nouvel hémicycle. On ne peut pas continuer comme cela ; si vous voulez réellement régler le problème du retard des députés ou de leur absence, il faut que quelque chose soit faite, il faut un coup d’accélérateur pour que ce dossier aboutisse. Par rapport à la communication de l’Assemblée nationale, que faites-vous monsieur le président pour qu’on soit zappé de toutes les chaînes ? Le parlement en a pris un coup. Vous savez ce qu’on dit de vous monsieur le président ? On dit de vous que vous êtes le 26ème  ministre d’Etat chargé de la législation et que vous ne tapez pas sur la table ; je vous invite alors à taper sur la table, et si vous le faites, vous nous verrez derrière vous. Invitez le président de la HAAC pour savoir ce qu’il fait pour que les émissions qui permettent aux députés de s’adresser directement aux populations, de faire savoir ce qu’ils font, disparaissent.  Et aujourd’hui monsieur le président, je veux bien qu’on fasse mousser l’action du gouvernement ; mais nous ne sommes plus à l’air de la propagande. On peut faire passer les choses subtilement, et vous qui êtes proches du chef de l’Etat, dites-lui qu’on ne lui rend pas service avec ce matraquage. Même si on veut faire de la propagande pour quelqu’un, qu’on donne également la parole aux autres.

ANTOINE KOLAWOLE IDJI : DEPUTE ADDKolawole IDJI
« Vous serez appelé à désobéir à vos amis Je voudrais  prendre la parole pour vous féliciter aussi pour la présentation de ce rapport. Vous nous avez présenté un rapport qui est conforme à notre règlement intérieur, conforme à la  pratique et conforme à la vérité des faits, des quelques mois de vie de la 5è législature. Je n’ai pas de voix discordante par rapport à toutes les félicitations qui vous ont été adressées, je pense que vous les méritez amplement. Je voudrais vous féliciter d’avoir inclut dans votre rapport d’activité un compte rendu financier. A vrai dire, c’est un risque que vous prenez ; il paraît que vous n’étiez pas tenu. C’est un risque que j’ai pris aussi et je les difficultés de l’entreprise, vous avez commencé à les connaître déjà puisqu’en salle vous avez été obligé d’apporter des correctifs à ce qui a été publié. Mais l’intention demeure, et c’est cette intention que je voudrais saluer. Celui qui est responsable de la gestion des fonds publics doit savoir qu’il doit rendre compte ; vous pouvez vous êtes trompé, l’administration a pu se tromper en vous donnant des chiffres erronés, on les corrigera toujours, mais il est bon que nous prenions cette habitude de savoir que nous avons des comptes à rendre lorsque nous sommes placés dans des responsabilités publiques où nous avons à dépenser des fonds publics. Je voudrais aussi vous remercier et féliciter pour ce que vous avez eu à faire pour l’administration parlementaire, pour faire en sorte que l’administration parlementaire devienne plus performante ; c’est un chantier immense et je vous souhaite beaucoup de chances. Vous avez là, énormément du travail. Mais il le faut, parce qu’il nous faut une administration républicaine, l’administration parlementaire n’est pas au service d’un parti, elle est au service du parlement. Il faut donc que les hauts fonctionnaires de l’Assemblée nationale le comprennent, il faut que les responsables politiques qui dirigent l’assemblée nationale le comprennent. J’imagine que c’est ce chemin que vous êtes entrain de prendre monsieur le président et je ne saurais que vous y encourager fortement. Vous avez travaillé aussi pour le renforcement des capacités des députés, c’est nécessaire, il faut continuer également dans  cette voie. Nous avions démarré quelque chose, on avait commencé à donner un ordinateur portatif à chaque député ; je ne sais pas si vous avez l’intention de le faire, si c’est le cas, je souhaiterais que vous le fassiez le plus rapidement possible. Que vous donniez non seulement l’ordinateur, mais que vous pussiez donner la formation aussi, pour que cet outil soit à la porté des députés de la 5è législature. Je voudrais également vous féliciter pour votre élection au comité exécutif de l’UIP, le parlement mondial puisque tous les parlements du monde y sont, les plus influents en tout cas. Je vous dis bravo. Monsieur le président, je n’ai pas de doute que vous vous efforcerez dans les mois et années  à venir à faire en sorte que la 5è législature comme les autres joue totalement et pleinement son rôle de contre pouvoir. Je n’ai pas de conseils à vous donner à cet effet ; mais vous connaissez la difficulté de la tche ; cette difficulté, ce n’est pas ceux qui vont s’opposer à vous, je n’en connaît même pas vraiment au sein de l’hémicycle, c’est plutôt ceux qui se disent vos amis, qui le sont peut être ou plus ou moins, auxquels vous serez appelé quelques fois peut être plus souvent que auriez souhaité, à désobéir. Il y a un de mes amis dans un parlement occidental qui m’a dit ceci : « Ici chez nous au parlement, si vous êtes de la majorité, il faut la boucler ; de toute façon, personne ne veut vous entendre. Si vous êtes de l’opposition, vous pouvez causer, de toute façon, personne ne vous entende. Je ne sais pas quelle est votre situation, peut être qu’elle est encore plus
compliquée. Parce que nous voici dans un parlement où il n’y a pas de majorité ; la majorité va de l’extrême droite à l’extrême gauche ; il n’y a pas non plus d’opposition, elle va de l’extrême gauche à l’extrême droite et dans ces conditions là, on peut être inquiet et je le suis. Est-ce que nous pourrons faire jouer à la 5è législature le rôle de contre pouvoir qu’est le sien ? Je pose cette question à vous monsieur le président, parce que vous êtes le premier d’entre nous et c’est votre détermination qui pourrait nous renforcer ou nous ramollir. Lorsque je vois que tout le Bénin marche aujourd’hui comme par enchantement, tout le monde est en piste vers l’émergence, tout le monde est d’accord avec le changement, tout le monde marche contre la corruption ; mais c’est du déjà vu, que le chef d’Etat décide de s’habiller en pasteur presbytérien, ils seront beaucoup à s’habiller en pasteur presbytérien, s’il décide de s’habiller en un grand boubou rouge (c’est plutôt rare ça), mais vous verrez beaucoup de gens qui vont s’habiller en grand boubou rouge ; cet unanimisme ne me rassure pas du tout, et quand je vois aujourd’hui que nous dégringolons dans l’ appréciations d’un certain nombre de nos amis pour la liberté de la presse, je dis que le parlement a un rôle salvateur à jouer. Je suis un peu étonner qu’on ne fasse plus guerre de référence à la conférence nationale, qu’on parle peu aujourd’hui du renouveau démocratique, on parle de changement, on parle d’émergence, on ne parle plus de la conférence nationale et pas du renouveau démocratique ; je suis un peu inquiet. Monsieur le président, vous aurez à désobéir à vos amis, le président Houngbédji a eu à le faire, le président Amoussou aussi, j’ai du le faire à certains moments douloureux, monsieur le président vous aurez à le faire, parce que si nous voulons que la 5è législature soit le socle de la démocratie dans notre pays, vous aurez à le faire, et là nous vous suivrons comme aujourd’hui je suis prêt à vous suivre et à voter ce rapport que je trouve excellent.

GABRIEL TCHOCODO : DEPUTE PSD
Je voudrais à mon tour féliciter le président pour la qualité de son rapport et le féliciter particulièrement pour sa diplomatie parlementaire, laquelle diplomatie parlementaire que j’ai eu le temps d’apprécier lors de notre dernier voyage. J’apprécie votre rapport, mais j’exige un certain nombre de précisions. En effet, beaucoup de choses se disent dans le pays à travers la presse surtout par rapport au dossier des 22 agents licenciés, je m’attendais à voir développer dans votre rapport ce dossier, malheureusement, j’ai cherché et je n’ai pas vu. Je voudrais que vous nous expliquiez un peu comment ce dossier a été géré. Je voudrais que le président entreprenne des démarches auprès de la caisse nationale de sécurité sociale afin que le problème de la retraite des députés soit réglé.

RAPHAËL AKOTEGNON : DEPUTE PRD
Je vous félicite également monsieur le président. Je pense exprimer un souhait et une inquiétude. Le souhait c’est concernant les missions des députés à l’extérieur, je souhaite que les rapports de ces missions à
défaut de les présenter en plénière, que les députés en soient
informés. Mon inquiétude va dans le sens,  je suppose d’une entrave à l’exercice du droit constitutionnel que le député a d’interpeller le gouvernement ; parce que j’ai eu à introduire une question orale avec débats au gouvernement concernant la gestion des fonds d’escorte attachés aux véhicules d’occasion. Mais à ma connaissance jusqu’à ce jour ça n’a pas été appelé en plénière. C’est vrai qu’on m’a remis une réponse en catimini sur la cour me disant voilà la réponse à ma question ; elle n’était pas signée et je me demande si c’est à prendre en considération. Je
n’étais pas quand même seul à poser la question et depuis plus de trois mois, on n’en parle plus. Si c’est une entrave à l’exercice du droit d’interpellation que le député a vis-à-vis de l’exécutif alors, je pense que nous sommes entrain déjà d’assister à une dérive grave. J’aimerais savoir si c’est un oubli ou pas dans la mesure où votre rapport n’en parle pas, mais dans le magazine l’hémicycle il a été fait mention de cela. Vraiment, je voudrais en savoir un peu plus, parce qu’on assiste à beaucoup de choses dans ce pays par les temps qui courent, le musellement de la presse et bien d’autres faits assez grave et préjudiciable pour la paix dans notre pays. Le moment venu, nous donnerons la preuve de tout cela.
 

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