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Le triomphe de la vérité

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INDUSTRIES CULTURELLES: Une nécessité pour l’émergence de la musique béninoise


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C’est aujourd’hui un secret de polichinelle d’affirmer que le Bénin n’a pas une identité musicale propre. Nos artistes, pour la plupart sans aucune formation tentent désespérément de créer une musique à la béninoise afin de donner à la nation, son véritable produit musical exportable. Et comme l’improvisation, l’anarchie et l’improductivité caractéristique sont de véritables  precurseur de l’échec, il est clair que ce rêve de se concéder une identité musicale propre aura sans doute du mal à se concrétiser. Si nous prenons les nations comme la Côte d’Ivoire connue internationalement par le très dansant rythme « Couper décaler », le Congo avec « le N’dombolo » et bien d’autres exemples non moins négligeables, les artistes béninois pourront bien se demander s’ils sont vraiment fiers d’être appelés artistes. Mais, en tant qu’observateur très averti, nous pouvons affirmer sans hésitation que professionnellement parlant, nous avons très peu d’artistes au Bénin. Si les pays précédemment cites sont devenus aujourd’hui de grands carrefours de la World music, c’est bien grce à une véritable organisation de leur patrimoine culturel. Mais, au Bénin, comme l’improvisation et la débrouillardise sont devenues des règles de gestion dans la plupart des secteurs d’activités, notre patrimoine commun est très loin de connaître un décollage pourtant nécessaire pour l’émergence culturelle. Pourquoi l’Etat semble €“t-il occulter le secteur culturel qui constitue tout de même un réel facteur de développement ? En réalité, si aucune politique de développement de la culture béninoise n’est encore envisagée jusqu’à nos jour par les différents gouvernements, c’est justement parce que l’Etat semble manquer de conscience de ce que la culture peut également être un facteur de développement. Sinon, comment peut-on expliquer l’inexistence notoire des industries de production et promotion des Å“uvres artistiques. Nos artistes, après avoir fait le grand effort de produire leurs Å“uvres, se trouvent malheureusement face à l’épineux problème de promotion. Dans les pays qui se respectent, la promotion des Å“uvres artistiques appartient bien à l’Etat. Mais, les dirigeants du Bénin pays sont loin de penser dans ce sens. Et alors, certains artistes malgré la qualité de leurs produits peinent non seulement à émerger, mais également à écouler leurs Å“uvres afin de bénéficier du fruit de leurs efforts.

Pour que la musique béninoise émerge véritablement donc, il est nécessaire de professionnaliser le secteur qui reste jusqu’aujourd’hui une véritable poubelle. Ceci devient un défi que les autorités en charge de notre patrimoine culturel doit à tout prix relever.
Donatien GBAGUIDI

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